Pour Aylan

C'est la rentrée! En accueil sur Facebook, je découvre mon neveu. Petit ange blond, il pose, énorme cartable …
C'est la rentrée! En accueil sur Facebook, je découvre mon neveu. Petit ange blond, il pose, énorme cartable sur le dos, en route vers la maternelle. Je fonds. 

Juste en dessous, une autre photo. Un petit garçon ventre nu git sur une plage grise. Il s'appelle Aylan, il a 3 ans, comme mon neveu. Sauf que Aylan n'aura pas de cartable, pas de madame Julie, pas d'amoureuse et pas de cour de récré. Aylan ne roulera jamais à vélo. Aylan est mort. Il est mort parce que ses parents ont dû fuir pour espérer survivre. Il git dans la vague froide, le nez dans le sable.

Je pleure. J'ai honte.

Comme nous toutes.

Alors, comme nous toutes, j'ai envie de réagir, je refuse que ce petit homme soit mort pour rien. Je ne veux plus jamais d'autres Aylan. J'ai besoin de faire quelque chose pour aider ces gens qui ont, juste, eu la malchance de naître au mauvais endroit.

Mais comment? Les accueillir chez soi peut nuire à leurs démarches administratives. Les aides désordonnées et ponctuelles ne règlent rien. Que faire? S'adresser aux bonnes personnes. A Médecins du monde. A la Croix-Rouge. Ensuite raconter Aylan et secouer les consciences autour de nous. Ne laisser passer aucune parole de haine. Sur le site d'Amnesty International, un excellent dossier "10 préjugés sur les migrants et comment y répondre" nous y aide.  

Enfin, bouger, interpeller les politiques, les forcer à revoir leur politique égoïste. Ce 26 septembre, marchons ensemble, à la manifestation nationale "Refugees welcome". Rendez-vous à 14 heures à Bruxelles. 

 

Texte: Hélène Delforge

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