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Le syndrome de Calimero est en fait lié à l'enfance. © Kinga Cichewicz/Unsplash

Comment soigner son syndrome de Calimero?

Par Charlotte Burty

Tendance à voir tout en noir, sentiment d’injustice, insatisfaction, plaintes récurrentes… Peut-être souffrez-vous du syndrome de Calimero, l’oisillon d’un dessin animé qui répète inlassablement “C’est trop injuste!”.

Caché par une coquille d’œuf sur la tête, son baluchon rouge sur le dos et la larme à l’œil, Calimero est un poussin malchanceux qui passe son temps à se plaindre. Véritable pompe à énergie tant pour l’entourage que pour la personne tourmentée, le syndrome de Calimero cache une profonde souffrance. Mais il n’est pas une fatalité.

Comment reconnaître le syndrome?

“C’est trop injuste”, “Ça n’arrive qu’à moi”, “Le sort s’acharne”, “Ce n’est pas de ma faute”, “Je n’ai jamais de chance”… Autant de complaintes que les grincheux prononcent régulièrement, la plupart du temps sans être conscients de la portée de leurs lamentations sur leur entourage et sur leur moral à eux. Les personnes qui maugréent sur leur sort à longueur de temps sont centrées sur leur souffrance et leur sentiment d’impuissance. Elles expriment leur chagrin sous forme de plaintes, se sentant souvent persécutées et incomprises.

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Un mal plus profond qu’il n’y paraît

La plainte et l’injustice sont les deux traits du syndrome de Calimero. Mais malgré les jérémiades qui paraissent infondées et exagérées, le syndrome cache un mal plus profond, qui remonte presque toujours à une blessure d’enfance. Imaginez: lorsqu’il s’est confié sur un sujet qui lui tenait à cœur, l’enfant n’a pas été entendu ou rassuré, on l’a peut-être même empêché de parler. Ce manquement vécu comme une injustice peut ressortir sous forme de dépendance affective plus tard.

La psychologue et sociologue Christèle Albaret (que vous avez peut-être déjà vue dans l’émission “Ça Commence Aujourd’hui” sur France 2) définit le syndrome de Calimero comme “une manière de faire face à une carence affective profonde en exprimant des plaintes au lieu du besoin réel”. Elle paraphrase: “Le cerveau se demande pourquoi exprimer ce dont j’ai réellement besoin, puisque dans une situation précédente, ma souffrance n’a pas été entendue”. L’enfant devenu adulte exprimera alors bien souvent sa souffrance sous forme de doléances. 

Soigner son syndrome de Calimero: 3 tips

Ce mal profond n’est pas une fatalité. Alors comment vaincre l’impression que le sort s’acharne contre nous? Voici trois conseils à suivre pour sortir de ce cercle peu vertueux et ne plus y laisser de plumes.

1. Définir, puis exprimer la plainte 

Plutôt que de râler sur tout et rien, il est important de mettre des mots sur l’inconvénient ou l’injustice subis. En effet, difficile de se sortir d’une situation qui n’a pas de problématique précise. Apprenez à verbaliser vos mécontentements de manière réaliste, afin de les extérioriser et de leur trouver une solution. En formulant une demande claire, vous obtiendrez plus facilement une aide concrète.

Bonne piste: remplacer l’action de se plaindre par une action concrète!

Par exemple: vous attendiez que votre fille rentre du sport pour lui proposer d’aller faire quelques courses. Mais cette dernière est rentrée tard et vos plans sont tombés à l”eau. Une personne souffrant du syndrome de Calimero aura tendance à reprocher ce retard avec des mots comme “Personne ne s’intéresse jamais à moi”, “On ne fait jamais ce que je veux”, etc. Or, la solution serait d’exprimer la plainte réelle, à savoir “Je suis déçue parce que j’espérais passer du temps avec toi, et que j’avais envie de te parler”, etc. S’il est difficile d’apporter une solution à des complaintes telles que “Tout le monde est contre moi”, il est en revanche plus facile de proposer de remettre la sortie à demain.

2. Privilégier l’action

Sur le long terme, se plaindre ou se victimiser ne mène pas bien loin. Pour sortir du syndrome de Calimero, se mettre en mouvement à travers une activité physique ou manuelle est une vraie piste! Vous apprenez ainsi à ne plus chercher de solution miracle auprès d’une tierce personne, mais à prendre soin de vous et à vous faire confiance.  Marcher, jardiner, écrire, peindre, danser, cuisiner, nager: c’est en remplaçant l’action de se plaindre par une action concrète, que vous pourrez renouer le dialogue avec vous-même et sortir du ressentiment et de la tristesse.

3. Suivre une thérapie

Parce que le syndrome de Calimero remonte à une blessure (souvent de l’enfance) qui a besoin d’être soignée, il peut être utile de débuter une thérapie. Christèle Albaret lie ce syndrome à la dépendance affective, qu’elle définit comme un “besoin excessif d’être pris en charge, un besoin permanent d’un contact avec l’autre, d’être rassuré”. L’aide d’un professionnel pourra vous aider à mieux verbaliser vos ressentis, à en trouver les causes, et à vous libérer du poids de l’injustice et de la fatalité.

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