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Alimentation saine: si on craque, manque-t-on de volonté?

Avoir une alimentation saine et équilibrée est-il une question de volonté? En manque-t-on si on n’arrive pas à tenir un régime? Nous avons posé la question à Geneviève Mahin, psychonutritionniste.

L’alimentation est un besoin fondamental géré essentiellement par le cerveau reptilien qui régit les comportements de base comme manger, boire, respirer… Or, nous avons tendance à vouloir gérer cette alimentation avec notre cerveau cognitif! La volonté ne doit pas être remise en cause lorsqu’on ne tient pas un régime hypocalorique, puisque manger est un besoin vital!

Qu’est-ce que la volonté?

La volonté, c’est prendre une décision à faire quelque chose que l’on croit bon pour nous. Comme nous savons qu’une alimentation saine est bonne pour notre santé autant physique que mentale, nous avons tendance à régir notre assiette par nos pensées. En revanche, il faut faire preuve de beaucoup de motivation et de persévérance pour changer un comportement ancré dans nos habitudes depuis plusieurs années. Pour la motivation, contrairement à la volonté, il y a la notion de choix, de désir: “Je sais ce que je veux, ce que je souhaite et je fais le choix de m’y tenir et de me soutenir”. On se donne les moyens de faire quelque chose dont on a envie. On a l’intention de se faire du bien et non celle de se priver et de se restreindre, dans ce sens notre cerveau est plus en phase.

Pourquoi les addictions au sucre?

Geneviève Mahin nous explique: “Être accro au sucre ou à la malbouffe n’est pas le réel problème, le plus gros souci est l’addiction au contrôle. Avoir une alimentation inadéquate, depuis longtemps, c’est très souvent liée à deux choses: un besoin de réconfort et/ou l’apaisement d’une souffrance émotionnelle, consciente ou inconsciente.” Faire un régime ou faire attention à ce qui se trouve dans son assiette est donc une chose extrêmement difficile. De manière générale, lorsque nous avons un désir, il s’apaise au fur et à mesure que notre plaisir augmente jusqu’à disparaître complètement. Or, quand nous avons un désir d’un aliment sucré ou “interdit” pour se réconforter car on est fatiguée, en colère, inquiète, stressée… si on se dit “non, je ne peux pas!”, alors on entre dans le contrôle: on tient un certain temps et puis on craque. Au lieu d’éprouver du plaisir augmenté, on fait place à la culpabilité et le désir ne disparaît pas. Comme conséquence, on a une mauvaise image de soi, notre estime descend et on rentre dans un cercle vicieux de la restriction, de la frustration…

Pour conclure, avant d’entamer encore un autre régime, il est important de prendre conscience de ce qui pousse à avoir des compulsions alimentaires, à identifier ce qui est derrière et l’apaiser afin de pouvoir rester dans une motivation adéquate et non pas de la volonté.

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