
Comment bien gérer son compost: la réponse en 4 points
Que mettre dans son compost ou encore comment bien l’entretenir? Tant d’interrogations sans réponse qui peuvent freiner tout un chacun à se lancer dans l’aventure.
Catherine Maréchal, guide compost et chargée de mission chez écoconso ASBL, vous explique comment vous y prendre, mais surtout comment y prendre goût, parce qu’un compost a ses petits bienfaits pour la planète.
1. Je jette quoi?
“Dans le compost, on peut y mettre beaucoup de choses, comme les pelures de légumes et de fruits, le marc de café (avec son filtre), les sachets et feuilles de thé, les fleurs fanées, les mouchoirs papiers essuie-tout, les végétaux (feuilles, plantes de jardin, bois de taille…), le gazon… On évite par contre tout ce qui est restes alimentaires cuits (surtout ceux contenant de la viande et du poisson, le pain et les huiles et graisses alimentaires, ou alors en très petite quantité et bien enfouis dans le centre du compost).
Enfin, petite astuce pour les tontes de gazon qui sont plus difficiles à composter: mieux vaut d’abord laisser sécher l’herbe sur place avant de l’incorporer au compost. Cela permet à l’humidité de s’évaporer et de composter un matériau moins riche en eau. Tout est une question d’équilibre et de bon sens.”
Pour tout connaître sur le tri: ecoconso.be.
2. Quel est l’intérêt du compost?
“D’abord, s’ils ne vont pas au compost, ces déchets finissent avec les autres à l’incinérateur. On va donc utiliser de l’énergie pour les brûler, alors qu’on pourrait les revaloriser sous une autre forme et s’en servir pour nourrir le sol du potager ou la terre de nos plantes d’appartement… Deuxième intérêt: on réduit la pollution ainsi que les coûts pour la collectivité en évitant les longs trajets pour le traitement des déchets (ceux de Bruxelles sont par exemple envoyés en camion à Ypres, soit à 100 kilomètres). Enfin, le troisième bienfait est individuel: vous pouvez utiliser du compost pour équilibrer et renourrir la terre de votre potager ou jardinière, sans devoir acheter de l’engrais.”
Lire aussi: Économies d’énergie: 3 fausses bonnes idées
3. Comment fair un compost si on n’a pas de jardin?
“Il y a 2 solutions. La première: se lancer dans un vermicompostage, c’est-à-dire un bac sans contact avec le sol. Différents modèles existent, nous préconisons ceux avec plusieurs étages. Vous pourrez y composter vos déchets de cuisine, et grâce à l’action des vers de terre, vous récoltez du jus de compost – que vous pouvez utiliser pour arroser les plantes de la maison – ainsi qu’un peu de compost (terre noire). Autre option: s’inscrire à un compost de quartier. À Bruxelles, ils sont référencés sur une cartographie réalisée par WORMS ASBL, qui œuvre pour la gestion de déchets organiques.”
La cartographie à télécharger: wormsasbl.org
4. Quelles sont les fausses croyances sur le compost?
“On dit souvent qu’il faut éviter de mettre des agrumes ou des peaux de bananes au compost: c’est faux! On peut tout à fait les mettre, tant que l’on exagère pas: si vous faites 10 litres de jus frais d’agrumes par jour, le compost risque d’être déséquilibré. Mais si c’est plus occasionnel ou en moins grande quantité, pas de problème. Vous pouvez aussi couper votre pelure d’orange en morceaux pour l’aider à se décomposer plus vite. Une autre idée reçue est qu’un compost est malodorant.
Un compost, s’il est bien entretenu et s’il est équilibré, il n’y a pas de raison qu’il sente mauvais.
Or, s’il est bien entretenu et équilibré, il n’y a pas de raison qu’il sente mauvais. L’idée est de maintenir l’équilibre entre déchets verts humides (riches en azote) et déchets bruns et secs (riches en carbone), et de créer des cheminées d’aération pour assurer une bonne décomposition des déchets et éviter les mauvaises odeurs.”
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