violences obstétricales
7 femmes belges sur 10 auraient été victimes de maltraitance gynécologique. © Cottonbro Studio/Pexels

Violences obstétricales: les critères

Par Tatiana Czerepaniak

Dans un monde où la parole des femmes se libère, les violences obstétricales qu’elles subissent tout au long de leur vie passent de moins en moins inaperçues. Gros plan sur le sujet.

En 2013, la blogueuse belge “Marie accouche là” lançait un pavé dans la mare en dénonçant les comportements abusifs et violents du personnel médical envers les femmes, dans un contexte obstétrical. Une mise en lumière qui poussait des milliers de femmes à témoigner de gestes déplacés lors de visites gynécologiques et/ou d’un accouchement. Des chiffres qui ont poussé les associations et collectifs féministes à se battre tant et plus pour que les femmes n’aient plus à subir de comportements abusifs dans le cadre de soins de santé.

Des violences banales

Si ces violences ont été dénoncées ces dernières années, surtout depuis le mouvement Me Too, les femmes les subissent depuis toujours. Mais le problème, c’est que la plupart d’entre elles n’ont pas forcément conscience qu’elles ont été victimes de tels sévices, étant donné leur banalisation, et le manque de jurisprudence en la matière.

Les critères?

Les violences obstétricales sont définies comme “les gestes et actes médicaux non justifiés, pris sans le consentement de la patiente et sans réel motif de santé”. Parmi eux:

  • Césarienne de confort pour le personnel et/ou à vif
  • Épisiotomie non nécessaire, utilisation de forceps, etc.
  • Décollement de la membrane
  • Expression abdominale (acte aujourd’hui interdit par la loi)
  • Tout autre geste qui ne soit pas justifiable médicalement (dans le cas d’une urgence vitale par exemple)

Ce type de violence ne se définit pas uniquement par les gestes médicaux, mais aussi par des actes physiques ou des paroles: protocoles violant l’intégrité et/ou l’intimité de la femme, paroles jugeantes, propos et/ou actes dégradants, propos racistes et/ou visant à infantiliser la femme mais aussi non prise en compte de l’avis et des besoins de la patiente et de son seuil de douleur. Ces actes de maltraitance ont tous un point commun: un abus de confiance de la part des équipes médicales, que certains collectifs féministes catégorisent comme des actes sexistes et la conséquence d’un pouvoir patriarcal pesant dans le secteur hospitalier.

Hors de la salle d’accouchement aussi

Les violences obstétricales ne se limitent pas à la salle d’accouchement. Ces maltraitances peuvent être vécues lors d’un examen gynécologique de suivi (aussi en post-partum) ou d’un acte de chirurgie obstétricale.

Des abus qui peuvent prendre plusieurs formes:

  • Attitude et/ou propos déplacés de la part d’un(e) spécialiste
  • Non-prise en compte des besoins, demandes et avis de la patiente
  • Mise en place de gestes médicaux et de protocoles non consentis
  • Rétention d’informations
  • Propos racistes, sexistes et/ou infantilisants
  • Sexualisation du corps de la femme, pouvant aller jusqu’à l’imposition de gestes à caractère sexuel et non médicaux

J’ai été victime de violences obstétricales…

Vous avez été victime de violences dans le cadre d’une consultation? Sachez que plusieurs associations de soutien ont pour mission d’accompagner les victimes psychologiquement, mais aussi s’assurer que leurs voix soient entendues, comme le Collectif interassociatif autour de la naissance Ciane.

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