
Sexo: ma moitié est coincée au lit, que faire?
Votre partenaire de vie est peu à l’aise avec sa sexualité et cela a des conséquences néfastes sur votre épanouissement personnel et celui de votre couple? Une sexologue nous explique comment réagir et communiquer avec bienveillance.
La sexualité a beau être de moins en moins taboue, cela n’en reste pas moins un sujet délicat à aborder, même avec sa moitié… En particulier lorsqu’on se sent peu épanouie dans sa vie intime et que notre partenaire semble peu porté sur la sexualité. Mais que faire lorsque la personne que l’on aime est peu entreprenante et que cela joue un rôle négatif sur notre épanouissement personnel? Se taire et accepter la situation? Trouver son propre plaisir ailleurs? Tenter de faire faire bouger les choses? Selon Julie Duchemin, sexologue et créatrice de la semaine de la femme épanouie – qui a lieu du 27 septembre au 3 octobre 2021- il est surtout important de comprendre ce qu’il se cache derrière ce manque d’intérêt pour la sexualité.
Découvrir ce qu’il se cache derrière
“On dit souvent que telle ou telle personne est ‘coincée’ lorsqu’elle semble peu portée sur la recherche du plaisir sexuel. Mais je trouve que c’est un adjectif qui est assez réducteur. Car en réalité, c’est surtout de blocages dont il s’agit”. Et pour la spécialiste, ces blocages peuvent avoir trois origines:
- Les blocages physiques: des blocages dus à des problèmes fonctionnels, tels qu’une précocité, une difficulté à avoir ou garder une érection, un micropénis, mais aussi un potentiel handicap, etc.
- Les blocages mentaux: un manque de confiance en soi, des complexes concernant son apparence physique ainsi que des croyances limitantes.
- Les blocages émotionnels: souffrir d’anxiété ou de difficultés émotionnelles à cause d’expériences passées peu épanouissantes, des blessures sentimentales, etc.
Le syndrome de la mère et de la putain
Si ces blocages sont apparus après la naissance des enfants, il est possible que le partenaire ait du mal à “se lâcher” sexuellement avec celle qui est devenue mère. Une situation appelée “le syndrome de la mère et de la putain” tirant ses origines de notre culture judéo-chrétienne, qui catégorise les femmes de deux manières:
- Les mères de famille: elles font figure de femmes respectables que l’on peut épouser et avec qui l’on peut fonder une famille… Mais avec qui il est difficile de s’épanouir sexuellement parlant, de peur de lui manquer de respect.
- Les femmes légères: avec qui l’on peut assouvir nos fantasmes… Mais avec qui il serait inconvenant de s’engager.
Trois étapes clés pour une sexualité plus épanouie
Pour renouer avec le bien-être sexuel et l’épanouissement, Julie Duchemin conseille de passer par trois étapes clés.
1. Se poser les bonnes questions
La première chose à faire est de se demander ce qui coince vraiment, grâce à différentes questions:
- Sur une échelle de 0 à 10, où se situe ma joie de passer un moment intime avec mon partenaire?
- Y a-t-il des choses qui me frustrent? Si oui, lesquelles?
- Est-ce que je me sens épanouie dans ma sexualité? Si non, pourquoi?
- Ai-je envie que les choses changent?
2. Communiquer de manière bienveillante
La deuxième étape est de parler ouvertement à son partenaire: “Ce que l’on cherche ici, c’est entamer une discussion franche sur ce qui empêche d’être épanouie sexuellement”, exprime la spécialiste. Une conversation qu’il faut avoir en faisant preuve de bienveillance. “Il est primordial de ne pas rentrer dans des reproches, pour éviter que le partenaire se sente coupable ou se braque. Voici quelques conseils pour mettre en place une communication constructive:
- On évite de parler en “Tu”: dire à son partenaire “tu n’es pas assez entreprenant” ou encore “tu ne me satisfais pas” aura pour conséquences d’acculer le partenaire et de faire baisser la confiance qu’il a en lui. C’est pourquoi il est important de communiquer en formulant ses phrases en “Je” (Je me sens peu épanouie par ce qu’il se passe sexuellement entre nous”, etc).
- On exprime ses souhaits: n’ayez pas peur d’exprimer ce que vous désirez… mais en évitant les “il faut” et les “on doit”. Utilisez plutôt la formule “Je souhaite que…” pour une communication en toute bienveillance.
3. Être initiatrice… Sans tout porter sur ses épaules
Une fois le travail de réflexion et de communication fait, la spécialiste nous invite à devenir l’initiatrice du changement que l’on souhaite, en partant à la recherche de solutions: thérapie de couple, lectures sur le sujet, stages, etc. “Le but est surtout de travailler les blocages du partenaire et de déconstruire les croyances véhiculées au sein du couple”.
Attention cependant de ne pas entrer dans le rôle de la sauveuse, qui porte le bien-être du couple seule: “Ce chemin vers l’épanouissement sexuel est très souvent initié par celui – ou celle – qui souhaite que les choses changent et qui l’exprime. Pour autant, il est important que l’autre soit également acteur dans ce parcours… C’est un travail qui se fait à deux”.
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