Le retour de la barbe! Vous aimez?
Finie la barbe de trois jours, aujourd’hui elle se porte ample, généreuse et conquérante. Elle envahit les visages masculins et s’entretient avec le plus grand soin. Et sa petite sœur, la moustache n’est pas en reste. Ringarde jusqu'il y a peu, elle a le vent en poupe et se permet toutes les audaces: taillée, huilée, domestiquée et, parfois même, dotée de crocs impeccables à la Hercule Poirot. Un peu partout fleurissent de nouvelles enseignes de barbiers qui se partagent un marché florissant.
Une histoire un poil mouvementée
Avant de redevenir une mode, la barbe et la moustache ont vécu une longue histoire. Sans remonter à l’âge des cavernes (qui fut propice au poil hirsute), il faut reconnaître que le premier avantage du poil est de nous protéger, notamment du froid. Par la suite, il sera banni par les Romains et considéré comme l’attribut par excellence des barbares. Il connaîtra un retour en grâce au Moyen-Age et surtout à la Renaissance.
La barbe barbaresque cède le pas à une pilosité taillée et raffinée. Il suffit d’admirer les portraits de grands hommes de l’époque comme le roi Henri VIII d’Angleterre ou son collègue François Ier de France pour le constater. La barbe est un argument monarchique, considéré à la fois comme un signe de virilité, de force mais aussi de sagesse.
Léopold II et sa longue barbe taillée
Selon les époques, les souverains et les chefs d’état vont avoir recours ou bannir barbe et moustache, au gré des modes et des ambitions politiques. En Belgique, Léopold II était célèbre à travers toute l’Europe pour sa très longue barbe. Celle-ci avait d’abord été une déclaration d’indépendance quand il était jeune puisque son père s’était opposé à ce qu’il la laisse pousser. Par la suite, elle était devenue une véritable signature personnelle. Même chose pour l’empereur Napoléon III en France dont les étonnantes moustaches à roc, couplées à une barbiche-bouc sont entrées dans la légende.
Plus proche de nous, de nombreux princes ont sacrifié à la mode pileuse. Le septième roi des Belges, alors prince Philippe, avait choisi de se laisser pousser la barbe avant de se raviser et de la raser. Une décision qui avait d’autant plus alimenté le débat que les commentaires avaient été assez élogieux.
Même rétropédalage pour le prince William d’Angleterre ou le roi Felipe VI d’Espagne qui ont tous deux renoncé à porter la barbe après en avoir été de fervents adeptes.
Des codes… un poil mystérieux
Il faut reconnaître que pour le moment, la barbe se porte peu au plus haut niveau du pouvoir. Même réticence du côté de la télévision où la barbe n’est pas encore tout à fait entrée dans les mœurs. En fait, les attributs pileux se portent bien en 2016 mais pas n’importe où.
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