tests ovulation
Le test d'ovulation détecte le pic de l'hormone LH. © Getty Images

9 questions sur les tests d’ovulation

Les tests d’ovulation sont-ils fiables? Quand les commencer, pourquoi, comment? Une gynécologue spécialisée en fertilité répond à nos questions.

Sur un cycle de 28 jours, l’ovulation tombe généralement le quatorzième jour. Ça, c’est sur papier. Dans les faits, c’est souvent bien plus compliqué! Alors pour décrypter au mieux leur jour d’ovulation et espérer avoir un bébé, de nombreuses femmes s’essayent aux tests d’ovulation.

Les tests d’ovulation sous la loupe

Le but du test d’ovulation est de détecter le pic de LH, pour hormone lutéinisante, associée à l’ovulation chez la femme. “Le pic de LH qu’indiquent ces tests démontre que l’ovulation arrivera dans les 24 à 36h”, explique Virginie Lienart, gynécologue spécialisée en fertilité au CHU Saint-Pierre, à Bruxelles.

Que ce soit pour s’assurer qu’on ovule ou pour calculer au mieux sa période de fertilité, les tests d’ovulations sont donc tentants. Mais ces tests urinaires peuvent aussi devenir contraignants, onéreux et anxiogènes. La gynécologue Virginie Lienart nous éclaire sur le sujet en répondant à nos neuf questions.

1. Combien coûtent les tests d’ovulation?

“En pharmacie, il faut compter environ 40€ pour sept tests. En ligne ou en grande surface, ils sont en vente à plus petit prix”, nous explique la gynécologue. Clearblue, le plus connu du genre, propose notamment des packs de dix tests à environ 27€, d’autres sites en proposent même 50 pour une vingtaine d’euros… Ce qui nous mène à la deuxième question.

2. Ces tests sont-ils fiables?

“Les tests vendus en pharmacie sont testés et validés, on sait qu’ils sont fiables à 98 à 99% s’ils sont effectués correctement. Pour ceux qui sont vendus en grande surface, les contrôles ne sont pas les mêmes. Je ne peux donc pas garantir leur fiabilité… Même si je pense qu’un résultat positif indique quand même que le test a détecté quelque chose”, précise la gynécologue.

Je les recommande aux dames qui ont besoin de se rassurer, ou de comprendre quand elles ovulent

3. À partir de quand commencer les tests?

Pour la gynécologue, cette question dépend d’un tas de paramètres. “Je les recommande surtout pour les dames qui ont besoin de se rassurer, d’être sûres qu’elles ovulent bien. Ou encore pour celles qui ont des cycles longs ou irréguliers, et qui veulent comprendre quand elles ovulent, afin de cibler au mieux les rapports pour tomber enceintes”.

4. À quelle période du cycle les réaliser?

“Pour les dames qui ont un cycle de 28 jours, ce qui est la moyenne, on leur dit de commencer les tests au onzième jour du cycle, en sachant que le premier jour du cycle est le premier jour des règles. Pour celles qui ont des cycles courts (moins de 21 jours), on recommande de commencer les tests au septième jour. Et pour celles qui ont des longs cycles, également au onzième ou douzième jour, mais elles devront parfois s’armer de patience avant d’avoir un résultat positif. Il arrive que ces femmes-là finissent par se lasser des tests, et viennent nous consulter pour être suivies de manière plus précise”, explique la gynécologue.

5. À quelle heure faut-il passer un test?

“On peut lire sur certaines notices qu’il faut éviter les urines concentrées du matin. Mais je recommande tout de même aux patientes de le faire dans la matinée, parce que si les urines ne sont pas assez concentrées, on risque de ne pas détecter ce pic de LH”.

6. Existe-t-il des faux positifs?

“Oui, il est toujours possible d’obtenir un faux positif. Le test détecte un certain taux de LH, qui varie en fonction de notre cycle, mais on ne sécrète pas toutes le même taux de cette hormone. Certaines femmes ont un taux de LH élevé de base, c’est notamment le cas lorsqu’on a les ovaires micropolykystiques. Ces tests risquent alors d’indiquer des faux positifs à répétition”.

Selon la gynécologue, les faux positifs surviennent aussi lors de dérèglements hormonaux, comme une insuffisance ovarienne ou des troubles de la thyroïde, par exemple. “Dans ce cas-là, ces personnes viennent nous voir, et la prise de sang nous permet d’avoir un dosage précis de LH et de mieux détecter le pic”, rassure-t-elle.

7. À quelle fréquence faut-il réaliser ces tests?

“De base, on recommande aux femmes d’effectuer ces tests une fois par jour”, explique la gynéco. Sauf que, pour être certaines de ne pas louper le pic de LH, il faudrait idéalement qu’elles fassent un test le matin et un autre le soir “parce qu’en général, le pic dure douze heures”, précise-t-elle.

8. Quel est le moment idéal pour avoir un rapport?

Il faudrait que le rapport sexuel ait lieu au moment du pic de LH, “et pas 24h plus tard, explique la gynécologue, car quand le pic de LH a lieu, l’ovocyte est libéré dans la trompe dans les 24 à 36h. Mais pour qu’il soit fécondé, il faut encore que les spermatozoïdes aient eu le temps de passer toute la filière génitale, l’utérus, et d’arriver jusqu’aux trompes”. L’idéal? Essayer, même si ce n’est pas simple, de comprendre son cycle, sa durée, et de détecter les signes d’une ovulation qui arrive, pour profiter des jours qui précèdent.

Je conseille d’éviter de faire ces tests pendant des mois et des mois

9. Quand consulter?

Selon la Docteure Virginie Lienard, les tests d’ovulation devraient faire leurs preuves au bout d’un à deux cycles. “Je conseille en tout cas d’éviter de faire ces tests pendant des mois et des mois: c’est anxiogène, et ça coûte cher. Si la patiente essaye de tomber enceinte depuis un moment, et qu’au bout de deux mois, les tests d’ovulation ne sont pas efficaces, alors il peut être bon de consulter”, conclut-elle.


Témoignage: “Au premier test, ça a fonctionné pour moi”

Pour Victoria*, 32 ans, le test d’ovulation a servi de sérieux coup de pouce. “Dès que j’ai arrêté la pilule et qu’on a essayé d’avoir un enfant, je suis tombée enceinte. Le premier mois! On s’est trouvés très chanceux. Sauf que la grossesse n’a pas pris, j’ai fait une fausse couche très précoce. Par la suite, mes cycles ont été assez irréguliers. Ce n’était donc pas facile de s’y retrouver. Au bout de six mois d’essai après la fausse couche, on s’est donc mis à faire des tests d’ovulation. J’en ai acheté une centaine en ligne à un prix très démocratique. J’ai commencé les tests à partir du onzième jour de mon cycle… Sans succès. Je voyais les jours passer, toujours rien, aucun test n’était positif. J’en venais à croire que je n’ovulais plus”.

J’en venais à croire que je n’ovulais plus…

Un test positif au jour 23

Victoria commence à désespérer au moment où, bingo: au 23e jour de son cycle, le test est positif. “Sur la fin, je faisais deux tests par jour pour être sûre de ne pas louper le jour J. J’ai bien fait: mon test du matin n’avait pas marqué, mais celui du soir, bien. On a donc pu cibler au mieux nos rapports… Et par chance, deux semaines plus tard, j’avais un test de grossesse positif! On était aux anges, et rassurés de voir que ‘ça fonctionnait’. Malheureusement, j’ai fait une deuxième fausse couche à la huitième semaine de grossesse. Mais pour la suite, on est plutôt rassurés: on sait qu’a priori, les tests d’ovulation peuvent nous aider…”, conclut Victoria.

*Prénom d’emprunt

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