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Pourquoi ma libido est en berne en ce moment et comment y remédier?

Par Justine Leupe

Les sentiments envers votre moitié sont forts, mais vous avez moins envie de faire l’amour? La faute aux hormones, au stress et à la fatigue.

Lorsqu’on parle d’hormones responsables du désir, chez l’homme, on fait référence à la testostérone qui est sécrétée par les testicules. La femme a une part de testostérone bien moins élevée. Ses hormones sexuelles? L’œstrogène et la progestérone. La première augmente la libido, alors que deuxième la diminue. Lors du pic d’œstrogènes à l’approche de l’ovulation (entre le 12e et 14e jours du cycle menstruel*), la libido est à son apogée. Après ce pic, elle diminue car le taux de progestérone augmente. Le cycle menstruel a donc beaucoup d’influence sur la libido de la femme. Au niveau hormonal, on observe moins de variations de libido chez les hommes.

*Le cycle menstruel s’étend du premier jour des règles, jusqu’au début des suivantes. On dit qu’il dure 28 jours, mais cela peut varier (jusqu’à 40 jours, parfois).

Le quotidien n’aide pas

Hormis les hormones, qui influencent le désir sexuel, il y a aussi la vie en générale: stress, baisse de morale, quotidien surchargé… Un esprit reposé, bien dans ses baskets et tranquille, sera davantage ouvert à un moment intime, qu’un cerveau encombré de mille et une questions. L’homme comme la femme peut être touché par le surmenage, et donc par une baisse de libido, bien que les femmes soient plus souvent concernées. “Une fatigue importante s’installe et met le corps et le cerveau au repos. La femme est donc moins à l’écoute de ses sensations et moins sensible aux stimuli capables de déclencher le désir”, avance la sexologue Alexandra Hubin, sur le site spécialisé gynandco.be. Le stress est également un mauvais compagnon pour la vie sexuelle d’un couple. Une personne stressée et préoccupée n’aura pas la disponibilité d’esprit pour percevoir les signaux envoyés par son corps et penser à sa sexualité.

La maladie ou la ménopause, autres responsables

La maladie peut avoir un impact sur la libido pour plusieurs raisons: moral à zéro, traitement médicamenteux lourd, fatigue, douleurs… La sexualité du couple touché par la maladie doit parfois se réinventer, certains partenaires trouvant leur bonheur dans des pratiques qu’ils ne connaissaient pas: la pénétration n’est plus au centre des relations intimes, les câlins, tous aussi intenses, prennent le dessus. Parce que faire l’amour ne veut pas toujours dire pénétration. À la ménopause, le corps change, la lubrification est moins importante, mais le plaisir n’est pas moindre. Certaines femmes se redécouvrent une sexualité, différente de celle qu’elles ont toujours connue. Encore une fois, tout est une question d’adaptation.

À lire aussi: Ménopause ne veut pas dire fin de vie sexuelle

Faut-il s’inquiéter d’une baisse de libido?

Avoir une libido moins en forme à un moment donné est normal. La difficulté est de dissocier amour et vie intime. Ce n’est pas parce qu’un(e) conjoint connaît une baisse de libido que son amour pour son ou sa partenaire a diminué. Cette situation n’a rien de grave tant que le couple tente d’y remédier (ou ne s’en porte pas mal). Laisser s’éterniser (plus d’un an) ce genre de situation peut devenir problématique.

Comment y remédier?

Plus vous vous posez de questions sur votre libido, plus vous aurez du mal à retrouver une vie sexuelle épanouie. Faites le vide et organisez-vous des moments à deux (restaurant, balade, cinéma, théâtre, un bon repas suivi d’un bon film quand les enfants ne sont pas là…). Avoir une belle complicité au sein de votre couple est essentiel. Ne vous figez pas dès que vous pensez à votre vie sexuelle, bien au contraire, laissez votre imagination faire le travail, les rêves coquins peuvent aider… Si vous êtes stressée, mettez-vous à des activités qui vous permettent de vous détendre: yoga, sophrologie, sport…

Vous pouvez également réaliser des exercices pour muscler votre périnée. Demandez conseil à un professionnel de la santé (kinésithérapeute ou sexologue). Si le blocage s’éternise (plus d’un an), ne restez pas enfermés dans vos soucis, ils ne feront que grandir. Consultez un(e) sexologue, elle ou il pourra vous guider.

Plus d’infos: gynandco.be

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