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Pourquoi dormons-nous mal pendant la ménopause?

À côté des maux connus comme les bouffées de chaleur ou les migraines, les troubles du sommeil sont également une conséquence fréquente de la périménopause et de la ménopause.

Bien que ce ne soit pas toujours le cas, les troubles du sommeil affectent de nombreuses femmes au cours de la ménopause. En cause, le déséquilibre hormonal, et notamment l’arrêt de la production d’œstrogènes dans les ovaires.

“Or une bonne nuit de sommeil est très importante pour le fonctionnement de nos différentes fonctions corporelles, telles que notre système hormonal, notre système nerveux, notre système immunitaire, notre résistance au stress”, explique Chris Van Gaver, sage-femme et consultante en ménopause. “Si vous ne dormez pas bien, vous risquez d’être confrontée à différents symptômes – et cela n’est pas le propre de la ménopause.

Mais pendant la ménopause, le taux d’œstrogènes diminue, ce qui peut affecter le fonctionnement de certains systèmes de l’organisme. En fait, les œstrogènes constituent la base d’un certain nombre d’autres hormones. Le simple fait d’avoir moins d’œstrogènes peut donc nuire à leur fonctionnement ou les déséquilibrer, ce qui entraîne, entre autres, des problèmes de sommeil.”

Pour traverser en douceur la (péri)ménopause, consultez notre dossier sur le sujet.

Mauvaises nuits pendant la ménopause: 5 causes

Mal dormir lors de la (péri)ménopause peut être dû à un certain nombre de causes, qui interagissent souvent. Quelles sont-elles? Avec le soutien de Theramex, nous avons épinglé les causes d’insomnies les plus courantes.

1. Moins d’œstrogènes = moins d’hormones du sommeil

La sérotonine, hormone du bien-être, est l’une des premières à pâtir de la chute d’œstrogènes. C’est la raison pour laquelle, pendant la ménopause, vous pouvez vous sentir moins bien dans votre peau, plus morose ou anxieuse.

“La sérotonine est une hormone importante, en particulier pour bien dormir. Elle est elle-même l’un des éléments constitutifs de la mélatonine, hormone du sommeil. Si votre taux d’œstrogènes est faible, vous produisez moins de sérotonine, et donc de mélatonine. Or, la mélatonine permet de s’endormir correctement, de dormir profondément et suffisamment longtemps”, explique Chris Van Gaver.

“Les femmes ménopausées peuvent donc voir leur sommeil très perturbé, avec des manifestations différentes: certaines dorment bien mais sont réveillées au milieu de la nuit, d’autres ne parviennent pas à s’endormir avant le petit matin.”

Si votre taux d’œstrogènes est faible, vous produisez moins de sérotonine, et donc de mélatonine, l’hormone du sommeil

2. Excès d’hormones de stress

Le stress est l’un des principaux déclencheurs d’une nuit agitée. Pour que la mélatonine soit produite, il faut que le cortisol, l’hormone du stress, soit faible. En d’autres termes: moins il y a de stress, plus vous produisez d’hormone du sommeil, et plus vous avez de chances de bien dormir.

La relation exacte entre stress et ménopause n’est pas encore claire. Mais comme les symptômes de cette période sont souvent source d’anxiété, le taux de cortisol risque de monter en flèche. De plus, l’hormone du stress augmente avec l’âge. On entre alors dans un cercle vicieux: la femme dort moins bien à cause du stress, et elle est stressée car elle dort moins bien.

3. Bouffées de chaleur nocturnes

La baisse d’œstrogènes pendant la ménopause entraîne une dérégulation du système thermorégulateur, une zone du cerveau qui régule la température du corps. Ce qui peut provoquer des bouffées de chaleur, y compris la nuit. Surtout si l’hormone du stress est élevée.

“Le stress, le tabac, l’alcool, une mauvaise alimentation (avec trop de sucre, par exemple) et un manque d’exercice physique sont autant de facteurs qui peuvent provoquer les bouffées de chaleur”, affirme Chris Van Gaver. “Si vous essayez de limiter ces facteurs, vous serez déjà moins sujette à ce symptôme. 

Et si ces bouffées de chaleur vous pourrissent la vie, essayez d’y penser le moins possible. Plus simple à dire qu’à faire, certes. Mais plus vous y penserez, plus votre corps produira des hormones de stress, ce qui ne fera qu’aggraver la situation.”

4. Variations de glycémie

Un taux de glycémie instable peut également être source de troubles du sommeil. Or pendant la ménopause, la diminution de la progestérone et des œstrogènes crée des variations de glycémie. Pour éviter ces aléas, la clé est de surveiller sa consommation de sucre. “Si vous mangez trop de sucres rapides, votre taux de glycémie risque de fluctuer. Par exemple, s’il chute pendant la nuit, votre corps produira du cortisol, et donc de l’énergie. Vous risquez alors de vous réveiller. Il faut s’efforcer de maintenir une glycémie stable, notamment pour éviter le diabète”, explique la spécialiste.

5. Problèmes de thyroïde

Vous souffrez d’importants troubles du sommeil? “Faites contrôler votre thyroïde, car elle est en grande partie responsable de la production de sérotonine. Ce genre d’examens vous permettra de comprendre si vos symptômes sont oui ou non liés à la ménopause. Une glande thyroïdienne paresseuse génère des symptômes qui ressemblent à ceux de la ménopause.”

L’autre site à épingler
Sur Woman in Menopause, vous trouverez également de nombreuses informations pertinentes sur tout ce qui touche à la ménopause. Cette nouvelle plateforme a été spécialement conçue pour fournir aux femmes les outils nécessaires pour ne pas subir ce moment de vie, mais bien le gérer en conscience et avec force, grâce à des informations issues de la recherche, des tips pratiques et des expériences partagées par d’autres.

Texte: Jolien Thieleman. Traduction: Maria-Laetitia Mattern

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