Les phrases à ne pas dire après une fausse couche
Ne minimisez pas la douleur qu'une telle épreuve peut représenter. © Getty Images

8 phrases à ne pas dire à une femme qui vient de faire une fausse couche

Par Elise Parentani

Quel que soit le stade de grossesse, perdre un enfant est une épreuve qu’il ne faut jamais minimiser. Prenez en compte la peine de celle à qui cela arrive pour qu’elle puisse surmonter sa perte.

Dès l’annonce d’une grossesse, la femme qui porte son bébé imagine cette vie en elle. Cet enfant, elle l’a probablement souhaité, imaginé, rêvé. Cette idée s’est matérialisée par un test positif, une ou plusieurs échographies, le choix d’un prénom… Que la grossesse s’interrompe à deux semaines ou deux mois, cette épreuve n’est pas à balayer d’un revers de la main. Souvent, la culpabilité et l’angoisse de ne pas être capable de donner la vie viennent se mêler à des sentiments d’échec et de tristesse. Si l’une de vos proches vit cette épreuve, sachez accueillir sa douleur, et lui montrer que si elle veut se confier à quelqu’un, vous êtes là.

Fausse couche: les phrases à ne pas dire

En voulant bien faire, il arrive de formuler des phrases toutes faites qu’on pense bienveillantes. Sans le savoir, vous pourriez blesser plus que consoler. Difficile de trouver les bons mots dans de telles situations. Bien entendu, chaque personne est différente et recevra vos mots à sa manière. Mais pour ne pas tenter le diable, voici plusieurs phrases à éviter, puisqu’elles pourraient ne pas être bien reçues.

  • “La nature est bien faite, c’est qu’il y avait un problème”. Si la nature était bien faite, le bébé serait encore dans le ventre de sa maman, en bonne santé. Lui dire cela peut aussi lui mettre des doutes. Est-ce que ce bébé avait un problème par sa faute? Sera-t-elle capable d’accueillir la vie un jour si la nature lui a refusé une fois?
  • “Cela arrive à beaucoup de femmes”. Ce n’est pas parce que beaucoup de femmes subissent une fausse couche que la douleur est moins grande. En banalisant les fausses couches, on balaye rapidement l’épreuve que cela peut représenter. Chaque douleur est bien réelle, elle n’est malheureusement pas distillée entre toutes celles qui la vivent!
  • “Au moins, tu sais que tu n’es pas stérile”. Cette information ne consolera jamais un parent en deuil. Ce bébé était attendu, l’élever au rang de “crash test” sera difficile à entendre. De plus, la maman devra d’abord surmonter cette épreuve avant de, si elle le souhaite, retenter de faire un enfant.
  • “À ce stade, ce n’était pas encore un vrai bébé”. Ou encore “Ce n’était encore que des cellules”. Non, vraiment, cette phrase n’aide pas. Ce bébé aurait tout aussi bien pu grandir et naître un jour. Depuis le premier jour, il a été imaginé, les parents l’attendaient déjà.
  • “C’est arrivé tôt, tu n’as pas entendu son cœur battre”. Comme si on n’avait pas de raison d’être triste sous ce prétexte. Bien sûr, entendre le cœur de son bébé le matérialise un peu plus, mais cela ne rend pas le projet plus réel qu’avant.
  • “Tu en auras un autre”. Avant de penser à un autre enfant, la maman, les parents, auront besoin d’accuser le coup. Leur dire cela ne leur laisse pas l’espace de penser à leur douleur pour la dépasser. Et puis, qui sait, s’ils auront la chance d’avoir un autre bébé ou pas…
  • “C’est mieux maintenant qu’à la naissance”. Plus tard, cela aurait été plus douloureux encore? Cela vaudrait-il dire qu’on ne peut pas être si triste que ça?
  • “Tu as déjà des enfants”. Lorsqu’on désire le plus au monde une famille de trois et que le petit dernier n’arrive pas, lorsqu’on se met en tête de faire un autre enfant, celui-ci est aussi désiré que les autres. Une fausse couche est alors une épreuve entière, que l’on soit déjà parent ou non.

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