© Neal E. Johnson/Unsplash

6 balades secrètes loin de la foule

Vous cherchez une balade à réaliser (presque) seule? Suivez le guide: on a déniché des itinéraires encore peu prisés! Depuis un an, tout le monde semble avoir pris conscience des nombreux bénéfices de la promenade. Mais cet engouement a créé une forte affluence sur certains chemins de Wallonie. Heureusement, notre pays recèle de petits bijoux, loin de tout. Notre journaliste, Pierre Pauquay, nous emmène à la découverte de ces sentiers confidentiels. [read more]

1. Aux confins du pays

Non, les Cantons de l’Est ne se résument pas aux plateaux des Hautes-Fagnes. En poussant un peu plus loin vers l’est, on va rencontrer une vallée magnifique, la vallée de l’Our. Le beau RAVeL sera votre fil d’Ariane: dès les premiers mètres, le charme opère quand on longe le cours de la rivière qui a tracé la belle et large vallée. La voie verte nous mène à Steffeshausen, un village paisible. Le visage champêtre devient de plus en plus montagneux quand on s’élève vers Kemmel, à près de 510m d’altitude. Nous entrons dans un vieux massif montagneux, l’Eifel. Ceinturée par les arbres, la zone humide que nous longeons possède un biotope extrêmement riche. Confirmation quand deux hérons décollent, nonchalamment, en nous apercevant. L’Irmisch descend la vallée, entouré de la forêt peuplée de jolis oiseaux comme des casse-noix, des pics mar, des becs-croisés et des autours des palombes. On redescend vers la vallée avant que le chemin s’élève à nouveau sur l’autre rive. Au sommet, de vastes prairies témoignent d’une activité agricole encore intense. Dans la descente après Bracht se distingue au loin l’église Saint-Hubert de Weweler, en gothique tardif du 15e siècle, qui est probablement l’une des plus belles des Cantons de l’Est.

Carnet de route

  • Départ de la balade: dans le village de Burg-Reuland (point-nœud 1), on suivra la direction du point-nœud 44 qui mène au RAVeL en passant sous une maison.
  • Balisage: on suit les points-nœuds suivants : 44, 49, 33, 12, 40, 32, 42, 43, 47, 31, 6, 16, 15, 7, 30, 4, 3 et 1.
  • Difficulté: une longue balade sportive de 17km qui offre un dénivelé conséquent.

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2. La vallée perdue

Une vallée et des versants abrupts, tel est le décor de cette balade débutant à Trou de Bra. Les panoramas que nous allons rencontrer sont parmi les plus beaux de l’Ardenne. Peu après le pont enjambant la Lienne, les prairies le long de la rivière quittent leur tonalité grisâtre pour se parer de vert. Bienvenue en ce début de printemps! Ici, la vallée est large, magnifique: en amont, le castor a modifié son aspect en n’hésitant pas à l’inonder. Les flancs de la colline, à l’ombre, portent ici et là les traces du gel de la nuit. Sur la crête, le panorama est digne des plus belles montagnes. Avec étonnement, nous aboutissons au hameau de Derrière les Thiers, perdu au milieu de cette forêt. L’itinéraire pénètre de plus en plus dans le massif forestier. Aucun bruit ne vient troubler notre progression. Le long du ruisseau de Mierdeux, nous sommes confrontés à un chemin transformé en langue de boue. Les chaussures deviennent des sabots de glaise. Une côte dans un bois de feuillus va nous mener vers l’autre versant, là où s’est établi un autre hameau du bout du monde: Grand-Heid. Nous découvrons ses belles maisons en pierres, en parcourant ses ruelles. À la sortie, la route devient balcon. Peu avant le retour vers la large vallée, le sentier sur la droite pique sur Trou de Bra et les rives de la Lienne, illuminée par ce doux soleil d’avril.

Carnet de route

  • Départ de la balade: à Trou de Bra, sur la N645 (Lierneux). Le panneau de départ de la balade se trouve à côté de l’église.
  • Balisage: on suit les balises rectangles orange.
  • Difficulté: une balade de 14km, marquée par un fort dénivelé. Certains passages s’avèrent très boueux.

3. L’Ourthe sauvage

Alors que le soleil d’avril inonde déjà les champs autour de Nadrin, les creux de la vallée de l’Ourthe sont encore plongés dans la brume. Le chemin nous y mène, traversant une belle forêt. La descente abrupte donne le ton: cette journée va s’avérer sportive. 200m plus bas, la rivière coule dans une de ses parties les plus sauvages. Ici, son cours est intact. Nous dévalons le versant recouvert d’une forêt où se cache une fortification celtique. Il y a 2500 ans, nos ancêtres ont laissé quelques marques dans le paysage ardennais. Un large banc en bois, voire un transat pour deux, offre une vue sur l’un des panoramas les plus grandioses que l’on ait rencontrés, les pieds en éventail: quel endroit superbe! Au bout du promontoire, l’itinéraire rejoint les rives, via un sentier en lacets. La progression n’est pas simple: nous devons enjamber des troncs d’arbres et des rochers. Mais l’effort vaut la peine: le paysage qu’offre la rivière est un enchantement. Et ce sentier difficile n’attire pas la foule: nous sommes loin des chemins bien tracés. Les Prairies des Ondes annoncent doucement la fin de cette superbe randonnée. À Vermoulin, l’itinéraire quitte ce havre de paix pour rejoindre les crêtes de Bérismenil.

Carnet de route

  • Départ de la balade: dans le village de Nadrin, à hauteur du parking où se situe l’Office du tourisme, on suit sur quelques centaines de mètres la nationale (N89) menant vers Bérismenil. Plus loin, sur la gauche, on suivra un chemin qui va traverser des prés.
  • Balisage: on suit les croix vertes, balade n°9.
  • Difficulté: une balade sportive de 13km, dotée de fortes pentes et de sentiers difficiles le long de l’Ourthe.

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4. D’une colline à l’autre

Loin de l’effervescence des Hautes-Fagnes et de l’Ardenne, la Wallonie picarde propose de magnifiques randonnées à l’abri des foules. Et la région s’en est donné les moyens en balisant 350km de sentiers, grâce au fameux système des points nœuds. Ici on se balade entre les prairies, les forêts et les paysages champêtres du Parc naturel du Pays des Collines. Cette suggestion de balade part d’Ellezelles, un de ces villages bucoliques de ce pays attachant. Ici point de côtes insurmontables, juste des petites ascensions qui se jouent du relief, tout n’est que courbes harmonieuses. À l’approche du point-nœud 44, un moulin à vent se détache à l’horizon. Cette vision n’a rien d’incongru : les crêtes venteuses des collines et le très riche réseau de ruisseaux ont incité les habitants à construire des moulins pour moudre la farine. Outre celui du Cat Sauvage, celui d’Ostiches fait partie du patrimoine du Pays des Collines. Sur le chemin, quelques fermes isolées, des hameaux préservés des regards et des chapelles se succèdent au fil de nos pas: toute la journée, nous profitons du tableau rêvé d’une magnifique campagne.

Carnet de route

  • Départ de la balade: dans le village d’Ellezelles, depuis la place du village où se situe l’église (point-nœud 24), on suit la rue de Renaix sur 100m avant de suivre à gauche la ruelle, direction le point-nœud 44.
  • Balisage: on suit les points-nœuds suivants: 24, 44, 43, 45, 46, 90, 14, 21, 2, 60, 20, 19, 5 et 44.
  • Difficulté: une balade de 13,6km, pas trop exigeante.

5. Condroz, le pays romantique

Quel plaisir que de parcourir la campagne d’Ouffet sous le soleil printanier. À peine avonsnous quitté les dernières maisons du village que nous apercevons les champs recouverts de milliers de fleurs. La longue ligne de crêtes est typique de la topographie du Condroz, faite de ces “tiges”, ces collines ouvrant le paysage en parallèle. Le vent nous porte vers les bois, à l’orée desquels se terrent les fermes de Houpele-Loup et de Sparmont. Le chemin devient sentier et descend vers un ru. Dans les bois, des empreintes trahissent la présence de chevreuils, le terrain étant particulièrement favorable à ces petits cervidés. Une ascension nous fait remonter sur l’autre tige et perler la sueur sur nos fronts. La balade est variée à plaisir, la diversité du Condroz se confirme une nouvelle fois. Peu après avoir longé une carrière, une route nous mène près de Lizin, un superbe hameau de pierre, de calcaire et de grès. Au loin, nous apercevons les toits de la Tour de Justice. Cet ensemble remarquable en moellons de calcaire datant des 17e et 18e siècles, fut construit sur les fondations d’une tour médiévale, remontant au 13e siècle. Sa restauration dans les années 1980 lui a redonné tout son éclat.

Carnet de route

  • Départ de la balade: dans Ouffet, on débute la balade au niveau de la tour moyenâgeuse.
  • Balisage: on suit les balises triangles bleus.
  • Difficulté: une balade variée de 11km, sans grande difficulté. Néanmoins, la côte peu après la ferme de Houpe-le-loup est plutôt ardue.

6. Aux portes de l’Ardenne

À Izier, nous ne sommes pas tout à fait en Ardenne, ni tout à fait dans le Condroz. Cette région rencontrerait-elle le meilleur de ces deux mondes? Depuis le village, près d’un centre de vacances, on traverse une pinède qui respire un peu le Sud, une impression renforcée par le soleil éclatant de ce début avril. Les odeurs dans le sous-bois se dégagent, les parfums de l’ail des ours se mêlent à d’autres senteurs plus sucrées. Dans le bois, les chênes se conjuguent aux pins sylvestres. Cette richesse a permis à de nombreux oiseaux de nicher. Il n’est pas rare d’entendre le chant de la fauvette, de la grive et du roitelet huppé. Plus on avance dans le bois, plus le terrain devient accidenté. Le sentier est abrupt et nous mène le long du superbe ruisseau de Pont-le-Prêtre. Nous suivons son cours via un des plus beaux sentiers qui soient. Les souches, les troncs tordus des aulnes le long du chemin stimulent l’imagination: certains peuvent y voir des animaux fantastiques, d’autres des visages humains. À hauteur d’une maison isolée, l’itinéraire repart vers les crêtes d’Izier: un village qu’il serait dommage de ne pas visiter à la fin de la randonnée.

Carnet de route

  • Départ de la balade: dans Izier, on débute la balade au niveau de l’église où se situe le panneau descriptif de la randonnée.
  • Balisage: on suit les balises croix bleues.
  • Difficulté: une balade de 11km par monts et par vaux, se déroulant en majorité en sous-bois. Très agréables au printemps.

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[/read] Texte: Pierre Pauquay/Coordination: Céline Fion

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