Marie Kondo at Turin Book Fair
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Comment retrouver la joie au travail avec Marie Kondo?

Trop de papiers, de tâches, et pas assez de temps ni de reconnaissance? Votre vie professionnelle aurait peut-être bien besoin d’être “konmarisée”. Un verbe tiré du nom de la prêtresse du rangement Marie Kondo, qui a sorti, en collaboration avec un psychologue du travail, un livre pour nous aider à retrouver la joie au boulot.

Il est presque passé inaperçu: le livre de Marie Kondo, La magie du rangement au travail, est sorti en septembre 2020 alors que le télétravail était déjà devenu la norme en cette période d’épidémie. Certains y voient un manque de bol pour le timing éditorial, car ce guide de développement personnel évoque un endroit que nous avons tous déserté: le bureau.

Pourtant, si nous ne fréquentons plus les open spaces, le travail reste complexe à gérer, si pas davantage: se concocter un espace confortable et au calme, maintenir sa concentration malgré la présence d’enfants, de colocataires, d’un conjoint, gérer la multiplication des outils numériques tels que les mails et les applications de communication (Slack, réunions zoom, etc). En fait, nous avons plus que jamais besoin de nous organiser professionnellement.

Trier matériel et immatériel

Dans La magie du rangement au travail, Marie Kondo s’est associée à l’Américain Scott Sonenshein, psychologue du travail, connu pour son livre Stretch qui souligne l’avantage qu’on peut tirer des ressources déjà à notre disposition plutôt que de chercher à vouloir toujours plus. Tandis que Marie Kondo nous explique sa technique pour trier les papiers et les objets qu’on accumule dans un bureau, Scott Sonenshein s’attaque au volet immatériel: la gestion du numérique (fichiers, mails, apps), du temps, des tâches, des décisions, de l’équipe, et du réseau. Au final, vous avez là un vrai manuel minimaliste du management.

On peut être sceptique quant à ces conseils qui, sous couvert de trouver la joie, visent en réalité à atteindre des objectifs d’efficacité et de rentabilité. Si on ne voit pas d’inconvénients à trier ses stylos et ses papiers pour avoir un bureau plus clair qui génère moins de stress, “konmariser” le personnel ou les fonctions qu’il occupe pose en effet question… Mais on a quand même trouvé dans ce bouquin de développement personnel quelques bonnes idées pour améliorer la vie au travail.

La méthode appliquée au travail

La méthode de Marie Kondo s’applique toujours de la même manière:

  • Comprendre ses motivations: pourquoi veut-on trier et ranger?
  • Visualiser son style de vie idéal pour le rendre tangible et s’activer.
  • Trier par catégories: dans le cas du bureau, commencer par les livres, les papiers, les accessoires et puis, en dernier, ce qui est sentimental (les photos ou petits mots, par exemple).
  • Se fier à trois critères pour savoir quoi garder: l’utilité (est-ce que j’en ai besoin pour travailler?), l’avenir (est-ce que ça peut me servir pour de futurs projets professionnels) et celui de la joie (est-ce que ça me met en joie d’avoir/de voir ceci?).
  • Ranger et organiser ce qu’on garde: privilégier le rangement à la verticale, utiliser des boîtes pour cacher le bruit visuel et dégager au maximum son bureau qui ne doit pas être un espace de stockage. Les papiers se rangent dans une armoire ou une caisse à cet effet.
  • Entretenir le sentiment de joie en étant reconnaissant, que ça soit envers les objets, les personnes ou les projets. Dites tout simplement “merci”!

Distinguer l’important de l’urgent

Dans cette partie, le psychologue du travail fait référence à la matrice d’Eisenhower qui permet, encore une fois, de définir les priorités: on devrait s’atteler d’abord à ce qui est important et urgent; ensuite à ce qui est important mais pas urgent; déléguer ou automatiser ce qui est urgent mais pas important; et supprimer ce qui n’est ni important, ni urgent.

En effet, nous avons tendance à consacrer beaucoup de temps et d’énergie à ce qui est urgent, car cela apporte une gratification immédiate et ce sont souvent des tâches plus faciles à réaliser que celles qui sont importantes. Ces dernières sont en réalité celles qui nous aident vraiment à progresser et à atteindre nos objectifs.

De l’art d’organiser les réunions

À l’heure des réunions virtuelles à gogo, ce chapitre est passionnant, car on y apprend notamment la technique en or pour ne pas devoir assister aux réunions: demander, avant la réunion, son objet et son ordre du jour. Vous pourrez ainsi mieux évaluer votre contribution et apporter les arguments sur la non-pertinence de votre présence. Autre astuce: au lieu du brainstorming, favorisez plutôt le brainwriting, pour que les idées soient présentées anonymement et éviter que certaines propositions de collègues impopulaires soient systématiquement rejetées.

Reporter pour mieux dire “non”

Notre accumulation, qu’elle soit matérielle ou immatérielle, provient parfois de notre difficulté à refuser des choses ou des tâches. S’il peut être délicat de refuser frontalement quelque chose qu’on vous propose de faire, préférez reporter la décision à plus tard pour avoir le temps d’y réfléchir. Il vous sera plus facile de refuser après ce laps de temps.

Ménager du temps à ne rien faire

Cela peut paraître contre-intuitif lorsque notre agenda déborde, mais le temps qu’on passe à ne rien faire est très précieux pour stimuler la créativité et l’innovation. Une promenade, un arrêt sur un banc au soleil, un moment passé dans le train, à écouter de la musique… Ces moments vous aident à prendre du recul, à réévaluer les priorités et surtout à laisser de l’espace pour que les idées émergent.

Automatiser les décisions accessoires

Il paraît que nous prenons 35.000 décisions par jour, mais nous n’en retenons qu’un tiers, car la plupart sont sans importance: comme choisir tel parfum le matin ou tel type de tableau Excel. Si certaines décisions exigent du temps et de la réflexion, d’autres peuvent être déléguées ou automatisées. Certains entrepreneurs arborent d’ailleurs fièrement une garde-robe qui ne contient qu’une seule tenue. Un moyen d’éviter les tergiversations vestimentaires – c’est une décision en moins à prendre chaque matin!

Limiter le nombre de choix à 5

Plus le choix est grand, plus il est difficile de prendre une décision. Des études ont démontré que pour faciliter le choix, il ne faut pas plus de cinq options. Bon à retenir si vous devez présenter à des collègues un projet avec plusieurs possibilités. Et si c’est à vous de choisir, faites en sorte d’éliminer ou qu’on élimine pour vous les options qui se ressemblent.

Le mieux est l’ennemi du bien

C’est certainement la maxime que les perfectionnistes détestent le plus. Pourtant viser sans cesse l’idéal est épuisant et peut parfois nous paralyser, nous induire en erreur dans l’objectif à poursuivre et nous compliquer la tâche lors d’une prise de décision. “Ne cherchez pas la décision idéale, une bonne décision suffit”. Un mantra à vous répéter à chaque fois que vous êtes tiraillée devant un choix, même majeur.

Plus d’infos: La magie du rangement au travail, Marie Kondo et Scott Sonenshein, Éditions First, 2020.

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