Société
Laisse les filles tranquilles: rencontre avec le collectif qui dénonce les violences sexistes

Depuis le début de l’année 2018, le collectif féministe à qui l’on doit les affiches et pochoirs “Laisse les filles tranquilles” reprend possession de la rue, tout en rappelant aux hommes de nous ficher la paix. Rencontre.

De passage à Bruxelles, vous n’avez pas pu passer à côté des pochoirs et des affiches qui ornent désormais les trottoirs. “Laisse les filles tranquilles” est une injonction nécessaire dans une ville où le harcèlement de rue reste une réalité. Afin d’agir à leur échelle et de dénoncer les violences sexistes dans l’espace public, trois amies d’enfance aujourd’hui âgées de la vingtaine ont décidé de mettre leurs compétences et leur audace au service de la lutte contre le patriarcat. Elles ont décidé de rester anonymes “pour que [notre] message soit le cri de toutes les femmes”, nous expliquent-elles.

Les débuts de “Laisse les filles tranquilles”

Depuis leurs 16 ans, les trois jeunes femmes connaissent le harcèlement de rue. Six ans plus tard, elles ont décidé de faire quelque chose: “ce n’est pas normal de devoir faire attention à notre tenue, on devrait pouvoir s’habiller comme bon nous semble, sans redouter la réaction des hommes”, s’indignent-elles. Ainsi a débuté le projet “Laisse les filles tranquilles”, au début de l’année 2018. Depuis, elles se réunissent toutes les semaines “pour s’approvisionner en fournitures, pour réaliser les impressions et pour organiser les rides”. Lors de ces dernières, d’autres volontaires viennent renforcer les rangs du collectif afin de placarder les affiches et de bomber les trottoirs. “On évolue de quartier en quartier. Notre démarche s’apparente à de la propagande, elle est indépendante et non-agressive; jamais nous ne vandalisons les propriétés privées”, précisent-elles.

Laisse les filles tranquilles

© Awatef Dourheri

Les initiatives à venir

Pour le moment, le projet est autofinancé, mais il pourrait s’ouvrir au crowdfunding pour mener des actions de plus grandes envergures. Les trois amies espèrent couvrir bientôt plus de lieux en Belgique, mais également en France, et faire de la prévention non seulement dans la rue, mais aussi en soirées et en festivals. Leur message ne se cantonne déjà plus à la défense des droits des femmes, mais s’étend à ceux des personnes LGBT. Il sera prochainement question de transmettre des messages body positivistes. Enfin, un projet de fanzine, entre le manifeste féministe et le livret éducatif, pourrait voir le jour. Il serait sérigraphié par les membres du collectif et intégrerait davantage leur intérêt pour l’art et le graphisme.

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