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6 mauvaises habitudes à abandonner pour se libérer des énergies négatives

Vous vous sentez fatiguée? Déprimée? Et si cet épuisement ne venait pas d’un manque de sommeil ou de lumière, mais de certaines attitudes psychologiques qui vous vident littéralement de votre énergie? En voici 6 et la meilleure façon de les débloquer.

Albert Einstein affirmait que tout est énergie, de la feuille d’arbre à chaque être humain. C’est en partant de ce postulat que nombre de spécialistes en médecine douce et autre thérapie holistique sont convaincus qu’il suffit, comme l’expliquait le scientifique, de s’aligner à la fréquence de la réalité qu’on souhaite pour la vivre. Est-ce que cela fonctionne réellement? En toute honnêteté, on en a aucune idée. Ce que l’on sait par contre, c’est que l’on peut déjà commencer à nous défaire de mauvaises habitudes pour nous libérer des énergies négatives… et mettre les chances de notre côté pour rayonner!

6 réflexes qui n’amènent que des énergies négatives

Trop penser, se plaindre, s’oublier… Nous avons toutes des manies qui ont tendance à nous plonger dans le négatif.

1. Ruminer vos problèmes

Vous repassez en boucle un événement en regrettant de ne pas avoir agi différemment, vous hésitez sans fin entre plusieurs solutions… “À force de ne pas laisser ses neurones au repos – dit avec humour Anne-Françoise Meulemans, médecin-psychothérapeute et coordinatrice à CentrEmergences – on risque une tendinite du cerveau. Car le cerveau, comme toute autre partie du corps, a besoin de temps de récupération”. C’est même dans ces moments-là qu’il est le plus créatif, dit-on. Trop penser a également un impact négatif sur notre corps, puisque cela nous empêche d’avoir un sommeil réparateur et nous pousse à manger des aliments gras et sucrés pour nous apaiser.

“Pourquoi ruminons-nous?”, interroge Vincent Trybou, psychologue et auteur du livre Devenez votre propre psy. Principalement parce que nous utilisons une technique intellectuelle pour agir sur un souci émotionnel, et que cela ne fonctionne pas toujours. “On se trouve rapidement gagné par un sentiment de mal-être, car les ruminations ont tendance à aggraver les émotions négatives, à donner encore plus d’importance aux problèmes, et à raviver des souvenirs désagréables”.

Comment débloquer cette énergie?

Vous ruminez à cause d’un conflit? Utilisez un mode de communication assertif pour le résoudre. Votre cerveau tourne en boucle à cause d’une décision à prendre? “Essayez de prendre votre décision le plus objectivement possible, recommande Sally Das, psychologue, puis n’y pensez plus. L’avenir vous dira si c’était une bonne solution”. Vous ruminez parce que vous culpabilisez? Écrivez une lettre ou présentez vos excuses. Vous ne pouvez rien faire face à la situation qui vous préoccupe? Couchez-la sur le papier, une façon de vidanger vos émotions et de les accepter. “Si on laisse les émotions désagréables mourir naturellement, à leur rythme, explique Vincent Trybou, elles vont disparaître assez rapidement car le cerveau n’a pas assez de ressources pour les maintenir longtemps”.

Vous ruminez parce que vous êtes anxieuse? “Soyez attentive aux pensées qui commencent par ‘et si…’, met en garde Vincent Trybou. Le cerveau normal ne se dit jamais ‘et si…’. Il ne traite pas de façon obsessionnelle et paniquée ce qui peut arriver dans 20 ans. Quand il est face à un problème, il déclenche une certitude, puis une résolution de problème. C’est le cerveau anxieux (système limbique) qui s’emballe, brasse du vent, émet des hypothèses. Nous sommes dans l’imaginaire, et non dans le réel. En cas de rumination, n’hésitez pas à vous dire: ‘C’est mon cerveau qui s’emballe, cela ne repose sur rien.’ Cette prise de recul vous fera du bien”.

2. Se plaindre

On ne vous interdit évidemment pas de vider votre sac de temps en temps: ça fait du bien (“C’est une étape de reconnaissance de sa douleur”, selon Anne-Françoise Meulemans) et ça crée même des liens. Mais le problème avec la plainte, c’est que, d’un point de vue cérébral, plus on se plaint… plus on se plaint! La psychologue américaine Sonja Lyubomirsky conseille d’ailleurs de ne pas dépasser le ratio de trois commentaires positifs pour une plainte. Au-delà en effet, on produit un surplus de cortisol, l’hormone du stress, qui affaiblit le système immunitaire et favorise l’apparition du cholestérol, du diabète, des maladies cardio-vasculaires et de l’obésité. Pour Vincent Trybou, se plaindre à de nombreuses reprises ne fait que réactiver autant de fois la souffrance. Pas étonnant qu’on en sorte épuisée (et qu’on épuise les autres par la même occasion)! Et pourtant, il s’agit d’une attitude souvent bien confortable. “On est un peu comme un enfant qui, impuissant, et parce qu’il manque de soutien et de moyens, en veut aux autres, sans pour autant se remettre lui-même en question”, analyse Anne-Françoise Meulemans.

Comment débloquer cette énergie?

Soyez d’abord à l’écoute de vous-même: avez-vous tendance à râler souvent ou pas? Notez par exemple le nombre d’occurrences sur une journée, histoire de prendre conscience de l’ampleur du phénomène. Saverio Tomasella, dans son livre “Le syndrome de Calimero’, propose de remplacer une plainte par une action physique: du sport, du bricolage, de la méditation… Pour les plaintes qui s’y prêtent, essayez de trouver une solution (“La solution peut d’ailleurs être d’accepter qu’il n’y ait pas de solution”, glisse Vincent Trybou), ou transformez-la en souhait.

“Reformuler sa plainte de façon positive, sous forme d’un désir ou d’un souhait, est très thérapeutique, constate Anne-Françoise Meulemans. Tout le monde est alors dans un état d’esprit plus ouvert et l’énergie se libère.” Dans tous les cas, évitez de vous disperser: “Mieux vaut travailler sa plainte une fois auprès d’un thérapeute, conseille Sally Das, psychologue, que dix fois auprès de vos amies”.

3. Vouloir faire plaisir à tout le monde

Votre meilleure amie a besoin d’aide pour son déménagement? Votre belle-sœur préférerait que ce soit vous qui vous occupiez du repas de Noël? Votre ado voudrait suivre un stage qui vous obligera à faire un détour de 50 km par jour? Ballottée entre les désirs des uns et des autres, vous n’arrivez pas à dire non. “Vous vous mettez en retrait pour faire passer les autres avant vous, constate Sally Das, et de ce fait, vous vous oubliez. Vous n’osez pas dire non de peur d’être mal vue, mal jugée, pas appréciée à votre juste valeur”. Excès d’empathie? Besoin de plaire? Paternalisme bienveillant? “En réalité, assène Vincent Trybou, on est bien plus guidé par la peur de déplaire que l’envie réelle de faire plaisir”. Dans tous les cas, voilà une attitude bien énergivore puisque vous dirigez avant tout votre énergie vers les autres plutôt que vers vous.

Comment débloquer cette énergie?

“Optez pour une réponse qui tienne compte du désir de l’autre tout en respectant vos besoins à vous, conseille Anne-Françoise Meulemans. Rappelez-vous la consigne dans les avions : placez le masque à oxygène sur votre visage avant de vouloir aider d’autres personnes”. L’idée n’est pas de dire non à tout-va (bien qu’un “non” soit finalement moins vexant qu’on ne le pense), mais de prendre le temps de réfléchir à la demande afin de l’ajuster à vos propres besoins, par exemple en disant “oui, mais…”, ou “oui, à condition que…”.

Vincent Trybou, lui, conseille de s’entraîner à une communication assertive: “Prenez une feuille de papier, écrivez une situation où vous n’avez pas réussi à dire non, puis formulez une meilleure réponse : ‘Je comprends bien que (répétez ce que la personne vient de vous dire et mentionnez son émotion) et j’en suis désolée. Mais je… (expliquez ce qui vous dérange)’. Imaginez ses réponses. À chaque fois, répétez la même chose (n’hésitez pas à recourir à la technique du disque rayé), ainsi vous aurez exposé votre point de vue avec empathie et sans accuser l’autre. Entraînez-vous ensuite sur d’autres situations du passé, ou du futur, puis passez à l’action”.

4. Faire semblant que tout va bien

Certes, il y a les masques qui nous protègent du Covid, mais pour certaines d’entre nous, il y en d’autres: le masque de la parfaite épouse, de l’employée qui ne se plaint jamais, de l’amie qui a toujours la pêche. Alors que tout au fond de nous, le mal-être nous ronge… En sommes-nous même conscientes? N’est-ce pas la société qui nous oblige à être de bons petits soldats? “Le monde de l’entreprise exige de nous que nous soyons productifs, et toujours au top”, souligne Anne-Françoise Meulemans. “Il faut être plus efficace qu’efficace, ajoute Vincent Trybou, au risque d’être remplacé sans délai”.

Et dans notre vie personnelle, nous faisons aussi semblant que tout va bien pour ne pas peser sur les autres… Qui ose répondre la vérité à un “Ça va?” d’un proche ou de la boulangère ? “De nos jours, regrette Sally Das, c’est hélas vu comme une faiblesse de montrer que ça ne va pas. Alors, on assume”. Or, faire semblant que tout va bien, ne pas se mettre à l’écoute de ses besoins, est un mécanisme d’autodestruction qui mène au surmenage. Manque de plaisir, manque de pause, manque de sommeil, puis finalement dépression. On parle même parfois de “dépression souriante” chez ceux qui, sous le couvert du sourire, souffrent le martyre.

Comment débloquer cette énergie?

“Il est important de faire une pause, conseille Anne-Françoise Meulemans, de prendre son propre pouls pour voir comment l’on va vraiment, et de reconnaître avec beaucoup de bienveillance qu’il y a sans doute des domaines de sa vie à améliorer, dans un plus grand respect de ses besoins. La priorité absolue est de ne pas se mentir à soi-même”.

En parler aux autres? “Il ne faut pas passer d’un extrême à l’autre, mais laisser passer une ou deux émotions négatives de temps en temps permettrait de lâcher un peu la pression”, explique Sally Das. “Mieux vaut cependant le faire dans une zone de sécurité, précise Anne-Françoise Meulemans. Avouer son mal-être au bureau peut avoir des conséquences négatives”.

5. Vivre dans le passé

Qu’il ait été merveilleux ou horrible, le passé est une bulle que l’on connaît et qui peut rassurer, mais aussi une prison qui nous immobilise et bloque de l’énergie qui pourrait être utilisée à meilleur escient. “Les regrets tournent en boucle avec une notion de culpabilité ou de victimisation, note Anne-Françoise Meulemans. On revit sans cesse son passé avec l’impression qu’on pourra le faire évoluer, à coup de ‘et si j’avais fait ça?’, mais le scénario ne changera pas.” “Certes, renchérit Vincent Trybou, il vous est arrivé quelque chose de douloureux, d’anormal, d’injuste, mais c’est fini depuis 10 ou 20 ans, et depuis 10 ou 20 ans, c’est dans le souvenir de cet événement que vous vivez. Le présent n’existe plus”.

Comment débloquer cette énergie?

Ne cédez pas à la tentation d’analyser vos souvenirs à l’aune de votre réalité actuelle. Dans le meilleur des cas, vous en gardez une version édulcorée, avec laquelle le présent ne pourra jamais rivaliser. Dans le pire, vous avez sans doute oublié qu’à l’époque vous avez fait ce que vous avez pu. “Mieux vaut en faire une lecture bienveillante et non-jugeante, explique Anne-Françoise Meulemans, et déterminer en quoi ces événements ont eu un impact positif sur votre vie d’aujourd’hui”. Pourquoi ne pas écrire une lettre à celui ou celle qui vous a fait si mal, histoire de vider toutes vos émotions négatives (inutile de l’envoyer!) ou entreprendre un travail de pardon, bien utile pour débloquer l’énergie liée aux ressentiments.

Vincent Trybou insiste: il faut à tout prix revenir dans le présent. “Le passé peut avoir été difficile, mais là aujourd’hui, vous avez votre vie à vivre, des enfants qui ont besoin de vous… Il ne s’agit pas de ne plus y penser, mais inutile pour autant d’y songer huit heures par jour. Donnez-vous un espace-temps où vous pourrez librement vous replonger dans le passé, avant de revenir dans le présent et vous ouvrir à toutes les belles opportunités qu’il vous offre”.

6. Vivre la vie des autres

Mais si, vous le faites aussi! Laquelle d’entre nous n’a jamais bavé d’envie devant le compte Instagram de Kim Kardashian ou, plus simplement, le profil Facebook de cette amie à qui tout réussit? “Face à ça, on a juste l’impression d’être misérable et pathétique, commente Vincent Trybou. On a fait l’expérience: on a demandé à des gens d’évaluer leur niveau d’épanouissement, puis on leur a montré des photos de mannequins sublimes. Juste après, leur niveau d’épanouissement avait chuté de 3 ou 4 points!”. “L’herbe est toujours plus verte ailleurs, constate Anne-Françoise Meulemans, surtout pour les gens qui ont une image et une estime de soi très faibles”. D’où parfois la tentation de se comparer, ou de juger la vie des autres en fonction de la nôtre, venins émotionnels et relationnels qui ne font qu’alimenter l’envie et la jalousie.

Car comment réagir à la comparaison autrement qu’en perdant confiance en soi ou en cherchant à tout prix à dévaloriser l’autre qui nous fait envie? Pari perdu d’avance, de toute façon, puisque toutes belles, intelligentes ou riches sommes-nous, il y aura toujours quelqu’un pour l’être davantage.

Comment débloquer cette énergie?

En regardant dans votre pré, évidemment ! “Revenez à vos valeurs et à vos objectifs de vie, exhorte Vincent Trybou. Posez-vous ces questions: qu’est-ce que vous regretteriez de ne pas avoir fait à la fin de votre vie? Qu’est-ce que vous voudriez qu’on retienne de vous? Qu’avez-vous envie de faire pendant votre laps de temps sur terre? Lorsqu’on est centré sur ses propres objectifs de vie, alors la vie des autres, on n’en a plus rien à faire!”. “Utilisez plutôt votre énergie pour devenir la personne que vous voulez être”, renchérit Sally Das. D’après Sonja Lyubomirsky, les gens heureux ne se comparent pas aux autres, ils se bornent à évaluer leurs propres capacités. Enfin, limitez votre utilisation des réseaux sociaux (en tout cas tous les profils de ceux qui affichent une vie parfaite)! C’est prouvé: plus on consomme de réseaux sociaux, plus on est malheureux.

Aller plus loin dans la réflexion

L’ouvrage de Vincent Tryou et Anne-Hélene Clair est publié par Allary Editions. Il est en vente au prix de 21,90€ sur le site de la Fnac.

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