Enfant triste consulter un psy
Tristesse, pleurs, irritabilité… Quels signes surveiller? © Getty Images

Mon enfant est souvent triste… Doit-il consulter?

Par Tatiana Czerepaniak

Vague à l’âme, pleurs, irritabilité: le comportement de votre enfant vous inquiète et vous vous demandez si voir un psy l’aiderait à se sentir mieux? Voici les signes qui laissent entendre qu’il faut consulter.

En tant que parent, on ne souhaite qu’une chose pour son enfant: qu’il soit épanoui et libre d’être qui il veut. Et si on fait notre possible pour qu’il soit bien dans ses mini-baskets, impossible de le protéger de tout. Disputes à l’école, déconvenues amicales, troubles de l’apprentissage, deuil… Quand des difficultés surviennent dans la vie d’un enfant, sa santé mentale peut être impactée comme la nôtre. Une question se pose alors: “Doit-il être suivi par un psy ou pourra-t-il remonter la pente grâce à mon soutien?”.

Les signes qui doivent alerter

Dur dur d’établir une liste exhaustive des symptômes d’une santé mentale en berne chez l’enfant. Certains comportements doivent alerter, en particulier lorsque la tristesse s’éternise:

  • Un repli sur soi, voire un isolement
  • Une baisse de confiance en soi
  • Un changement d’attitude soudain
  • Des excès de colère, des crises d’opposition ou de pleurs
  • Une soudaine irritabilité
  • Des phobies
  • Des troubles alimentaires (perte d’appétit, envies excessives, pulsions, etc.)
  • Une difficulté à exprimer ses émotions
  • Des troubles du langage ou du comportement
  • Des troubles du sommeil ou de l’endormissement
  • Une quête de sens pouvant s’accompagner d’idées noires
  • Une baisse de motivation générale

Ces signes peuvent s’accompagner de symptômes physiques: maux de ventre, troubles intestinaux (diarrhées ou épisodes de constipation), apparition d’aphtes et, de manière générale, de problèmes d’ordre cutanée (eczéma, boutons de fièvre, perte de cheveux, etc).

Et s’il a moins de 3 ans?

Naissance d’un petit frère ou d’une petite sœur, tensions d’ordre familial, déménagement, entrée à l’école maternelle… Les tout-petits peuvent, eux aussi, vivre des moments mettant à mal leur santé mentale. Ces signes indiquent que votre bambin souffre et a besoin d’être suivi:

  • Refus de s’alimenter
  • Crises de larmes inconsolables liées ou non à une angoisse de la séparation
  • Cauchemars répétés et/ou difficulté d’endormissement
  • Régression des apprentissages (langage, propreté, etc.)

Je lui demande son avis?

Tous les experts de la santé mentale le disent: plus vite on met le doigt sur ce qui bouleverse un individu, plus on verbalise, plus facile est la guérison. N’attendez donc pas que les symptômes soient bien installés pour emmener votre enfant chez le psy.

Vous avez remarqué un changement de comportement et cela vous inquiète? Engagez la conversation.

  • Lors d’un moment calme, faites-lui part de vos observations (“J’ai récemment vu que…”).
  • Demandez-lui ensuite comment il se sent (en colère, triste, fatigué, abandonné?).
  • N’hésitez jamais à creuser en posant des questions précises sur l’école, ses relations avec ses copains, ses activités extra-scolaires, etc.
  • En fonction des réponses, vous pourrez en profiter pour expliquer à votre enfant que vous aimeriez qu’il se fasse aider. Demandez-lui son avis sur la question.

Comment se passe une séance chez le pédopsy?

Lors du premier rendez-vous, souvent appelé rendez-vous d’installation, le psychologue se contentera d’entendre et de comprendre les raisons de la demande de thérapie. Un rendez-vous lors duquel vous serez invités, en tant que parents, à participer, selon l’âge de l’enfant et si celui-ci l’autorise.

Enfant en thérapie: quel est mon rôle?

  • Rassurez votre enfant: avant la première séance, ayez une discussion ouverte avec lui, pendant laquelle vous lui indiquerez qu’il sera bien pris en charge, par une chouette personne non jugeante, tout en dédramatisant la rencontre. Dites-lui par exemple que c’est normal et sain de se faire aider de temps en temps (si vous avez déjà consulté un psy, dites-le), que ce sera son propre espace de parole, dans lequel il pourra se confier. Rassurez-le aussi en lui disant que tout ce qu’il dira au thérapeute restera confidentiel.
  • Soyez là sans en faire trop: être un parent soutenant et à l’écoute est salvateur pour le bon déroulement des rendez-vous psy, mais il est judicieux de ne pas s’immiscer dans la thérapie si l’on ne vous en donne pas l’opportunité. Votre enfant se confie à vous après la séance avec l’expert? Soyez l’oreille attentive et bienveillante que vous auriez aimé connaître (ou que vous avez eu la chance de connaître).

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