ménopause
C'est l'hypothèse concluante que les 2 chercheurs ont pu établir après plus de 10 années de recherches. © Priscilla Du Preez/Unsplash

La ménopause arriverait plus tard chez les femmes sexuellement actives

Par Justine Leupe

Les femmes ayant une sexualité active verraient l’âge de leur ménopause reculer, selon une étude. Le corps considérerait en effet que l’adulte de plus de 40 ans est dans une meilleure forme physique.

Qui dit recul de l’âge ne dit pas absence de ménopause. “Elle est une fatalité pour les femmes, et il n’y a aucune intervention comportementale qui empêchera l’arrêt de la reproduction. Néanmoins, ces résultats sont une première indication que le moment de la ménopause peut être adaptatif en réponse au comportement sexuel”, expliquent les chercheurs Megan Arnot et Ruth Mace dans leur étude publiée dans la revue scientifique The Royal Society publishing.

Pour traverser en douceur la (péri)ménopause, consultez notre dossier sur le sujet.

Un rythme sexuel plus soutenu

En effet, une activité sexuelle régulière (hebdomadaire ou mensuelle) permettrait à la ménopause d’arriver plus tard. C’est l’hypothèse la plus concluante que les chercheurs ont pu établir après plus de 10 années de recherches.

Durant la pré et périménopause

Avoir des rapports sexuels fréquents durant la préménopause et la périménopause permettrait d’entrer plus tard dans la période de ménopause. Elle arriverait moins vite que chez celles qui sont sexuellement moins actives au même âge.

La préménopause est la période qui précède la périménopause. Durant celle-ci, il est possible que des polypes apparaissent. Ce sont des tissus ou des tumeurs bénignes qui se développent sur les muqueuses. La femme peut alors avoir des règles abondantes ou des saignements réguliers. Ensuite arrive la périménopause. À ce moment de la vie, l’activité ovarienne de la femme est en perte de vitesse, le taux d’œstrogènes diminue, progressivement les règles disparaissent, des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes peuvent également survenir.

Même après avoir étudié différentes pistes ou corrélations entre différentes situations, “les résultats indiquent toujours que les femmes qui se livrent à une activité sexuelle hebdomadaire ou mensuelle ont un risque moindre d’entrer en ménopause par rapport à celles qui déclarent avoir une forme de sexe moins que mensuelle”.

Et dans les faits, ça fonctionne comment?

Lorsque des rapports sexuels ont lieu, “il peut s’agir des signaux physiques du sexe signalant au corps qu’il existe une possibilité de devenir enceinte, même si cela est peu probable, et donc un compromis adaptatif peut se produire entre un investissement énergétique continu dans l’ovulation et la reproduction. (…) En d’autres termes, si la femme est toujours en mesure d’augmenter sa condition physique directe, il peut être préférable de maintenir la fonction de son cycle menstruel pendant un peu plus longtemps”. Donc plus votre corps reste actif au niveau de votre appareil reproducteur, plus votre ménopause sera tardive.

La première hypothèse qui tient la route

Jusqu’ici, de nombreuses hypothèses avaient déjà été émises concernant la ménopause, mais aucune ne s’est révélée juste. L’une d’entre elles, disait que les femmes mariées ou vivant en couple étaient moins vite ménopausées car elles étaient exposées aux phéromones mâles. Mais les scientifiques Megan Arnot et Ruth Mace n’ont, au cours des 10 dernières années, trouvé aucun lien de cause à effet. La fréquence sexuelle jouerait vraiment le rôle de “médiateur bio-comportemental” vis-à-vis de la ménopause.

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