
La bronchiolite, un risque mortel pour les nourrissons?
La bronchiolite est une infection virale des bronches et des alvéoles des poumons. Le plus souvent, le virus responsable des bronchiolites est le virus respiratoire syncytial humain (VRS). En cause dans 60 à 90% des cas, il est extrêmement contagieux. Et puisqu’il s’agit d’un virus, les antibiotiques sont inutiles et inefficaces.
Comment attrape-t-on la bronchiolite?
Certaines personnes peuvent être porteuses du virus sans être malades: les parents, un grand frère ou une grande soeur. C’est donc souvent au sein de la famille qu’un nourrisson contracte ce virus. Mais aussi dans les milieux d’accueil. Il se transmet directement, par les minuscules gouttelettes expulsées lors de la toux et des éternuements (rhume ou refroidissement), ou indirectement, via les mains ou des objets contaminés (le virus peut survivre plusieurs heures).
Lorsqu’un bébé est touché par la bronchiolite, les symptômes principaux sont la toux, la fièvre et des difficultés à respirer. Cela peut s’accompagner de vomissements et de diarrhées. Le bébé a bien souvent du mal à s’alimenter, la clé est de fractionner les repas.
La bronchiolite est-elle dangereuse?
Chez les nourrissons, cette pathologie est dangereuse: à moins de 3 mois (et encore plus à moins de 6 semaines), les risques de détresse respiratoire et d’apnées sont plus importants.
En plus de l’âge, certains facteurs peuvent aggraver la maladie. Par exemple:
- La prématurité du nouveau-né.
- Les affections cardiaques (cardiopathie congénitale) et respiratoires (bronchodysplasies et mucoviscidose) de l’enfant.
- La déficience immunitaire du nourrisson.
- Le tabagisme des parents.
La bronchiolite nécessite-t-elle une hospitalisation?
La bronchiolite peut entraîner des pauses respiratoires chez les bébés. Dans ce cas, une surveillance respiratoire à l’hôpital s’impose car un risque exceptionnel mais réel de mort existe…
Soyez attentive aux symptômes suivants: déshydratation, absences, perte de poids, apnées, respiration de plus en plus sifflante. Dans le doute, rendez-vous aux urgences. Hospitaliser un nourrisson peut paraître effrayant! Cependant, il s’agit le plus souvent d’une simple mesure de précaution qui permet de surveiller le nouveau-né et d’assurer si besoin les mesures nécessaires d’assistance respiratoire et de réhydratation.
Comment traiter la bronchiolite?
S’il ne s’agit pas d’une forme grave qui requiert une hospitalisation, la prise en charge de la bronchiolite est simple. On pratique généralement une kinésithérapie respiratoire quotidienne pour aider l’enfant à expectorer et on utilise des aérosols et un sérum physiologique pour désobstruer le nez et les voies respiratoires.
Les antibiotiques sont inutiles puisqu’il s’agit d’un virus. Ils seront administrés seulement dans le cas d’une surinfection bactérienne: fièvre élevée et prolongée (supérieure à 38,5°C pendant au moins deux jours), sécrétions purulentes ou otite.
N’administrez pas d’antitussif, de médicament ou de fluidifiant bronchique. Seul le paracétamol peut faire baisser la fièvre ou la douleur. Avant de prendre une décision médicale, consultez toujours votre médecin.
La kinésithérapie pour soigner la bronchiolite
Lorsqu’un bébé est atteint de bronchiolite, le kinésithérapeute établit son diagnostic en fonction de la fréquence des mouvements du thorax, de l’auscultation pulmonaire, etc. Ces actes tendent à augmenter le flux expiratoire pour évacuer les sécrétions (en les faisant remonter le plus haut possible dans l’arbre bronchique) et les faire sortir via la bouche grâce à la respiration de l’enfant.
La pression exercée sur le thorax et l’abdomen en phase expiratoire permet d’amener les sécrétions dans la tranchée. La cage thoracique du bébé, à cet âge, est plus souple. Les pressions exercées peuvent effrayer l’enfant et les parents mais elles sont plutôt indolores, même si elles sont par contre inconfortables.
C’est grâce à un réflexe de toux provoqué par une pression que les sécrétions, une fois dans la trachée, sont évacuées dans la bouche. Évidemment, il faut faciliter l’expectoration afin d’empêcher l’enfant d’avaler ses secrétions.
Comment prévenir la bronchiolite?
Il est toujours difficile de prévenir un virus. Cependant, quelques règles de prudence et d’hygiène pourront être bénéfiques:
- Désobstruez régulièrement les voies nasales du nourrisson.
- N’échangez pas les tétines ou petites cuillères d’un bébé à l’autre.
- Ne fumez pas en présence d’un enfant.
- Évitez les lieux publics (transports en commun et grandes surfaces) avec les nourrissons de moins de 3 mois.
- Aérez régulièrement vos pièces de séjour.
- Évitez de surchauffer vos lieux de vie.
- N’embrassez pas les nourrissons sur le visage.
- Avant de manipuler un nourrisson, lavez-vous les mains: à l’eau et au savon, pendant au moins 30 secondes.
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