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Les rôles ont évolué! © Keira Burton/Pexels

Parrains, marraines: c’est toujours d’actu? Comment choisir?

Pas de parrain, plusieurs marraines, un rôle de guide mais sans case “baptême”. Comment envisager les rôles de parrain et de marraine aujourd’hui? Scoop: vous pouvez tout réinventer.

Le choix des parrains et marraines est, à l’origine, étroitement lié au baptême catholique. Lors du sacrement, ce sont eux qui signent le registre religieux de l’enfant. Ce geste, qui n’a aucun pouvoir juridique, a surtout une valeur symbolique: les parrains et marraines s’engagent à accompagner spirituellement leur filleul(e) sur le chemin de la foi. Une coutume qui s’est ancrée dans notre société, tout en se modernisant. Aujourd’hui, elle n’est plus associée à la religion et aux croyances qui y sont liées: plus besoin de plonger son nouveau-né dans l’eau bénite pour lui attribuer des figures protectrices!

Le rôle a évolué

D’un point de vue légal, le statut de parrain et de marraine n’engendre aucun droit ni obligation. En cas de disparition des parents, ils ne sont donc pas automatiquement désignés comme tuteurs. Cette décision est prise par un juge en concertation avec les proches et en fonction d’un éventuel testament établi par les parents décédés. Un peu comme “les bonnes fées” dans les contes, le parrain et la marraine sont aujourd’hui considérés comme des guides pour l’enfant, et plus uniquement en ce qui concerne la religion. Il y a donc mille et unes façons d’envisager ce rôle: “Je n’offre jamais de cadeau matériel à mon filleul, nous dit Valérie. Aux grandes occasions, je préfère lui dédier un moment de qualité: un spectacle, une sortie au musée ou au restaurant. Tout ce qui permet d’entretenir notre relation spéciale… À l’inverse de ma propre marraine, qui se contentait de me donner une enveloppe avec de l’argent à Noël et mon anniversaire, mais avec qui je n’avais aucun autre contact”.

Des règles en vigueur?

Lors d’un baptême religieux catholique, l’Église exige que minimum l’un des deux “référents” soit croyant et baptisé, et âgé de 16 ans. Le duo traditionnel homme-femme est privilégié car il représente la parenté spirituelle mais il n’y a pas d’interdiction formelle à choisir deux parrains ou deux marraines. À noter: si l’une des personnes n’est pas baptisée, elle pourra tout de même signer le registre en tant que “témoin de baptême”.

Des amis qui deviennent la famille

Par le passé, le parrain et la marraine étaient toujours choisis au sein de la famille dans un ordre bien précis: les grands-parents devenaient parrain et marraine de l’aîné. C’était ensuite au tour des oncles et tantes. Aujourd’hui, de plus en plus de parents sortent du cercle familial et se tournent vers des amis pour guider leur enfant. Un choix mûrement réfléchi, qui permet de proposer à des personnes de confiance d’occuper une place privilégiée dans la vie de leur petit et la leur. “Mon compagnon et moi avons volontairement demandé à un ami de confession juive de devenir le parrain de notre fille. Nous trouvions cela extrêmement enrichissant qu’elle découvre une autre culture grâce à lui. Accorder cet honneur à un pote est également une façon d’officialiser un lien d’amitié précieux et de l’inclure officiellement dans la famille”, nous explique Adrienne.

Double dose?

Aujourd’hui, il n’est pas rare que certains parents optent pour un duo de marraines ou de parrains. “Mon petit garçon a deux marraines. Nous avons sélectionné avec notre cœur les personnes les plus inspirantes pour l’entourer sans tenir compte du sexe et il s’avère que c’était deux femmes”, confie Yulia. Axelle et son mari ont également fait fi des conventions: “Pour notre cadet, nous avons uniquement choisi une marraine. Nous n’avions pas envie de nous obliger à prendre quelqu’un en plus, uniquement pour respecter les codes. Si le choix n’est pas une évidence, c’est que ce n’est pas le bon”.

A contrario, certains éprouvent des difficultés à se limiter à deux personnes. Et ne se restreignent donc pas. “Impossible de choisir une marraine pour ma fille parmi mes trois meilleures amies, on forme une bande d’inséparables à quatre. Alors, je leur ai demandé si elles étaient d’accord de devenir les bonnes fées de Margaux toutes ensemble!”, nous raconte Aurore.

Attendre le match parfait

Jusqu’à la fin du 18e siècle, les bébés étaient baptisés le plus rapidement possible, endéans leurs trois premiers jours de vie. La mortalité infantile étant très élevée à l’époque, il s’agissait de leur assurer l’entrée au paradis en cas de décès. Si aujourd’hui, les catholiques ne se montrent plus aussi pressés de baptiser leurs enfants, le parrain et la marraine sont généralement annoncés durant la grossesse ou le jour de la naissance. Même si, une fois de plus, les règles s’assouplissent au fil des années. 

Nous avons annoncé la bonne nouvelle à ma fille, ils se sont serrés fort dans les bras…

Magali a choisi le parrain et la marraine de sa fille lorsque celle-ci était âgée de 8 mois. “Je me suis principalement basée sur les affinités entre Zarella et mes proches. Je suis maman solo. Pour le parrain, je cherchais un homme qui soit prêt à s’engager afin qu’elle bénéficie d’un référent masculin. J’en ai discuté longuement avec un très bon ami, et il a accepté ce rôle en connaissance de cause. Nous avons annoncé ensemble la bonne nouvelle à ma fille, ils se sont serrés fort dans les bras et ce fut un moment magique”, se souvient-elle, émue.

Le fils de France, lui, a décidé de changer de marraine à l’adolescence. “Mon ancienne meilleure amie et moi avons coupé les ponts, rapporte la maman. Résultat: mon garçon de 13 ans n’a plus du tout de nouvelles de sa marraine. Alors, il a demandé à une de mes copines si elle voulait être ‘sa marraine de cœur’. Elle a été super touchée par cette attention et a évidemment accepté cette mission”.

Un choix, pas une obligation

Et si finalement, le comble de la modernité était de ne pas attribuer de parrain-marraine à son enfant? C’est le choix qu’ont fait Émilie et son conjoint: “Nous en avons beaucoup discuté lorsque j’étais enceinte et nous sommes arrivés à la conclusion que, à nos yeux, le titre de parrain-marraine était un cadeau empoisonné. Cela engendre beaucoup d’attentes du côté des parents et de pressions du côté des ‘heureux élus’. On a préféré éviter toute contrainte en ne nommant personne”, développe la jeune maman.

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