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Bonnes résolutions: comment j’ai arrêté de fumer du jour au lendemain

Par Liza De Wilde

Pour 2022, vous avez pris la bonne résolution d’arrêter de fumer, mais rien que le fait d’y penser vous donne le vertige tant ce défi vous semble insurmontable? En finir avec la cigarette est certes difficile, mais pas impossible, croyez l’ancienne fumeuse qui écrit ces mots.

Du haut de mes 22 ans, je fumais une dizaine de cigarettes par jour depuis sept ans. Je n’avais jamais réellement pensé à arrêter de fumer. Et pourtant, cela fait aujourd’hui cinq ans que j’ai dit stop à la clope. Voici quel a été mon déclic et mes conseils pour en finir avec la cigarette.

Arrêter de fumer: le déclic

“Fumer tue”: cette phrase imprimée sur tous les paquets de cigarettes est supposée faire peur aux fumeurs. Et pourtant, elle ne m’a jamais arrêtée, ni effrayée. Pourquoi? Parce que la perspective d’avoir des soucis de santé dus au tabac était bien trop floue et abstraite. J’étais jeune et je me sentais en pleine forme. Je me répétais que “de toute façon, il y a des tas de gens qui ont un cancer alors qu’ils ne fument pas!”. L’argument “santé” n’a donc jamais fonctionné sur moi. L’événement qui m’a poussée à arrêter était bien plus futile que cela.

C’était il y a cinq ans. Comme tous les matins, j’ai fumé une cigarette sur le quai de la gare en attendant mon train. Comme ce dernier était bondé, je suis restée debout dans l’un des compartiments qui relient deux wagons. Nous étions à l’étroit, quand soudain, j’entends l’une des personnes présentes dans le compartiment dire à son amie: “Il y a quelqu’un qui sent la cigarette froide ici, c’est dégueulasse”. J’ai directement compris qu’elle parlait de moi. Le choc a été immédiat: je ne voulais pas que mon odeur dérange. Sentir mauvais m’a paru bien plus “grave” que la perspective d’avoir des problèmes de santé à cause du tabac. Et pourtant, je n’ai plus jamais fumé depuis. Il était peut-être là le secret pour arrêter: avoir une motivation précise (ne plus incommoder de par mon odeur) avec un résultat direct (en quelques heures, ce serait réglé), plutôt que d’être sous la menace théorique et lointaine d’éventuels soucis de santé. Attention, ne minimisons pas pour autant les risques liés à la cigarette, qui sont bien réels.

6 conseils pour arrêter de fumer

Prendre la décision d’arrêter, c’est bien. S’y tenir sur le long terme, c’est un défi! Voici quelques conseils d’une ex-fumeuse à tous ceux qui souhaiteraient en finir avec la cigarette.

1. Trouvez votre motivation

Pour parvenir à arrêter de fumer, une condition essentielle: le vouloir. Si vous essayez d’arrêter parce que vos proches vous le demandent, il y a de fortes chances que vous échouiez. La décision doit venir de vous. De même, n’attendez pas passivement que “le déclic vienne”, sinon il risque de ne jamais se produire. Ce déclic, c’est à vous de l’envisager comme tel. À vous de sentir que c’est le moment pour vous de reprendre le dessus sur cette addiction. Avoir une plus belle peau, retrouver des performances sportives, tomber enceinte, redécouvrir la vraie saveur des aliments, économiser, être en pleine santé pour voir ses enfants grandir… Il y a des tas de bonnes raisons d’arrêter. Trouvez la ou les vôtre(s) et focalisez-vous dessus.

2. Préparez votre arrêt

C’est décidé, aujourd’hui, vous arrêtez. Alors jetez toutes les cigarettes qui traînent chez vous: inutile de garder un paquet dans le fond d’un placard en cas d’urgence. Vous ne ferez qu’y penser et vous craquerez au moindre stress. Éliminez également tout ce qui peut vous faire penser à la cigarette: cendriers, briquets, etc.

3. Engagez-vous auprès de vos proches

Parlez de votre décision à vos proches, vous pourrez certainement compter sur leur soutien. En outre, plus vous en parlez autour de vous, plus vous renforcerez votre engagement. Vous aurez l’impression que votre entourage “compte sur vous” et cela vous motivera.

4. Tenez bon pendant les premières semaines

Arrêter de fumer entraîne des symptômes physiques (fatigue, étourdissements, insomnies, toux, etc.) et psychologiques (envies irrépressibles de fumer, pulsions alimentaires, irritabilité, déprime, etc.). Pas de panique, ces désagréments sont normaux et surtout, ils sont temporaires: dans la plupart des cas, les symptômes physiques du manque de nicotine apparaissent en moins de 24 heures et s’intensifient entre 48 et 72 heures après l’arrêt. Ils s’atténuent ensuite jusqu’à disparaître au bout de six à huit semaines. Cela peut sembler difficile, mais ne craquez pas! Tout ceci n’est rien par rapport aux bienfaits de l’arrêt du tabac dont vous pourrez jouir tout au long de votre vie. Si la période de sevrage est difficile, n’hésitez pas à parler de vos symptômes à votre médecin. Il existe des solutions naturelles pour vous aider à passer ce cap, il n’y a aucune honte à avoir besoin d’aide.

5. Félicitez-vous et récompensez-vous

La nicotine contenue dans le tabac active le circuit de la récompense dans votre cerveau pour libérer de la dopamine, l’hormone du bien-être. Quand on arrête de fumer, il est donc important de remplacer la cigarette par d’autres sources de plaisir. Par exemple: déposez dans une tirelire l’argent que vous auriez dépensé auparavant dans le tabac. Avec celui-ci, offrez-vous quelque chose qui vous fait réellement plaisir: ce pull tout doux qui vous fait rêver, un week-end en famille, un soin, un meuble design… Dites-vous aussi que chaque renonciation est une petite victoire. Et à chaque fois que vous résistez à une cigarette, vous renforcez votre capacité de résistance face à l’addiction. Félicitez-vous à chaque fois que vous tenez bon. Observez également tous les bienfaits de l’arrêt du tabagisme sur votre corps (plus belle peau, meilleure respiration, redécouverte des saveurs des aliments, moins de stress, etc.): vous reprenez le contrôle, et il n’y a rien de tel!

6. Sur le long terme

Une fois que vous aurez passé le cap des premières semaines, vous remarquerez que renoncer à une cigarette devient de plus en plus facile, jusqu’à ce que vous n’en ayez carrément plus envie. Ceci dit, un petit craquage peut vous faire “rechuter” instantanément. Restez donc toujours vigilante et faites attention à ne plus jamais tirer sur une cigarette, même si vous pensez être suffisamment forte que pour ne plus être accro.

Vos témoignages

Jacqueline: “J’ai fumé beaucoup et pendant de longues années (± 30 ans). Mon mari avait arrêté depuis deux ans et moi, je me disais que cela m’était impossible. J’étais sûre que je mourrais une cigarette à la main… Pendant quelques semaines/mois, je me répétais tous les soirs avant de m’endormir: ‘Demain, je ne fume plus’. Et un matin, je me suis levée en sachant que je ne fumerais plus jamais. Il m’était impossible d’allumer une cigarette, et depuis plus de dix ans maintenant, je n’ai jamais recommencé. Bon courage aux motivé(e)s! On respire et on goûte beaucoup mieux!”

Marianne (nom d’emprunt): “Après une bronchite carabinée avec des difficultés respiratoires et une toux qui a duré six semaines, je me suis dit ‘Maintenant ça suffit, j’arrête la cigarette’. Je n’y ai plus touché du jour au lendemain. J’ai gardé le dernier paquet entamé dans un tiroir pendant un an et après, je l’ai jeté. Depuis, les bronchites, c’est fini”.

Manon: “Je fumais depuis mes 14 ans (j’ai commencé jeune) et il y a quelques semaines, j’ai senti que mon corps n’acceptait plus de nicotine, je me sentais mal, j’avais du mal à respirer. Ce qui m’a poussée à arrêter, c’est ma peur de mourir. En y réfléchissant, il y a plus de bienfaits en arrêtant qu’en continuant. Pour moi, faire du sport ou courir était impossible car j’étais très vite essoufflée. J’ai donc décidé de me reprendre en main! Je n’ai que 18 ans j’ai encore beaucoup à vivre et à réaliser dans ma vie… Je ne peux pas tout gâcher à cause de la cigarette.”

Andy: “La cigarette me rendais dépressif. Mon conseil pour arrêter: se débarrasser du geste pour couper cette connexion dans le cerveau. Je suis d’abord passé de la cigarette normale à un tabac sans additif, puis j’ai commencé à supprimer quelques cigarettes. Il m’a fallu  un mois de plus pour m’habituer. Les substituts nicotiniques en spray que l’on retrouve en pharmacies m’ont beaucoup aidés à stopper totalement. Un petit ‘pshit’ dès que nécessaire pendant deux à trois semaines, le temps que le cerveau se déshabitue du geste, et le tour était joué.”

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