Concours de nouvelles: Une plume à l’assaut des mines
En acceptant le partenariat proposé par Damien Kremer, le coordinateur communication de Handicap International, nous avons pris l'option de chambouler l'organisation de notre concours de nouvelles pour relayer la campagne de sensibilisation au problème des mines antipersonnel. Car, en dépit de la ratification de traités internationaux, certains Etats ou territoires n'ont pas renoncé à leur utilisation. En 2013, on dénombrait 9 victimes chaque jour. 46 % d'entre elles sont des enfants. Aujourd'hui, 11 pays sont encore recensés comme producteurs de mines. Le récit de Pierre Guilbert, notre lauréat, traite précisément de ces deux aspects particulièrement révoltants, l'enfance pulvérisée et le cynisme des fabricants d'engins explosifs.
Pierre Guilbert, un "écrivenvain"
Ce Bruxellois né à Tournai se présente comme "toubib d'entreprises": "Mon rôle est de rétablir les relations humaines au quotidien dans les organisations. On m'appelle pour que ça aille mieux et quand ça va mal. J'ai publié des essais sur la communication et le management; par ailleurs, j'ai en stock quatre ou cinq romans et des nouvelles en veux-tu en voilà, mais j'ai l'habitude de dire que je suis un 'écrivenvain' parce que je n'en fais rien. Je suis fatigué à l'avance par tout le processus d'édition!" A propos de Un lacet sur deux, le récit inspiré par les actions de déminage de Handicap International: "Je suis bouleversé par l'horreur de la vente des armes. Qu'est-ce qui peut bien motiver des équipes à fabriquer des mines antipersonnel? Produire des engins dont l'objectif est de démolir des vies d'enfants, de personnes qui ne sont pas les protagonistes d'un conflit, que ça puisse constituer le projet d'une entreprise, je trouve ça fou. C'est à mes yeux le comble du cynisme. Il n'y a rien qui puisse justifier ce business-là."
Une date symbolique
4 avril, Journée internationale contre les mines. Nous avons profité de l'action de sensibilisation organisée par Handicap International sur la place de la Monnaie à Bruxelles pour fêter Pierre Guilbert et lui remettre officiellement son prix. Outre un voyage de douze jours au Laos, il remporte la publication d'Un lacet sur deux dans les pages du magazine ainsi que sur les sites www.femmesdaujourd'hui.be et www.handicapinternational.be. Les quatre autres récits qui avaient retenu l'attention du jury y sont également mis en ligne. Il s'agit d'A contre-mine d'Anne Verhaeren, Quelque chose sous mon pied d'Adrien Godefroid, Quelque chose sous leur pied de Géraldine Willems et De la terre jusqu'au ciel de Nathalie Martorana.
Bravo, merci et à l'année prochaine pour d'autres aventures!
* Membres du jury: Damien Kremer et Aurore Van Vooren pour Handicap International, Catherine Burnet et Myriam Berghe pour Femmes d'Aujourd'hui.
Voici les 5 nouvelles sélectionnées
>> Un lacet sur deux de Pierre Gilbert
>> A contre-mine d'Anne Verhaeren
>> Quelque chose sous mon pied d'Adrien Godefroid
>> Quelque chose sous leur pied de Géraldine Willems
>> De la terre jusqu'au ciel de Nathalie Martorana