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Courir enceinte pour transmettre le goût du sport à son enfant

Par Justine Leupe

Courir ou pratiquer une activité physique durant une grossesse permettrait de donner le goût du sport à l’enfant. Et c’est la science qui le dit.

De manière générale, faire du sport en étant enceinte est bon pour l’enfant, comme pour la maman. La règle de base est donc: ne vous privez surtout pas d’activités physiques durant votre grossesse si votre gynécologue vous donne le feu vert. De plus, une étude américaine révèle qu’une maman qui bouge donnera l’envie à son enfant de lui aussi se mettre au sport. C’est la revue médicale Faseb qui révèle cette hypothèse, sur base d’une étude menée par des chercheurs de l’université de médecine de Houston et de l’université Rice au Texas.

Courir enceinte fera de votre enfant quelqu’un d’actif

Lors de cette analyse, des rongeurs femelles enceintes ont été rassemblées. Une moitié courait en moyenne 10 km chaque nuit et l’autre moitié ne courait jamais. À la naissance, les progénitures des premières sont 50% plus actives que les autres, et ce goût pour l’activité physique perdure une fois les souriceaux devenus adultes. En résumé, courir enceinte augmente les chances d’avoir un enfant actif.

“L’activité physique de la mère pendant la grossesse affecte probablement l’activité physique de sa progéniture”, a déclaré Robert Waterland, principal auteur de l’étude et professeur de pédiatrie et de génétique au Baylor College of Medicine. Il semblerait également que les endorphines sécrétées durant l’effort détendent le bébé.

Peut-on courir enceinte?

Il y a quelques décennies, les réponses auraient, pour la plupart, été négatives, même venant du corps médical. Aujourd’hui, les avis sont plus nuancés. Si aucune contre-indication n’est donnée par un gynécologue et que la grossesse se déroule bien, vous pouvez continuer à chausser vos baskets de running jusqu’au 5e mois de grossesse. Plus la grossesse avance, plus le bébé prend de la place et plus le poids à supporter est conséquent, surtout lors d’une séance de jogging, un sport où les à-coups sont nombreux. Ces impacts exercent une pression sur le périnée, ce qui peut provoquer une incontinence urinaire. Le corps, et principalement les genoux et les hanches, souffre de cette prise de poids. Le dos, plus cambré, risque de subir quelques dommages. À partir du cinquième mois, mieux vaut donc opter pour la marche à pied, le vélo ou encore la natation.

Conseils: Commencer la course à pieds en pleine grossesse n’est pas la meilleure idée. Par contre, si vous êtes une habituée du jogging, ne vous en privez pas. Limitez juste l’intensité de vos entraînements, ainsi que votre temps de course. Vous devez savoir parler en même temps que vous courez, si vous êtes très essoufflée, c’est que vous allez trop loin en intensité. Le risque? Que l’oxygène n’atteigne pas votre bébé. N’oubliez pas de porter de bonnes chaussures et faites des entraînements de 30 minutes maximum.

Après la naissance, quand reprendre la course?

Il est indispensable d’avoir un avis médical pour se remettre au sport après un accouchement par voie basse ou césarienne. Dans un premier temps, il est crucial de rééduquer votre périnée. Sans ces exercices, vous risquez d’être victime de fuites urinaires, d’incontinence ou de descente d’organes à terme. Vous ne tenez plus en place? À côté de cette rééducation, optez pour la marche rapide.

Lorsque vous aurez le feu vert du corps médical, commencez par trottiner, puis par trottiner et courir en alternance. Faite des courtes séances au début, entre 20 et 30 minutes avec des pauses toutes les 5 à 10 minutes. À côté de cet entraînement cardio, réalisez des exercices de renforcement musculaire, cela permettra à votre corps de se tonifier et de se renforcer.

N’abandonnez pas le sport

Au-delà du fait de donner le goût du sport au fœtus, il est important de continuer à avoir une vie sportivement active une fois que bébé est là. En effet, l’environnement familial influence bien plus encore les goûts d’un enfant que la vie intra utérine. Enclins à reproduire un modèle familial, les enfants de grands sportifs, amateurs de running ou autre, ont plus de chance d’être dynamiques et d’apprécier davantage l’activité physique.

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