Est-on vraiment plus heureux si l’on installe sa déco de Noël à l’avance?
Selon la rumeur, installer sapin et guirlandes bien avant les fêtes serait une source de bonheur immense. On a demandé à une psychologue ce qu’elle pensait de cette théorie.
Dans une étude, le psychanalyste Steve McKeown affirmait que décorer sa maison à Noël nous assurait un retour en enfance, nous apportait une sensation de sérénité et de bonheur. Et que la période était donc un bon remède contre la mauvaise humeur. La pose des loupiotes, l’installation du sapin et des autres décos féeriques entraîneraient en effet un pic de dopamine, l’hormone du bonheur.
Soline d’Udekem, psychologue clinicienne, se veut néanmoins plus réservée: “Il faut être prudent avec ces informations, déjà parce qu’on ne trouve plus de trace de cette étude. Impossible donc de déterminer s’il y a vraiment eu une recherche scientifique sur le sujet”.
Le bonheur amène le bonheur
Selon la psychologue, les personnes qui placent leurs décorations de Noël de façon précoce sont des profils déjà heureux qui souhaitent simplement anticiper le lancement de cette période festive. “Ils ont envie de retomber dans cette nostalgie de l’enfance, la fête de Noël étant associée à de chouettes souvenirs familiaux”. Ce sont des personnes qui apprécient ces moments de partage. À l’inverse, il est biaisé “d’affirmer que l’installation de ces décorations rend les gens heureux”, poursuit la spécialiste.
Noël n’est pas synonyme de bonheur pour tous
Certaines personnes ne voient pas Noël comme une période de bonheur absolu. Pour certains, c’est un moment difficile et ce ne sont pas quelques boules et guirlandes disposées sur un sapin qui les rendront plus épanouis. “Les fêtes, c’est à double tranchant: il y a ceux qui sont impatients, qui adorent et qui mettent leur décoration avant la Saint-Nicolas. Et il y a ceux qui voient Noël comme un moment difficile. Cela leur rappelle un dysfonctionnement dans leur famille ou des proches qui ne sont pas présents. Et cela peut les plonger dans la déprime”. La spécialiste avance d’ailleurs qu’entre novembre et février, il y a énormément de consultations en santé mentale.
Elle rappelle aussi que des facteurs extérieurs accentuent une potentielle baisse de moral. “C’est l’hiver, les journées sont courtes en Belgique et c’est souvent le moment de la fameuse dépression saisonnière. La période de Noël n’est donc clairement pas toujours synonyme de bonheur”. Que l’on décore sa maison ou pas.
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