Vincent Niclo: Une vocation inscrite dans les gènes
Serait-ce «la belgitude» héritée de son grand père?
Son nom est désormais connu du grand public et tout de suite lié au chœur de l’Armée rouge, un véritable conte de fée moderne que ce trentenaire savoure pleinement et dont il n’est pas près de mettre le point final.
Blouson en cuir, mine impeccable, Vincent le ténor s'apprête à me révéler les secrets de son «succès».
Pourquoi la musique et surtout pourquoi le classique car c’est un peu ça qui étonne au premier abord?
Il n’y a en réalité aucune réelle surprise, la musique a toujours été présente dans ma vie et celà dès ma tendre enfance. Mon père était chanteur, ma mère une fan incontestée d’opéra, mes grands-parents étaient musiciens. C’était plus qu’une envie ou même qu’un choix, cela allait de soi. Et puis le classique, parce qu’il y a cette notion de défi et de théâtralité qui me passionne.
Donc pas de rêves plus communs quand vous étiez petit, généralement les petites filles veulent devenir des princesses et par la suite elles rêvent d’être maitresses d’école… Les petits garçons veulent être des cowboys puis des pompiers…
Et bien, non, je voulais chanter, danser… Mais si vraiment je n’avais pas pu exercer ce métier, j’aurais pu être joueur de tennis, parce qu’il y a encore cette notion d’obstacle à surmonter, de surpassement de soi, aller toujours plus loin, c’est un peu ma devise.
J’en reviens donc à cette question que l’on doit vous poser souvent, la variété d’accord mais pourquoi le classique, vous n’aviez pas peur que le public ne soit pas au rendez-vous?
J’ai pris des cours de théâtre, en option au lycée puis par la suite dans des cours privés, j’ai eu un bon agent qui m’a dégoté des tournages et puis des comédies musicales telles que Roméo et Juliette de Gérard Presgurvic et puis Autant en emporte le vent.
Ça m’a permis d’allier chant, jeu scénique et danse… Un exercice complet. Mais j’ai toujours été attiré par le classique, c’est la base de toutes les musiques, même du rap. On ne peut pas passer à côté, elle a des références culturelles, elle provoque des frissons. Quand les chœurs de l’armée Rouge m’ont proposé ce binôme, c’était un autre rêve qui se réalisait, chanter des classiques d’opéra à ma façon en y ajoutant des sonorités plus pop, je pouvais dès lors me surpasser vocalement.
Si je vous dis que vous «vulgarisé le genre» vous me dites?
Que vous avez raison et que j’en suis fier, si je peux par mes chansons, provoquer chez les plus réfractaires ou les néophytes un goût pour le classique et bien soit!
La musique classique, les opéras font partis de notre patrimoine (européen), cet art ne doit pas être élitiste, il suffit d’être ouvert à la découverte, c’est en écoutant qu’on apprécie, l’oreille musicale s’éduque.
Votre album bat des records de ventes, plus de 300 000 exemplaires vendus, des duos uniques… des rencontres…
Oui, le rêve continue, mais je reste éveillé, il y a du travail derrière, qui n’en est pas réellement, car tout ce que je fais me passionne, me nourrit et me fait vivre. Ce qui était au départ un choix égoïste de ma part (chanter avec ce choeur mythique) et devenu matière à partager avec un public de plus en plus présent et réceptif. Les dates de tournées sont quasiment pleines et les disques se vendent, je suis porté par l’amour du public.
Avec Céline Dion.
Après avoir chanté en duo All by Myself,elle me propose de faire la première partie de ses dates à Bercy et Anvers… Le duo est une nouvelle épreuve que je rêve de partager avec elle et el public.
Et la vie privée, celle de l’homme et non du performeur dans tout ça?
Je travaille ma voix, je fais du sport pour me sentir en possession et maîtrise de mon corps, j’enregistre mes projets à venir et puis je n’ai effectivement plus beaucoup de temps pour le reste et ma vie sociale n’est pas des plus riches, mais je ne suis pas à plaindre.
Et pour la suite?
Des surprises avec notamment un nouvel album en septembre, qui va vous étonner et des dates un peu partout en Europe avec le chœur de l’Armée Rouge.
J’allie voyages et musique, je suis heureux tout simplement. Je continue ma formule, l’instinct prend le dessus de ma raison.
Effectivement, nul ne peut infirmer la joie de vivre et le dynamisme qui émane de ce jeune homme, le regard vers l’avant il a trouvé son créneau : l’opéra pop et cette volonté d’ouvrir des portes, de susciter de nouvelles passions pour un pan de la musique rejeté des plus jeunes. Je repars donc séduite par sa générosité et son charisme.
Ne m’enviez pas mesdames, il ne tient qu’à vous …
«Save the date».
Texte: Soisic Belin
LES DATES DE VINCENT NICLO EN 1re PARTIE DE CELINE DION
21 et 22 novembre 2013 à Anvers au Sportpaleis.
Les 25, 26, 29,30 novembre et le 1er décembre à Paris Bercy.