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Pourquoi se sent-on belge lorsqu’on regarde un match de foot?

Par Justine Leupe

La Coupe d’Europe débute et les supporters préparent leurs apparats noir-jaune-rouge. Le temps des matchs, les animosités sont mises de côté et les émotions décuplées. Pas question d’être divisés, les Belges ne font qu’un derrière les Diables. Mais pourquoi?

Que vous soyez féru de football, amateur du dimanche ou juste spectateur des grandes occasions, vous allez être servi avec cet Euro 2020, qui devait normalement avoir lieu l’été dernier. Le plus de ce genre de compétition: une seule identité prévaut, celle d’être belge.

Belge une fois

Lors d’une compétition internationale de football, “un processus d’identification et d’appartenance au groupe s’active. L’identité belge, donc, ressort davantage”, nous explique Manuel Dupuis, psychologue du sport. Au quotidien, des tensions peuvent survenir entre certains profils de citoyens (distinction de langue, de région, de club sportif…), mais durant un match des Diables, elles disparaissent pour laisser place au spectacle. “L’identité belge est automatiquement activée, notamment avec la présence de boissons à l’effigie de la Belgique, de couleurs nationales estampillées un peu partout, de drapeaux… L’effet de groupe prime et des supporters qui ne se seraient pas rencontrés dans un contexte différent font bloc”.

Tout le monde veut jouer

De manière générale, le football est un sport fédérateur. Hyper pratiqué de par son accessibilité (on “tape dans un ballon” depuis l’enfance, dans la rue, le jardin, sans frais…), ce sport populaire est aussi un sport collectif où règne l’esprit de groupe. Et puisqu’il fait souvent l’actualité, il a le don de faire rêver.

S’identifier aux joueurs

Manuel Dupuis insiste: dans l’équipe nationale belge, plusieurs joueurs ont la double nationalité, des origines diverses et des identités culturelles différentes. “Tout le monde peut s’y identifier, et encore plus la population qui a du mal à trouver sa propre identité. Ces compétitions permettent d’effacer les ‘frontières'”.

Les émotions y sont pour quelque chose

Lorsqu’on regarde un match de foot, on fait face à un panel d’émotions. “L’être humain a des pulsions de base, souvent agressives, pour se défendre et pour attaquer. Le sport permet de vivre ses pulsions, mais avec des règles. On nourrit un sentiment de rivalité avec d’autres pays, par exemple”. Vivre un match, c’est un peu comme vivre “une guerre pacifique”, finalement, et défendre son royaume.

Et puis il y a le corps et les hormones qu’il sécrète. “Lors d’un match, on vit des émotions, des moments de stress, on libère dans le corps de la dopamine et de l’adrénaline… Toutes ces sensations agissent sur le plaisir général. Notre corps libère des opiacés endogènes, sortes de drogues naturelles, qui nous permettent d’atteindre une sensation de bien-être ultime”, conclut le psychologue Manuel Dupuis. Et l’effet de masse accentue encore ces sensations.

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