3 expériences à tenter pour se réconcilier avec son image

Une séance photo, un essayage de vêtement ou un soin esthétique pour se réconcilier avec son image, c’est possible, ça existe et ça fait un bien fou!

Complexes physiques, difficultés à renouer avec son corps après une grossesse, accident, maladie, blocages suite à un traumatisme, dépression, abus… Tant de raisons qui peuvent entraîner des difficultés à accepter son image. Certaines périodes de la vie, comme l’adolescence, sont des moments où il n’est pas facile d’apprivoiser un corps en pleine transformation, surtout à l’heure des réseaux sociaux et leur injonction à la perfection.

Dans un certain nombre de cas, un accompagnement thérapeutique chez un psychologue s’impose. Mais d’autres approches peuvent aussi, parfois de manière complémentaire, apprendre à renouer avec soi-même et à se sentir mieux dans sa peau. Une séance photo, un ‘reset’ de sa garde-robe ou encore un passage chez l’esthéticienne peut faire beaucoup de bien.

Le vêtement pour casser son image

Delphine Hertogs a longtemps travaillé en hôpital pour aider les jeunes filles souffrant de troubles alimentaires ou les femmes opérées d’un cancer à faire la paix avec leur miroir.

Clinicienne et art-thérapeute, elle propose un concept en deux temps:

• Un travail psychologique dans le but d’apprivoiser son image.
• Une séance shopping pour toutes celles qui détestent ça ou qui achètent régulièrement “de travers”. “Nous avons toutes à un moment de nos vies des brisures, des ennuis de santé ou un agenda surbooké qui vont entraîner une difficulté à affronter le miroir”, explique-t-elle. Ce genre de séance fait donc un bien fou pour se voir belle et à nouveau positivement.

Mettre le focus sur ce qu’on aime

Camille Asselman, de son côté, s’est particulièrement intéressée aux personnes qui perdent du poids et qui se sentent parfois complètement perdues face à leur nouveau moi. Elle a notamment travaillé pour la Chirec Obesity Clinic. Comme elle a elle-même beaucoup maigri, elle sait de quoi elle parle. “Même en perdant plusieurs tailles de vêtements, c’est difficile d’oser faire évoluer son style ou tout simplement, de visualiser les changements. Lors de la séance, je commence par prendre les mesures de mes clientes pour qu’elles réalisent mieux l’évolution de leur silhouette puis je leur propose de se mettre en legging et top moulant face au miroir. Ensuite, je leur apprends à mettre le focus sur les points forts sur lesquels elles peuvent capitaliser. Lorsqu’elles réalisent qu’on peut diriger le regard des gens là où on le désire, elles se voient autrement”.

Le soin pour se reconnecter à son corps

Coralie, de Escale Coquette, est arrivée dans le monde de l’esthétique après un passage par la communication. Jusqu’en septembre 2022, elle se déplaçait avec sa camionnette aménagée en cocon. Elle proposait des soins classiques (plutôt bio dans son cas) pour les personnes fragilisées. Coralie reçoit aujourd’hui, exclusivement chez elle et s’est spécialisée dans en socio-esthétique. Cette discipline encore peu connue s’adresse justement aux femmes (et aux hommes) en difficulté: handicap, maladie, stress ou simplement personne âgée n’ayant pas la possibilité de se déplacer jusqu’à son institut. Les séances apportent de la détente et du réconfort mais c’est aussi un moment de reconnexion à soi et à son corps. Cela permet de restaurer son image, retrouver sa dignité et mettre ses ennuis entre parenthèses.

Recréer du contact avec son corps

Coralie explique: “Parmi mes clientes, j’ai beaucoup de femmes enceintes ou de jeunes mamans pour qui le fait de reprendre contact avec leur corps par le toucher est très important. Car elles s’investissent beaucoup comme maman mais ont tendance à oublier leur casquette de femme. J’aime aussi accompagner celles qui ont des soucis d’image d’elles-mêmes à cause de problèmes de peau: acné, ridules, etc. Bien sûr, les produits aident et on adapte en fonction de leur problématique. Mais l’important pour moi est surtout qu’elles soient à la fin littéralement bien dans leur peau”.

La photo pour réapprivoiser son reflet

Discipline encore peu connue chez nous, la “photo arthérapie” vise à rétablir un équilibre entre l’apparence réelle et la perception qu’on peut avoir de son corps. Il ne s’agit pas simplement de réaliser un joli portrait mais bien de cerner une personnalité, sans artifice, sans retouches et sans recherche de perfection esthétique. Santina Vaccalluzzo, photographe professionnelle, propose ce genre de séance car elle a constaté dans son travail à quel point les gens ont un rapport compliqué avec les photos.

Accepter son image dans son ensemble

“Les gens viennent pour se sentir mieux, pour apprendre à accepter leur image dans sa globalité, sans s’attarder sur une courbe ou un détail. Cela demande du temps et de la confiance. Il faut qu’ils se mettent à l’aise, qu’ils se détendent. Pour les aider, je leur propose parfois de se mettre dans la peau d’une personne qu’ils admirent ou alors, s’ils en ont envie, d’opter pour une séance plus dénudée ou plus fantaisiste. Le but, c’est qu’en voyant les clichés, ils se disent: ‘Ah oui, je peux être cette personne, je peux oser’. Lors des sessions, Santina y va à l’instinct. “Je réagis en fonction de ce que la personne me donne, je perçois le moment où elle se laisse aller, sa posture, son attitude corporelle change. C’est à ce moment-là que je capture un sourire, une émotion”.

“Je ne supportais plus de me regarder dans le miroir”

Isabelle, 48 ans et infirmière de nuit, témoigne de son passage sous l’œil attentif et l’objectif de Santina. Après une séparation difficile, elle a de moins en moins fait attention à elle: “J’ai négligé mon apparence, mon bien-être, je ne m’occupais plus que des autres, famille et patients. Pour mon anniversaire, ma meilleure amie m’a offert une séance de photothérapie parce qu’elle savait que je ne supportais plus de me regarder dans le miroir. Et là, en quelques heures, j’ai eu un déclic. Cette personne sur les images, ce n’était ni une actrice connue ni une mannequin à la peau parfaite, c’était moi, avec mes petites taches et mes poches sous les yeux. Mais j’étais en train de rire, je me trouvais lumineuse et rayonnante, comme je me sentais finalement à l’intérieur. Avant, je me bloquais quand on voulait me prendre en photo mais depuis cette expérience, ça a tout changé pour moi. Je me suis réconciliée avec mon image et avec moi-même”.

Texte: Anne Deflandre et Marjorie Elich, adaptation Web: Justine Leupe

Des pistes pour s’accepter

• Dysmorphophobie: quand la conviction d’avoir des défauts devient obsédante
• Le corps de vos rêves est-il inatteignable?
• Nous sommes toutes magnifiquement imparfaites

Vous ne voulez rien louper de nos news mode, beauté, déco, voyages? Vous cherchez des conseils psycho, sexo, santé pour être au top en tant que femme et/ou que maman? Suivez-nous sur Facebook et Instagram et inscrivez-vous à notre newsletter.