
À quelle fréquence les gens de votre âge font-ils l’amour? Études et avis de pros
Si vous êtes ici, c’est que vous avez tapé la question fatidique sur le Web: quelle est la fréquence moyenne des rapports sexuels des couples? Des chercheurs américains ont tenté d’y répondre.
Des chercheurs de l’Institut Kinsey (Université de l’Indiana, États-Unis) ont mené une étude sur le sexe, la reproduction et la fréquence annuelle des rapports sexuels d’un panel de couples. Ce qu’ils en ont conclu: la cadence varie en fonction de l’âge des partenaires. Rien d’inédit à ce stade…
Toutes proportions gardées
Ce qui n’est pas neuf, non plus, c’est qu’on aurait tort de chercher la normalité en matière de sexualité, car il n’y a ni rapport ni rythme idéal! Ces moyennes ont été calculées sur base de confessions personnelles. Rien ne dit donc que ces chiffres sont “justes” et certainement pas qu’ils sont bons pour vous.
Il faut rassurer et dire qu’il n’y a pas une bonne fréquence; il y a la fréquence de chaque couple.
Héline Zabeau, sexologue et psychologue en région bruxelloise, insiste: “Il faut rassurer et dire qu’il n’y a pas une bonne fréquence de rapports sexuels; il y a la fréquence de chaque couple.”
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Les conclusions des chercheurs
De 18 à 29 ans: le pic
Sur base des participants, hommes et femmes, à l’étude âgés entre 18 et 29 ans, les chercheurs ont dégagé une moyenne de 112 rapports sexuels par an, ce qui équivaut à faire l’amour un peu plus de 2 fois par semaine. Cette tranche d’âge serait ainsi la plus active sexuellement. Parce qu’à cet âge, on est plein d’énergie et qu’on a soif de découvertes?
De 30 à 39 ans: plus de plaisir solo
La vie sexuelle des trentenaires reste active, mais la cadence diminue. Le panel dit en effet penser davantage à fonder une famille, tout en ayant plus de préoccupations professionnelles… Résultat: le sexe se fait plus rare et les couples mariés feraient l’amour en moyenne 86 fois par an (1,65 par semaine). L’étude a par contre montré que le plaisir en solo était plus pratiqué chez eux que chez la plus jeune génération.
De 40 à 49 ans: les rapports s’espacent
Pour les couples de quadragénaires, le rythme diminue encore sensiblement: on passe de 86 à 69 rapports par an (1,32 par semaine).
Caroll Gilson, sexologue et gynécologue à Uccle, nous dit: “Chacun a sa sexualité et celle d’aujourd’hui n’est pas celle de demain. Avec l’âge, on arrête de se regarder faire l’amour. Le lâcher-prise permet d’être plus libre, plus présent dans son corps et ses sensations, parce que mieux ancré dans sa vie et dans sa peau.
Les films porno ne montrent pas la réalité, ils nous font passer à côté de notre authentique sexualité.
Ça s’apprend avec la maturité, avec un travail personnel, mais certainement pas sur Instagram ou dans les films porno qui ne montrent pas la réalité, nous mettent la pression et nous font passer à côté de notre authentique sexualité. Avec l’âge, la sexualité change: elle devient moins intense, mais reste tout aussi belle”.
Et après 50 ans alors?
L’étude américaine ne mentionne pas la sexualité des quinquas et plus… Ce qui ne veut pas dire qu’elle s’endort, loin s’en faut. Nombreux sont ceux qui affirment être devenus plus épanouis dans leur vie sexuelle en vieillissant. D’après une étude de l’institut Oui Care, 65% des seniors se disent satisfaits de leur vie sexuelle.
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Votre normalité à vous
On le voit, en matière d’épanouissement sexuel, la fréquence est une donnée toute relative. Pour avoir des rapports harmonieux, l’idée est de trouver un équilibre entre les envies de l’un et de l’autre. Et de se rappeler que c’est à chacun et chacune de se créer sa propre normalité. Votre couple fonctionne bien avec peu ou pas de rapports du tout? Réjouissez-vous également!
On est tous un peu sexuellement incompétents…
Au lieu de penser au nombre de rapports par semaine, les spécialistes de la question invitent plutôt à penser à “bien faire l’amour”. “Qui a une sexualité parfaite? Personne, nous dit Caroll Gilson. On est tous un peu sexuellement incompétents, il y a des ratés dans notre sexualité à tous. Je connais un professeur de slow sex qui dit ‘Arrêtons de faire l’amour, mais laissons faire l’amour’. Dans la lenteur et la rencontre, la pénétration est une ouverture, un accueil qui nous permet d’avoir des sensations merveilleuses. Quand on est dans le défensif et la consommation, qu’on s’autorassure sur sa masculinité ou sa féminité, on n’est pas du tout en lien avec l’autre”, conclut la sexologue.
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