Les secrets des coachs

Les coachs sont partout. Ils peuvent nous aider à mieux travailler, mieux évoluer, mieux faire du sport… Comment …
Les coachs sont partout. Ils peuvent nous aider à mieux travailler, mieux évoluer, mieux faire du sport… Comment expliquer un tel succès? Certains d'entre eux nous répondent et nous livrent, en prime, leurs meilleures astuces.

Au départ, le coach (litt. "accompagnateur") aidait les sportifs de haut niveau à mobiliser leurs ressources mentales afin d'optimiser leurs performances physiques. Performance? Ah ça, c'est un terme que notre société aime bien! En moins de deux, le coaching a donc été mis à toutes les sauces: coach professionnel, personnel, nutritionnel, sportif, relationnel… Quel que soit votre problème, un coach est là pour vous aider à le résoudre et atteindre le top. Il a même envahi la télévision! Regardez les fameux "coachs" de l'émission The Voice. "On finit par utiliser le mot comme synonyme de "conseiller", regrette Isabelle Watts, coach de vie et formatrice, alors qu'un coach aide véritablement l'autre à trouver son chemin." Pour Isabelle Sol-Dourdin, coach et membre de l'International Coach Federation (ICF), "le coaching est l'accompagnement d'une personne dans la réalisation d'un objectif donné. Le coach n'intervient pas sur le contenu, il ne donne pas de conseils, mais par des techniques de questionnement, il donne la possibilité au coaché de trouver ses propres solutions."Le coaching tire ses outils d'un peu partout:psychanalyse, approche systémique, cognitivisme, courant humaniste… Rien de neuf sous le soleil, si ce n'est que l'approche est orientée sur l'avenir et le concret, alors qu'un psy travaillera davantage sur les souffrances et les dysfonctionnements présents ou passés. En gros: le coach ne soigne pas, il met en forme.De préférence des gens plutôt bien dans leurs baskets à la base.Mais la frontière entre les deux est parfois floue, les coachs eux-mêmes le reconnaissent.

Successeur du confesseur

Produit d'une société qui prône la performance, le coaching suscite un engouement qui n'est certainement pas étranger au monde plein d'incertitudes dans lequel nous vivons. "Dans la génération qui précédait la nôtre, la vie était plus simple, lit-on dans Manuel de coaching (InterEditions). Tout était clair, la route à suivre était bien tracée. Maintenant, la plupart des gens ne savent pas prévoir de quoi demain sera fait, et nous avons besoin de repères, de guides, qui puissent nous aider dans ce monde de bouleversements et de changements continus." Ce guide, ce sera le coach. "On dit parfois que le coaching succède à la confession et à la psychanalyse", souligne Isabelle Sol-Dourdin.

Hélas, le coaching semble parfois victime de son succès. "Quand je me suis formée, se souvient Isabelle Watts, il n'existait pas d'école en Belgique. Aujourd'hui, il y en a une dizaine, rien qu'à Bruxelles. C'est trop!" Isabelle Sol-Dourdin, elle, épingle, que bien qu'il n'y ait qu'une septantaine de coachs certifiés à l'ICF, il existe en réalité des milliers de coachs dans la nature. "C'est un métier qui n'est pas protégé, dénonce Philippe Godin, professeur de psychologie du sport et co-responsable de la formation en coaching à l'UCL. C'est une opportunité professionnelle excellente pour tous ceux qui sont convaincus d'avoir des capacités humaines et relationnelles et qui veulent gagner leur vie." Certains se bombardent en effet coach après avoir lu quelques livres et suivi quelques jours de formation. Philippe Godin se souvient ainsi d'une bio-esthéticienne qui, rodée à l'art de parler et d'écouter ses clientes, avait décidé de s'installer comme coach! "Nous faisons actuellement tout un travail en vue de la reconnaissance de cette profession au niveau européen, assure Isabelle Sol-Dourdin. C'est clair que l'offre de coaching est qualitativement très hétérogène. Un vrai coach a suivi plusieurs années de formations et de supervisions pour acquérir les techniques, il a fait un gros travail sur lui-même… Il est capable d'accompagner une personne dans le respect et l'écoute, sans essayer de se substituer à elle. Il est aussi prêt à renvoyer une personne chez un psy si c'est nécessaire. Un coach mal formé peut faire d'énormes dégâts."

Retrouvez la suite de cet article dans votre Femmes d'Aujourd'hui du 10 janvier 2013.

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