Halloween peur
Entre 3 et 6 ans, l'imaginaire se réveille. Les enfants commencent à avoir peur du noir et des monstres. © Getty Images

Mon enfant a peur d’Halloween, comment apaiser ses angoisses?

Par Justine Leupe

Les araignées envahissent les vitrines, les déguisements de sorcières et fantômes sortent des placards… Halloween est de retour! Un engouement que tous les kids ne partagent pas. D’où vient leur peur et comment la surmonter? Décryptage de psy.

Les angoisses qui se manifestent durant la période d’Halloween reposent sur des frayeurs déjà présentes chez l’enfant. Durant cette fête, “elles sont accentuées”, nous explique Camille Castagna, psychologue clinicienne dans la région de Nivelles. Le tout est alors de rassurer l’enfant, de différencier ses peurs et surtout de montrer qu’Halloween est un moment festif.

Les différents stades de la peur

Les angoisses des enfants varient en fonction de leur âge. Elles se transforment et évoluent avec le temps. Bon à savoir: les tranches d’âge mentionnées ici sont indicatives, tout dépend évidemment de la personnalité de l’enfant, de son parcours, de sa maturité et de son environnement familial (cadre stressant, rassurant, libre de parole ou pas…).

De 0 à 2 ans

Généralement, jusqu’à ses 2 ans, l’enfant craint la séparation ou a peur des bruits étranges. “À cette période, c’est intéressant de rationaliser la peur en lui expliquant que le bruit provient du volet qui bouge avec le vent par exemple”, détaille la spécialiste.

De 3 à 6 ans

Entre 3 et 6 ans, l’imaginaire se développe. Les enfants commencent à avoir peur du noir, des monstres cachés sous le lit, à faire des cauchemars… Des angoisses renforcées avec l’arrivée d’Halloween où les vampires et sorcières s’invitent dans les décorations, les devantures de magasins. “Ici aussi, la clé est de discuter de ces peurs pour les comprendre et les relativiser”, indique Camille Castagna.

De 8 à 9 ans

L’enfant appréhende la mort accidentelle, les catastrophes ou de se retrouver seul. Mais c’est plus l’optique d’être livré(e) à soi-même face à ses peurs qui effraie. L’enfant s’interroge alors: “Qu’est-ce que je ferais dans ces cas-là?”. Accompagnez-le lors d’une balade nocturne, tenez-lui la main, encouragez-le à demander des bonbons aux portes… Montrez que vous êtes à côté de lui au besoin.

De 9 à 11 ans

Entre 9 et 11 ans, le pré-adolescent s’interroge sur la mort. C’est la période où il commence à comprendre qu’un parent n’est pas immortel. Tout le monde passe par cette phase mais elle est surtout accentuée à cet âge-là. Halloween et/ou la fête des morts est alors une bonne occasion d’évoquer la thématique. “Parlez-lui du cycle de la vie: on naît, on vit, on meurt. La vie c’est comme ça et c’est incontrôlable. C’est d’ailleurs surtout ça qui accentue le stress”, précise Camille Castagna.

Comment diminuer ces angoisses?

“Il s’agira surtout de laisser l’enfant s’exprimer sur ses peurs. Peut-être ne les comprend-il pas lui-même… Écoutez et ouvrez la discussion, en validant ses émotions. Il sera également judicieux de lui rappeler qu’un adulte a aussi peur, parfois”, suggère Camille Castagna.

Si la peur du noir, des monstres, de la mort… est accentuée à Halloween, avec le décor qui se met en place, il faut évidemment réconforter. “Si l’enfant a peur du noir, on peut mettre une veilleuse dans le couloir près de sa chambre. Mais surtout lui rappeler que le soleil se couche la nuit, et que c’est pour ça qu’il fait noir, que le corps en a besoin pour se reposer. Il faut l’éclairer sur le monde qui l’entoure.”

Séparer les formes de peurs

Dans ce sens, la psychologue clinicienne conseille de distinguer les peurs rationnelles des irrationnelles: “Si un enfant a peur des vampires, il sera utile de lui demander s’il en a déjà vu. Et de lui expliquer que les vampires, comme les diables, les sorcières, les fantômes ou les zombies ne sont présents que dans les contes, pour nous faire frissonner.”

S’amuser et rire: les meilleurs remèdes

Et puis, il y a aussi la manière dont sera amené l’événement. “Si un parent est super motivé par Halloween, qu’il répète qu’on fera la fête et qu’il y aura des bonbons, mais aussi des masques et des fausses araignées, l’enfant prendra conscience de ce côté rigolo. Alors que si les parents en parlent peu, que c’est principalement la fête des morts et le passage au cimetière qui est mis en avant, l’enfant, qui est une éponge, le ressentira”, poursuit Camille Castagna.

Halloween est l’occasion de faire appel à l’autodérision: “Un parent qui se déguise en chauve-souris et qui fait des bêtises rigolotes, ça retire tout ce côté effrayant. Et puis, on peut aussi raconter des histoires positives avec des monstres.”

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