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Mort d’un proche: comment en parler aux enfants?

Par Tatiana Czerepaniak

On dit souvent que la mort fait partie de la vie… Mais dire au revoir à quelqu’un qui nous est cher n’en reste pas moins une étape difficile. Voici 5 clés pour parler de la mort d’un proche à un enfant. 

Il n’est jamais simple de perdre un proche. Mais en tant que parent, cette situation est d’autant plus particulière que l’on doit affronter le moment compliqué de l’annoncer à son enfant. Premier conseil: il est préférable de se fier à l’âge et donc à la maturité de l’enfant pour adapter le discours.

À partir de quand les enfants conscientisent-ils la mort?

  • Avant l’âge de 4 ans: l’enfant n’est pas encore en mesure de comprendre ce qu’est la mort et son côté immuable. C’est un concept extrêmement abstrait pour lui.
  • Dès 5 ans: l’enfant commence à conscientiser le concept de la mort et donc que, lorsque les gens meurent, c’est pour toujours. Mais s’il prend conscience que la mort existe, il ne se rend pas encore compte que l’on mourra tous un jour. Il ne comprend d’ailleurs pas forcément que les personnes mortes ne reviennent pas à un moment donné.
  • Ce n’est qu’à partir de 9 ans environ qu’un enfant comprend que la mort est définitive, et qu’il ne reverra jamais la personne décédée, et que tous les êtres humains et les animaux meurent un jour. Une prise de conscience qui peut amener à des moments d’angoisse chez certains petits.

Parler de la mort à un enfant: nos 5 conseils

1. Lui expliquer que la mort fait partie de la vie

On peut tout d’abord entamer le discours en expliquant à l’enfant que la mort fait partie du cycle de la vie: des personnes naissent, d’autres meurent. Que la mort, aussi triste soit-elle, est une chose naturelle. C’est une première approche pour qu’il puisse prendre conscience, selon son âge et donc sa maturité, de la situation.

2. Lui dire les choses simplement

Inutile d’user de grands discours: pour expliquer à un enfant qu’un proche n’est plus de ce monde, employez des mots simples et faites-le avec tact. Laissez-le ensuite poser toutes les questions qu’il souhaite. Questions auxquelles vous devrez de préférence répondre avec honnêteté… Si vous n’avez pas la réponse à ces questions, n’hésitez pas à lui dire que les adultes ne savent pas tout.

3. Accueillir ses émotions

Il est logique que l’enfant soit triste, en colère ou perdu face à cette situation qu’il rencontre peut-être pour la première fois. Votre rôle sera surtout d’accueillir ses émotions, et de lui dire que c’est normal d’avoir envie de pleurer, de crier et de ressentir un tas de sentiments différents. Invitez-le d’ailleurs à les exprimer s’il en ressent le besoin, à les extérioriser par la parole, un dessin, un moment de défoulement, etc. Il est aussi important que l’enfant sache que vous êtes là, que vous le comprenez et que vous pouvez l’accompagner dans cette vague émotionnelle, aujourd’hui, demain, et plus tard encore.

4. Lui offrir la possibilité de dire adieu

Le deuil est une étape importante. Pour débuter ce chemin, proposez à votre enfant de dire adieu à la personne décédée de la manière dont il le souhaite: en faisant un dessin ou un bricolage qui accompagnera le cercueil, en écrivant/disant un petit mot pour le défunt… Peu importe la manière, l’important est que votre petit puisse faire un geste d’adieu s’il en ressent le besoin. Attention, cela dit: ne le forcez pas à faire quelque chose s’il ne le souhaite pas. L’important est qu’il soit acteur de son deuil. Vous pouvez donc lui proposer des outils, sans l’obliger pour autant à les utiliser.

5. Se faire aider si besoin

Il est possible que ce deuil soit difficile à surmonter. Si c’est le cas pour votre enfant, n’hésitez pas à consulter un psychologue afin de l’aider à passer le cap. Un suivi psychologique sur le sujet ne dure souvent que le temps de deux ou trois séances, qui peuvent être une aide précieuse dans le bien-être d’un enfant.

Ce qu’il faut éviter à tout prix

  • Mentir: s’il n’y a pas de “recette miracle” pour aider un enfant à faire son deuil, lui mentir n’est certainement pas une bonne idée. Il est préférable de ne pas cacher à l’enfant la mort du proche, ou de lui dire que la personne décédée est, par exemple, partie en voyage pour éviter de lui annoncer son décès.
  • Rester flou dans nos explications: dire les choses à moitié peut laisser l’enfant dans le flou. Ce qui peut, sur le long terme, créer des angoisses. Expliquer que la personne était malade, par exemple, et qu’elle est morte peut avoir un impact important sur le bien-être psychologique d’un enfant, qui pourrait angoisser s’il tombe malade dans le futur, ou si un autre de ses proches tombait malade. Expliquez que la personne était très malade, qu’elle avait une maladie très grave mais que beaucoup de gens guérissent aussi des maladies, et que l’on ne meurt heureusement pas dès que l’on attrape un rhume ou que l’on va à l’hôpital.

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