Getty Images

Le venin des araignées, le remède miracle contre l’épilepsie

Par Justine Leupe

Les araignées, ces petites bêtes, parfois velues, qui effrayent un bon nombre d’entre nous, pourraient bientôt devenir les meilleures copines de certains. En effet, des chercheurs ont étudié l’effet du venin d’une mygale africaine sur les personnes atteintes du syndrome de Dravet. Le résultat est étonnant.

Ce syndrome rare est un type d’épilepsie infantile. Il provoque un trouble neurologique que très peu de médicaments sont arrivés à combattre. Ce syndrome ne se repère pas dès la naissance, c’est vers l’âge de 5 à 8 mois qu’il se manifeste par des crises, pouvant entraîner un retard de développement et divers troubles (parole, sommeil…). Cas extrême, il peut mener à la mort subite.

Le venin: la solution

Jusqu’ici, aucun médicament ne s’était montré efficace face à ce syndrome. La solution résiderait dans le venin d’une des mygales d’Afrique, l’araignée mygalomorphe d’Afrique de l’Ouest plus précisément. Cette hypothèse, ce sont des chercheurs de l’Université de Queensland et de l’Institut des neurosciences et de la santé mentale de Florey, en Australie, qui l’ont émise. Grâce à leurs études réalisées sur des souris, ils ont prouvé que les glandes à venin de cette araignée pouvaient réguler ce dysfonctionnement. “Au cours de nos recherches, le peptide du venin d’araignée a été capable de cibler les canaux spécifiquement affectés par le syndrome Dravet, rétablissant ainsi le fonctionnement des neurones cérébraux et éliminant les crises d’épilepsie”, explique le Pr. Glenn King, co-auteur de l’étude. Et de poursuivre, “Ces canaux sont en effet indispensables au fonctionnement physiologique des neurones.”

Mais pourquoi le venin?

“Les araignées tuent leurs proies à travers des composés de venin qui ciblent le système nerveux, contrairement aux serpents par exemple, dont le venin cible le système cardiovasculaire”, continue d’expliquer le Pr. Glenn King. Le venin des araignées ayant fortement évolué, il peut aujourd’hui cibler spécifiquement certains canaux du système nerveux, “sans provoquer d’effets secondaires sur les autres. Et les médicaments dérivés de ces venins conservent cette précision.”

De l’espoir pour les personnes atteintes du syndrome

Ces résultats donnent de l’espoir pour tous les enfants atteints du syndrome de Dravet et poussent les chercheurs à trouver un traitement efficace. Les expériences n’ont jusqu’ici été menées que sur des souris. La recherche continue pour qu’un médicament puisse voir le jour et combattre ces crises.

Cette étude a été dévoilé dans le PNAS (Proceesing of The National Academy of Sciences of the United States of America) de juin 2018.

Vous aimerez aussi

Pour être au courant de toutes nos astuces mode, beauté, parentalitécuisine et l’actualité, suivez-nous sur notre page Facebook, notre compte Instagram et Pinterest, ou inscrivez-vous à notre newsletter.

Contenu des partenaires

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.