Cillian Murphy incarne Oppenheimer, le "père de la bombe atomique". © Universal Studios

Pourquoi Oppenheimer est bien plus qu’un biopic (et doit être vu)

Par Soline de Groeve

Le dernier film de Christopher Nolan est enfin dans nos salles obscures. Et l’attente en valait largement la peine!

Deux ans après Tenet, Christopher Nolan (Inception, Interstellar) est de retour au cinéma. Avec Oppenheimer, le réalisateur américain s’essaie au biopic et raconte l’histoire de J. Robert Oppenheimer, créateur de la bombe atomique. Mais pas seulement…

Une histoire à retardement

Divisé en deux trames narratives, Oppenheimer revient sur les études du scientifique à Harvard, son départ pour l’Europe, puis son retour aux États-Unis. C’est là qu’il est engagé comme professeur à l’Université de Californie à Berkeley, où il sera recruté par le major Leslie Groves pour le projet Manhattan. On est en 1942 et dans l’Allemagne nazie, on parle déjà de la création de la bombe atomique. Une perspective qui terrorise le pays: les USA doivent être les premiers à réaliser cet exploit scientifique. Pour gagner cette course contre la montre, le gouvernement américain fonde Los Alamos, une ville au Nouveau-Mexique qui rassemble les meilleurs scientifiques et leurs familles. C’est là qu’a lieu l’essai atomique Trinity, en juillet 1945, ainsi que la conception des deux bombes qui exploseront à Hiroshima et Nagasaki quelques semaines plus tard.

Parallèlement, le film relate l’audition de sécurité qu’a subi Oppenheimer. D’abord acclamé comme héros ayant permis la fin de la guerre, le scientifique est mis au pilori notamment à cause de son opposition à la conception d’armes thermonucléaires, et de sa proximité avec des membres du Parti communiste.

Biopic, drame historique et film politique

Jonglant entre les deux histoires et temporalités, Christopher Nolan ne se contente pas de réaliser un biopic; il transforme le genre en récit politique. Plus que la vie d’Oppenheimer, c’est une page d’Histoire qu’il raconte et un portrait sombre des États-Unis qu’il dresse, dénonçant le Maccarthysme qui a fait des milliers de victimes.

L’explosion de la bombe (sans aucun doute la scène la plus mémorable du film) est quant à elle présentée comme l’une des plus grandes menaces pour la survie de l’humanité, soulevant les dilemmes moraux, toujours d’actualité, sur l’avancée de la science.

Déjà un incontournable

Malgré une longueur annoncée (trois heures qui passent finalement sans qu’on ne s’en aperçoive), Christopher Nolan réussit à captiver le spectateur grâce à une mise en scène ultra-léchée et un suspense digne d’un thriller.

Une histoire forte, sublimée par une B.O. puissante de Ludwig Göransson et portée par un casting impeccable. Cillian Murphy, qui apparaît sur presque chaque image, interprète avec beaucoup de sensibilité et d’intensité Oppenheimer. Robert Downey Jr. impressionne dans le rôle de Lewis Strauss, tandis qu’Emily Blunt est bluffante en Kitty, la femme du scientifique (on se souviendra de cette scène d’interrogatoire). Côté seconds rôles, Matt Damon (major Leslie Groves) et Florence Pugh (Jean Tatlock) sont également excellents. Ça sent la course aux Oscars, toutes catégories confondues!

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