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“T’es pas ma mère”: comment réagir en tant que belle-mère?

“T’es pas ma mère”: la phrase redoutée par les belles-mamans du monde entier. On vous donne nos pistes pour dédramatiser et rebondir si vous êtes confrontée à la réplique.

Selon une étude menée par l’UCLouvain, 30% des familles belges seraient divorcées, recomposées ou monoparentales. Une évolution des mœurs qui voit émerger de nouveaux rôles au sein des structures familiales, tels que ceux de beau-père et de belle-mère. Une place qui peut être ingrate dans le cas où les enfants ont du mal à accepter la séparation de leurs parents. De ce conflit existentiel naissent des différends, et des répliques, comme le célèbre “T’es pas ma mère”. Une claque pour celles qui essayent de se faire accepter.

Ce qui se cache derrière cette phrase blessante

C’est certainement cette réplique qui met le plus en lumière la complexité de la place des conjoints au sein d’une nouvelle tribu. Car si vous n’êtes effectivement pas la mère de l’enfant, vous êtes un référent parental, ce qui vous offre un droit de regard sur ces kids qui vivent sous votre toit. Et c’est bien ce droit qui peut être difficilement acceptable pour l’enfant, en particulier si:

  • Il n’a pas fait le deuil de la séparation: il se peut qu’il espère toujours que ses parents se remettent ensemble. Si c’est le cas, la belle-mère est perçue comme un obstacle à son désir de voir ses parents réunis.
  • Le parent a quitté son partenaire pour se mettre avec vous: la situation peut faire porter à la belle-mère la responsabilité de la séparation, aux yeux de l’enfant (et parfois de la famille élargie).
  • L’autre parent n’a pas encore accepté la séparation: et ne valide pas la place de la belle-mère dans la vie de son enfant, en particulier s’il y a des propos durs concernant son ex-partenaire et la personne qui partage désormais sa vie. Une situation qui aura tendance à mettre l’enfant en conflit de loyauté, qui ne s’autorisera pas à aimer sa belle-mère de peur de blesser sa propre mère.
  • Un conflit existe entre les parents: en cas de coparentalité conflictuelle, l’enfant, pris en sandwich, peut décharger son stress dans sa famille recomposée. La belle-mère devient alors le bouc émissaire parfait.
  • L’enfant entre dans l’adolescence: le passage à l’adolescence et les bouleversements qui l’accompagnent peuvent le mener à remettre en question la légitimité parentale de ses beaux-parents, même s’il vit avec eux depuis longtemps.

La meilleure réponse à donner

Cette phrase, aussi blessante soit-elle, est une réalité: vous n’êtes pas la mère de cet enfant, que vous aimez probablement pourtant. La voir comme un fait permet deux choses: ne pas vous sentir blessée, et désamorcer la tentative d’attaque de la part de vos beaux-enfants. Dans le fond, il ou elle a raison!

Ne pas le prendre personnellement

Autre conseil utile: s’il est normal que ce type de phrases puisse vous faire de la peine, sachez qu’elle est davantage synonyme de mal-être chez l’enfant que d’un manque d’affect envers vous. Avant d’être vexée, posez-vous les questions suivantes:

  • L’enfant a-t-il du mal à accepter la séparation?
  • Comment se passe ma relation avec sa maman? Et elle, a-t-elle fait le deuil de son ancien couple? 
  • Ai-je fait ou dit quelque chose de blessant?
  • Certains événements ont-ils déstabilisé l’enfant dernièrement? (mariage, déménagement, changement d’école, grossesse…)
  • Ne ferait-il pas sa crise d’ado?

Avoir une discussion franche

Il est nécessaire de faire le point, aussi bien avec l’enfant qu’avec votre partenaire, sur ce qui a poussé votre beau-fils ou belle-fille à tenir de tels propos. Lors de cette conversation, n’hésitez pas à exprimer que s’il est vrai que vous n’êtes pas sa mère, il est légitime d’attendre qu’il/elle agisse avec respect, que vous avez le droit de lui demander certaines choses – vider le lave-vaisselle, ranger ses affaires, faire ses devoirs – ou encore de lui dire lorsqu’il n’agit pas de manière correcte.

Maintenir le lien

Cette phrase envoie un autre signe clair: celui que la relation enfant/belle-mère n’est pas au beau fixe. La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de nourrir ce lien, et ce, même si l’enfant vit un conflit de loyauté. Comment? En proposant à l’enfant de votre partenaire un moment à deux: une balade, une après-midi shopping, une partie de jeux de société, un tour à vélo… Il y a de multiples manières de créer une relation unique avec un enfant, sans prendre la place de sa maman.

Le rôle-clé du parent

Pour qu’une relation saine puisse se nouer entre un enfant et sa belle-mère, il faut que le nouveau partenaire de vie prenne son rôle activement. Cette relation est si compliquée qu’elle met à mal votre couple? Vous aimeriez que votre moitié prenne un rôle dans ce relationnel? N’hésitez pas à consulter un thérapeute familial, qui mettra le doigt sur les forces et les faiblesses de votre famille recomposée et vous proposera des outils pour apaiser les tensions. Certains en ont fait leur spécialité.

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