Voilà ce que les femmes auraient gagné en 2019 si elles étaient payées pour tout le travail domestique

10.900 milliards de dollars. C’est le montant que les femmes du monde entier auraient gagné en 2019 si elles avaient été payées pour tout le travail domestique et d’aide à la personne qu’elles accomplissent tous les jours dans l’ombre.

À l’occasion de la journée internationale des femmes le 8 mars, le quotidien américain New York Times a révélé le montant exorbitant que représente tout le travail non rémunéré abattu par les femmes du monde entier.

10.900 milliards de dollars

S’occuper des enfants, des aînés et de la maison: tout ce travail non rémunéré abattu en très grande majorité par les femmes peut désormais se chiffrer. Si les femmes du monde entier avaient été payées en 2019 au salaire minimum pour toutes les heures de travail invisible, elles auraient engrangé 10.900 milliards de dollars (chiffre tiré d’une étude réalisé par Oxfam). Un montant qui excède les revenus annuels cumulés en 2019 par les 50 plus grandes entreprises de la liste Fortune Global 500, dont Apple et Amazon, compare le New York Times.

Un travail invisible

D’après l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) le travail non rémunéré comprend l’entretien de la maison, les courses, s’occuper des enfants, veiller sur les personnes âgées, les autres personnes du foyer et toutes les activités non payées relatives à la tenue du foyer. Tout ce travail là est ignoré des économistes. Le New York Times rappelle que la seule fois où on a pu mesurer l’impact du travail non rémunéré des femmes, c’était en 1975, lorsque 90% des islandaises ont refusé de s’adonner aux tâches ménagères pendant une journée. Cette grève avait mis le pays entier au point mort. Un an après cette journée historique appelée “the long Friday”, le gouvernement avait alors voté une loi pour garantir l’égalité des salaires.

Des écarts hommes/femmes qui diffèrent selon les pays

Si le travail non rémunéré a toujours existé, le problème est surtout de savoir qui l’exécute. Sans surprise ce sont majoritairement les femmes, mais l’écart de la répartition du travail invisible entre les genres varie selon les pays. D’après l’OCDE, en tête des pays où il est le mieux réparti, on retrouve la Suède, le Danemark et la Norvège. La Belgique se situe après l’Allemagne et avant les États-Unis avec 2,4 heures de travail non rémunéré par jour pour les hommes contre 4 heures pour les femmes. Les trois pays où l’écart est le plus grand sont la Turquie, le Mexique et la Chine.

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