jardin éponge
Le concept du jardin-éponge? Capter, puis restituer l'eau quand il faut. © Marc Verachtert

7 pistes pour transformer son jardin en jardin-éponge

Temps trop pluvieux ou trop sec… Les revirements climatiques mènent la vie dure au jardin. Rendez-le plus résilient en le transformant en “jardin-éponge”.

Le principe? Le jardin est aménagé et entretenu pour capter l’eau de pluie pendant les périodes humides et la laisser s’infiltrer dans le sol. Il abrite un minimum de surfaces minérales mais on y trouve différents dispositifs astucieux destinés à retenir l’eau de pluie, à l’acheminer vers les racines des plantes et à la stocker précieusement dans le sol en prévision des périodes sèches.

Pour faire de votre espace une oasis (mais aussi éviter les inondations), voici 7 pistes à explorer.

1. Plantez un arbre

Plus la cime d’un arbre est large, mieux elle capte la pluie. Environ 1/5e de l’eau est absorbé par les feuilles. Près de 0.5/5e pénètre dans le sol près des racines. Le reste s’infiltre peu à peu dans la zone plus large sous l’arbre, ce qui est préférable à une averse directe qui tasserait la terre. Le copalme d’Amérique atteint 15m de haut pour une couronne tout aussi large. Pour un jardin plus exigu, il existe des versions naines.

2. Misez sur des massifs

Des bordures garnies de vivaces, graminées ornementales ou aromatiques offrent certes moins de surface foliaire qu’un arbre, mais protègent mieux les zones perméables que le seul gazon. Sacrifiez donc un peu d’herbe et créez un ou plusieurs massifs. Associez des plantes à racines superficielles avec d’autres à racines profondes. Vous obtiendrez un mélange capable de supporter aussi bien la sécheresse qu’un excès d’eau.

  • L’échinacée (Echinacea) descend jusqu’à 2m de profondeur et l’aster d’automne (Aster ericoïdes) même jusqu’à 3m.
  • L’orpin (Sedum), le Calocephalus brownii (Leucophyta brownii) et les oreilles d’ours (Stachys byzantina) sont de véritables champions pour contrer les effets délétères de la sécheresse.
  • Plantez de préférence à l’automne: vivaces, arbres et arbustes peuvent ainsi s’enraciner correctement. Plantez serré: les végétaux se protègent mutuellement du vent. Comblez les vides d’un paillis pour limiter l’évaporation. Évitez l’herbe qui pourrirait. Les copeaux de bois conviennent si vous acceptez les champignons automnaux. Ou optez pour des éclats de châtaignier, des coques de cacao ou de l’écorce de pin, à renouveler seulement au bout d’un an, ils se décomposent lentement.

3. Chouchoutez le sol

Pour qu’arbres et massifs s’épanouissent, il leur faut une terre accueillante.

  • Vous devez composer avec un sol sableux qui retient mal l’eau, ou, au contraire, un sol argileux trop étanche? L’humus ou le compost vont vous sauver la mise: ils retiennent l’eau là où c’est nécessaire et facilitent la pénétration de l’humidité là où la terre est trop compacte.
  • Compostez, le jardin vous dira merci. Disposez chaque année 2cm de compost entre les plantes. Il se transformera en humus et nourrira le sol.
  • Des engins de chantier ont tassé la terre de votre jardin? Essayez de l’ameublir car l’oxygène et l’eau y circuleront mieux et les nutriments seront plus accessibles. Les couches profondes remontées seront riches en matière organique.
  • Mélangez des cristaux hydro-rétenteurs à la terre ou au terreau, dans un sol sec. Ces grains d’eau aussi dits “cristaux d’eau” absorbent jusqu’à 8l d’eau pour 100g, la stockent puis la restituent. Prévoyez 100g/m2 incorporés sur 20cm de profondeur. Vous pouvez y avoir recours notamment au moment de planter de nouveaux arbres et arbustes.

4. Arrosez malin

Arrosées trop souvent, les racines des plantes restent en surface. Laissez-les travailler et aller chercher l’eau plus profondément. N’intervenez qu’en cas de sécheresse prolongée. Procédez en douceur, à l’image d’une pluie naturelle.

5. Exit les dallages

Pour la terrasse, pourquoi investir dans plus de pierre qu’il n’en faut? Préférez une terrasse plus compacte et demandez-vous si vos chaises et votre table doivent absolument reposer sur une surface en dur. Une pelouse plutôt que des dalles sous votre transat vous permettra de chiller plus au frais!

La terrasse est déjà installée? Vous pourriez rogner un peu et en profiter pour planter. Un demi-mètre suffit pour des plantes aromatiques, des fleurs ou un arbuste moyen.

6. Aérez le gazon

Été brûlant, tontes répétées, piétinements fréquents: votre gazon souffre. Il est important de l’aérer: piquez des trous et comblez-les de sable ou de substrat régénérant. Commencez par les zones où l’eau stagne. Une flaque persiste? En dernier recours et si vous êtes d’attaque, percez un trou de 8-10cm de diamètre et 60cm de profondeur, remplissez-le de branchages pour créer un puits d’infiltration.

Plus l’herbe est haute, plus les racines sont robustes et le gazon préservé.

Bon à savoir: l’herbe grillée par le soleil protège les nouvelles pousses, qui verdiront dès la première pluie. En période sèche et chaude prolongée, relevez la hauteur de coupe: plus l’herbe est haute, plus les racines sont robustes et le gazon préservé.

7. Stockez l’eau

Votre terrain est en pente? Profitez-en pour créer, en contrebas, un petit étang ou une mare. En cas de fortes pluies, le bassin servira à recueillir l’eau dévalant du gazon, de la terrasse, du toit… À l’inverse, en période sèche, son niveau baissera fortement par évaporation.

À lire

Glanez d’autres astuces futées dans le Manuel pratique du jardin-éponge, Marc Verachtert et Bart Verelst. éd. Racines, 22,99€.

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