Régimes, attention aux effets pervers!

Sans aller jusqu’à déconseiller de perdre du poids lorsque c’est nécessaire, de nombreux spécialistes mettent en garde contre …
Sans aller jusqu’à déconseiller de perdre du poids lorsque c’est nécessaire, de nombreux spécialistes mettent en garde contre les effets des régimes, qui peuvent être à la source de nombreux troubles physiologiques et psychologiques.

En quoi les régimes peuvent-ils être délétères pour la santé?

La plupart de ces programmes entraînent des déficits en micronutriments (vitamines, minéraux…) et en fibres. Par exemple en vitamines C, D, B9, fer, calcium, magnésium… On constate parfois aussi des manques en lipides ou en glucides. Certains apportent beaucoup trop de protéines et de sel, comme c’est le cas du régime Dukan, qui totalise 12 à 13 g de sel par jour (alors que la norme recommandée est d’un maximum de 6 g au quotidien ndlr). Enfin, les régimes provoquent une perte de masse osseuse quasi systématique.

Faut-il rappeler, en outre, que ces cures sont suivies dans la grande majorité des cas d’une reprise de poids sur le moyen et surtout le long terme. Une des raisons physiologique est la diminution de la masse maigre, ou de la masse musculaire si vous voulez. Du coup, le corps a moins de besoins énergétiques et stocke plus facilement. Et lorsqu’on regrossit, la masse maigre est remplacée par de la masse grasse. Au final, le régime sera suivi d’un rebond aggravant la situation.

Il faut savoir qu’on a très peu de données à long terme sur le bénéfice santé des régimes amaigrissants. Selon une étude de 2010, ils n’auraient pas d’impact positif sur la mortalité, sauf chez les hommes obèses en cas de pertes modérées (5 à 15 % du poids).

 

Ils peuvent aussi causer des dégâts psychologiques?

C’est un autre effet pervers des régimes. En effectuant un contrôle volontaire sur son alimentation pour maigrir, les perceptions de rassasiement se brouillent. Survient alors la frustration par rapport à ce que l’on peut manger ou pas, la culpabilité par rapport à ce que l’on mange, la perte de repères, la dichotomie entre bons et mauvais aliments. A la faveur d’un stress ou à cause de l’absence de convivialité des régimes restrictifs, arrive une sorte de levée d’inhibition, avec des phénomènes de craquage et de compensation. Ceux-ci entraînent une perte de l’estime de soi, de la dépression, etc. Le cercle vicieux des régimes s’installe, avec des nouvelles tentatives de perte de poids moins efficaces (du fait des changements métaboliques) et, au final, une sensation d’échec permanente.

 

Retrouvez la suite de cet article dans votre Femmes d'Aujourd'hui du 25 octobre 2012.

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