À quoi ressemble une journée sans smartphone? Justine a tenté l'expérience. © Getty Images

J’ai testé: 24h sans smartphone un jour de boulot et c’était dur

Par Justine Leupe

Une journée sans téléphone, c’est plus de temps pour divaguer, plus de concentration, mais pas moins de stress. Retour personnel sur cette aventure déconnectée, pour moi Justine.

J’ai pris le parti de couper mon téléphone 24h durant une journée de travail. Bien plus compliqué qu’un jour de congé où je suis finalement moins sur mon GSM. Avant de commencer cette journée “smartphone off”, je suis assez détendue et j’ai hâte de connaître mon niveau d’addiction à cette petite chose qui se glisse si facilement partout.

Comment j’ai vécu une journée sans GSM

Mardi 2 février, à 22h06, je débute mon expérience. Je coupe mon téléphone, le range, termine de regarder ma série et prends ma douche. Pas de petit tour sur Instagram avant de dormir, je débute direct un nouveau bouquin, Petit Pays de Gaël Faye (oui, j’ai une guerre de retard). Généralement, je lis déjà une bonne dizaine de minutes tous les soirs, mais ce jour-là, mon moment lecture est plus long et c’est agréable. J’appréhende ma journée du lendemain: une psychologue doit me contacter pour un article. Elle tombera sur ma messagerie. Pas cool! Mais le but de l’exercice était aussi de ne pas préparer le terrain. J’assume donc. Je l’ai quand même dit à mon compagnon: on ne sait jamais (et j’ai eu raison).

La matinée

Démarrer cette journée sans smartphone me permet d’être directement focus sur mon travail. Mais malgré tout, même sans sonnerie, ni vibration, ni écran qui s’allume, je suis distraite par d’autres choses: les bruits des voitures, de la pluie, ce qu’il se passe par la fenêtre, mes propres interrogations… En revanche, j’ai comme l’impression que mon cerveau est plus libre. Le temps passe vite jusqu’à ma pause de midi.

J’ai comme l’impression que mon cerveau est plus libre.

L’après-midi

Mon compagnon m’appelle via Messenger sur Facebook pour emprunter ma voiture pour une urgence au boulot. Pour être certain de ne pas faire un aller-retour à vélo pour rien, il voulait s’assurer que j’étais bien à l’appartement pour lui donner les clés. Bref, tout se met en place rapidement, mais je me rends compte que ce téléphone nous sort de nos petites galères et nous fait gagner du temps dans pas mal de situations. Et puis aussi, heureusement que les moyens de communication sont nombreux grâce aux ordinateurs… Merci Facebook dans ce cas précis.

Le fait de ne pas pouvoir répondre à cette psychologue qui devait me joindre pour une interview me tracasse toujours un peu. D’autant que je dois contacter d’autres intervenants pour mes futurs articles. Je ne le fais qu’en fin de journée, par mail, pour être certaine qu’aucun ne m’appelle dans la foulée. “Nous pouvons programmer notre entretien téléphonique d’ici une petite heure”: une proposition qui ne m’aurait pas arrangée.

La soirée

Le mercredi, je suis mon cours de danse via Zoom. Et qui dit Zoom, dit lien et qui dit lien dit WhatsApp; notre professeure communique en effet par ce canal. Je me débrouille donc pour contacter une amie danseuse afin qu’elle me transfère le lien via Facebook Messenger. Rien de bien grave. En me connectant, je débarque à mon cours digital avec l’impression d’avoir loupé un épisode: une élève n’est pas là car elle a le dos en compote (je ne le comprendrai que plus tard). En moins de 24h, on peut finalement vite se sentir à la ramasse.

Après mon cours, vient le moment de rallumer mon téléphone qui hiberne depuis 24 heures. Les premières choses que je vois (hormis l’appel en absence de mon compagnon qui avait zappé le challenge que je m’étais lancé), ce sont quelques notifications de différentes applications et surtout le message laissé par la psychologue que je devais interviewer: elle n’avait pas encore de réponse à apporter à ma question, mais elle me rappellerait plus tard. Tout est bien qui finit bien!

Les avantages d’être déconnectée

Le bilan de mon expérience: j’ai eu l’impression que mon cerveau était plus libre. C’est déjà un ÉNORME avantage. Si je me perdais plus vite dans mes pensées, ce qui n’était d’ailleurs pas désagréable, je retrouvais ma concentration plus facilement qu’après un tour sur Instagram. J’ai aussi davantage profité du moment présent. Je n’ai pas eu le réflexe de prendre mon téléphone pour photographier le ciel bleu qui se couvrait de nuages gris pluvieux et qui donnerait peut-être un magnifique arc-en-ciel. Je me suis contentée de l’observer. Conclusion: l’avantage d’être sans téléphone, c’est de redonner du sens aux petites choses et de les apprécier pleinement.

Les inconvénients de la vie sans smartphone

Sont-ils vraiment des inconvénients? En réalité, il s’agit peut-être de légères frustrations.

  • J’adore, via Spotify, écouter des podcasts en cuisinant. J’aurais pu le faire via mon ordi, mais j’aime bien l’éteindre pour signer la fin de ma journée.
  • Je n’ai pas pu “shazamer” les chansons que j’adore qui passent à la radio pour les ajouter à ma playlist.
  • Ne pas avoir Google Maps à portée de main peut faire perdre beaucoup de temps.

Rien de dramatique dans ces observations! Si j’avais dû réaliser cette expérience sur une semaine, je me serais mieux organisée: carte routière de la Belgique entière, chaîne Hi-fi pour me repasser toutes les compils Hit Connection d’il y a 20 ans, prévenir mes proches et mes collègues…

Ce que je retiens

Je n’ai pas souffert de ne pas jeter un œil à Instagram de la journée, de me dire que j’étais peut-être passée à côté d’une super table basse (dont notre salon a grandement besoin) sur Marketplace ou de louper l’opportunité de vendre un de mes vêtements Vinted. Par contre, j’ai réalisé qu’un smartphone participe à notre confort de vie. Et surtout, il apporte les réponses à beaucoup de nos interrogations. Je suis du genre curieuse, à chercher sur mon téléphone la réponse à la question que je me pose. Le mercredi 3 février, j’ai laissé mes interrogations se dissiper au fil de la journée. Est-ce grave? Non. Est-ce chouette de trouver immédiatement des réponses à ses questions? Oui. Finalement, si d’année en année, les téléphones deviennent toujours plus performants, ce n’est pas pour rien. Comme pour tout, ils sont néfastes lorsqu’on en abuse.

Conclusion: je l’éteindrai désormais plus tôt, histoire de terminer Petit Pays en deux jours et de pouvoir m’instruire ou me divertir de plein d’autres lectures.

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