cancer phrases à ne pas dire
Même si vous pensez faire bien, certains mots peuvent heurter. © Getty Images

8 phrases à ne pas dire à quelqu’un qui a un cancer

Par Charlotte Burty

“Garde le moral”, “C’est horrible ce qu’il t’arrive”, “Bonne année, bonne santé”… Même s’ils partent souvent d’une bonne intention, certains mots peuvent blesser un proche atteint d’un cancer. Alors à la place, dites plutôt…

En 2021, 4 Belges sur 10 vivaient avec un diagnostic de cancer, selon une étude. Une maman, un frère, une collègue, un ami… Quand la maladie frappe un proche, on ne sait pas toujours comment réagir, comment trouver les mots justes. Demander si ça va? On se doute bien que non, ça ne va pas. Mais alors, faut-il faire comme si de rien n’était? Ce n’est pas non plus la solution idéale. Parce que le cancer est un sujet sensible, bouleversant, parfois tabou dans certaines familles, il n’est pas toujours facile d’engager la conversation ni de faire progresser le dialogue dans la bonne direction.

N’ignorez pas l’éléphant dans la pièce

À moins que votre proche ne stipule qu’il souhaite éviter le sujet, il est important d’en parler. Tant pour le malade que pour l’entourage, et donc vous. Même si les phrases se brouillent et que des maladresses se glissent dans les conversations. Le cancer effraie, ne pas l’aborder apparaît dès lors comme la solution facile. Or, ce silence peut heurter. Si vous ne savez pas quoi exprimer, vous pouvez simplement dire “Je n’ai pas les mots, mais je suis là et nous pouvons en discuter autant que tu le souhaites”. Vous pouvez aussi trouver des alternatives, comme demander “Comment te sens-tu?” plutôt que “Comment vas-tu?”.

Bien entendu, il est aussi possible de ne rien dire, mais assurez-vous de montrer votre soutien autrement: en prenant la personne malade dans vos bras, en lui amenant un petit plat, en l’accompagnant à un rendez-vous médical…

Les phrases qui manquent de tact

Lors de l’annonce de la maladie ou pendant les longs mois de traitements, voici les formules à éviter et des alternatives pour montrer votre soutien.

“Bonne année, et surtout bonne santé!”

Même si cette phrase toute faite part d’un bon sentiment, elle peut être mal perçue car la santé reste indépendante de notre volonté. Mais que dire pour célébrer le début d’une nouvelle année à quelqu’un qui souffre?

  • Vous pourriez simplement souhaiter à l’autre “une bonne année” ou encore d’atteindre ses objectifs si vous savez qu’elle en a en tête. Si vous le désirez, ponctuez votre phrase par quelques mots doux comme “Prends soin de toi”, afin de montrer votre empathie.

“Ne bouge pas, je vais le faire”

Malgré la maladie, il est important que votre proche puisse avoir une vie aussi normale que possible. Pour éviter de le renvoyer à sa position de malade et de lui donner la sensation d’être inutile, laissez-le effectuer certaines tâches, s’il s’en sent capable. Rien ne vous empêche de prendre le relais par la suite.

  • On dit plutôt: “Tu veux ranger la vaisselle? Pas de problème. Si tu sens que tu fatigues, n’hésite pas à me le dire, je prendrai le relais”.

“Ne t’inquiète pas, ça va aller”

Chaque personne, chaque organisme est différent. Même en suivant un traitement, aucun résultat n’est garanti. Cette phrase peut aussi donner l’impression à votre proche que vous banalisez ses sentiments ou que vous les balayez d’un revers de la main.

  • On dit plutôt: “J’imagine bien que ce n’est pas facile. Tu vas traverser des moments difficiles, certains jours seront bons, d’autres non, mais je suis là dans tous les cas”.

“On avait donné 6 semaines à mon cousin, c’était il y a 10 ans”

Un cancer n’est pas l’autre. Une personne n’est pas l’autre. Même si le but de cette formule est de redonner de l’espoir, elle peut s’avérer angoissante lorsqu’on est gravement malade.

  • Pour une fois, on ne dit rien, et on zappe simplement cette phrase.

“Pourquoi ne pas avoir consulté plus tôt?”

Après l’annonce de la maladie, certaines pièces du puzzle peuvent s’assembler en un clin d’œil. “C’est vrai qu’elle avait perdu du poids depuis quelques mois/avait l’air fatiguée/avait tout le temps mal au ventre…”. Même si avec du recul, on se rend compte que quelque chose de grave se tramait, il n’est pas nécessaire d’insister sur ce point pour ne pas renforcer le sentiment de culpabilité du malade. Peut-être que votre proche n’a pas consulté avant par peur du diagnostic, justement…

On dit plutôt: “Tu as fait comme tu as pu, c’est bien que tu aies consulté”.

“Je connais quelqu’un qui…”

Même si le message que vous vouliez faire passer est que vous connaissez la maladie et que vous compatissez sincèrement, cette phrase peut être dure à entendre pour le malade.

  • On dit plutôt: “Ce n’est pas la même histoire, les équipes médicales et les traitements actuels sont là pour que tu t’en sortes”.
Le réconfort ne passe pas seulement par les mots mais aussi par le contact physique.

“Le moral, c’est 50% de la guérison”

Cette phrase se veut encourageante, mais sonne un peu comme une solution miracle. Il est tout à fait normal de ne pas se sentir bien dans des moments aussi compliqués. Le malade a le droit d’être triste, fatigué, désespéré, en colère, angoissé, inquiet…

  • On dit plutôt: “C’est normal d’avoir des moments de déprime. Si tu veux en parler, je suis là. Si tu as envie de te changer les idées, on peut aller au ciné ou au resto, mais si tu préfères être au calme, c’est OK aussi”.

“Tu es forte, tu vas te battre”

Si elle peut aider à surmonter des situations difficiles, malheureusement, la force intérieure ne peut pas tout guérir et cette formule peut être culpabilisante. Tout le monde ne voit pas la maladie comme un combat et tout le monde n’a peut-être pas le courage de la prendre à bras le corps.

  • On dit plutôt: “J’admire ta force intérieure”.

Les paroles qui font du bien

Voici quelques mots qui peuvent apporter du soutien. Vous pourriez par exemple commencer par “Les mots me manquent, mais…

  • Je pense à toi.
  • Tu n’es pas seule, tu peux compter sur moi.
  • Je suis là pour toi et je le serai à chaque étape.
  • Comment te sens-tu?
  • Comment puis-je t’aider? Encore mieux: Puis-je passer faire le ménage/t’apporter un petit plat/te tenir compagnie?
  • Si tu as envie de parler, je suis là. Si pas, je suis là aussi.
  • Qu’est-ce qui te ferait plaisir de faire/de manger?
  • Je t’aime”

Je me renseigne
Besoin d’aide ou de conseils pour traverser cette période avec votre proche? Rendez-vous sur le site de l’OMS pour obtenir davantage d’informations sur ce sujet sensible.

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