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Le suicide n'est ni une maladie ni un acte pour se faire remarquer! © Alena Darmel/Pexels

11 fausses croyances sur le suicide

Le suicide est la septième cause de mortalité en Belgique. Un acte qui peut sembler incompréhensible pour certains, mais qui traduit une souffrance émotionnelle et un mal-être profond.

Le nombre de suicides en Belgique est important: Sciensano, l’Institut belge de Santé Publique, recensait 1735 suicides aboutis en 2020. Le site preventionsuicide.be nous apprend que “ces taux sont 1,5 fois plus élevés pour les hommes et 1,6 fois plus élevés pour les femmes” que le taux moyen du reste de l’Union européenne. Pire, ces chiffres seraient en réalité bien plus élevés car certains accidents, non comptabilisés dans l’étude, seraient des suicides maquillés. On démêle le vrai du faux sur cet acte encore tabou, mal compris… et malheureusement bien trop fréquent.

75% des personnes décédées par suicide l’avaient annoncé

Le site de Prévention Suicide a mis en place un test pour déconstruire les fausses croyances qui persistent autour du suicide (disponible ici). Ce dernier nous permet d’ouvrir les yeux sur le malheur dont souffrent certaines personnes.

1. Le suicide est une maladie

Le suicide n’est pas une maladie, mais un comportement qui démontre un profond mal de vivre.

2. La personne suicidaire est décidée à mourir

Elle n’a pas forcément réfléchi et posé un choix rationnel. Elle veut juste cesser de souffrir.

Une personne suicidaire n’a pas toujours l’air déprimée. Un sourire peut dissimuler une grande tristesse

3. Il faut être courageux ou lâche pour se suicider

Associer suicide et courage peut pousser certains à y voir là quelque chose de noble. De plus, cela donne à penser que le suicide est un choix. Or, on ne se suicide pas par choix, mais justement par manque de choix: la souffrance est à ce point insupportable qu’on cherche un moyen d’y mettre un terme rapidement.

4. Si la tentative n’est pas poussée, c’est du cinéma

Une tentative de suicide n’est jamais anodine, qu’elle soit petite (quelques comprimés) ou plus grande (scarification). “Tout passage à l’acte constitue un appel qui, s’il n’est pas entendu, risque de s’exprimer par la suite de manière plus violente”. D’ailleurs, il est très rare qu’une personne se suicide sans avoir mis en garde son entourage. “75% des personnes décédées par suicide l’avaient annoncé”, rappelle preventionsuicide.be.

5. La personne qui a des pensées suicidaires a une maladie mentale

Un comportement suicidaire n’indique pas forcément des problèmes de santé mentale. Il s’agit plutôt d’un mal de vivre.

6. Une personne joyeuse ne pense pas au suicide

Une personne suicidaire n’a pas toujours l’air déprimée. Un sourire peut dissimuler une grande tristesse.

7. Seul un type de personne se suicide

Le suicide concerne toutes les couches de la population, tous les niveaux socio-économiques, toutes les situations familiales.

8. Celui qui parle de suicide veut manipuler

Même si une personne menace à plusieurs reprises de passer à l’acte sans jamais le faire, ce n’est pas pour autant un signe de manipulation. Parler de son désespoir ou de son envie d’en finir est une façon de manifester sa souffrance. En d’autres termes, si la répétition du message peut avoir l’effet de l’homme qui criait au loup, c’est-à-dire de désensibiliser l’entourage face à l’importance de la situation, il faut demeurer vigilant face à tout comportement suicidaire.

9. Parler du suicide encourage à passer à l’acte

Demander à quelqu’un s’il se sent mal ou s’il a des pensées suicidaires l’aidera au contraire à se sentir compris.

10. La propension au suicide est héréditaire

Aucun gène n’est lié au suicide. Par contre, cela arrive que plusieurs suicides aient lieu au sein d’une même famille. “Un suicide ou une tentative de suicide au sein d’une famille peut être perçu par les autres membres comme une façon possible de résoudre ses problèmes”, peut-on lire sur le site Prévention Suicide. Cela peut donc induire l’imitation du geste.

11. Le danger passe après une tentative

La majorité des récidives ont lieu dans les mois qui suivent la tentative, surtout quand la personne n’a pas pu exprimer sa souffrance.

Les contacts sécurisants et anonymes à connaître

  • 107: le numéro gratuit de Télé Accueil, tous les jours, 24h/24. 
  • 103: le numéro gratuit d’Écoute-Enfants, tous les jours, de 10h à minuit. 
  • Preventionsuicide.be: le site internet du Centre de Prévention du Suicide (Bruxelles) avec notamment un forum.
  • 0800 32 123: la ligne d’écoute gratuite du Centre de Prévention du Suicide, accessible tous les jours, 24h/24.
  • un-pass.be: le site internet d’Un pass dans l’impasse (Wallonie).
  • 081 777 150 et 0800 300 25, les lignes d’écoute d’Un pass dans l’impasse. Accessibles du lundi au vendredi de 8h30 à 17h. Le 1er numéro permet de prendre rendez-vous avec un psychologue. Le second, gratuit, est dédié aux indépendants, avec jusqu’à quatre séances de soins à distance gratuites avec un psychologue.

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