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13 romans québécois pour voyager au fil des pages

La lecture est l’une des façons les plus simples et les plus abordables de s’évader. Dans cette sélection de romans, on part à l’aventure au départ du Québec pour se rendre là où les auteurs l’ont imaginé.

Pour sortir des sentiers battus, arpenter les rues de Montréal, de Repentigny, de Gaspé ou de Griffin Creek, pour parcourir les chemins parsemés de feuilles d’érable rougies par l’automne ou s’enfoncer dans la neige, tout en restant les pieds en Belgique, quoi de mieux que ces romans québécois? Chacun à sa façon vous fera voyager.

Nos romans québécois préférés

Voici notre sélection de romans originaires de la Belle Province.

1

Il pleuvait des oiseaux de Jocelyne Saucier

Le mot de l’éditeur: Trois octogénaires épris de liberté vivent selon leur propre loi en forêt profonde dans le nord de l’Ontario. Non loin de là, deux hommes, l’un gardien d’un hôtel fantôme et l’autre planteur de marijuana, veillent sur l’ermitage des vieillards. Leur vie d’hommes libres et solitaires sera perturbée par l’arrivée de deux femmes. D’abord une photographe en quête du dernier survivant des grands feux qui ont ravagé la région au début du XXe siècle. Puis une deuxième visiteuse, très vieille celle-là, Marie-Desneige, un être aérien et lumineux qui détient le secret des amours impossibles. La vie ne sera plus la même à l’ermitage.

2

La tournée d’automne de Jacques Poulin

Le mot de l’éditeur: Comme chaque année en été, un chauffeur de bibliobus entreprend sa tournée des petits villages de la Côte-Nord québécoise. Broyant du noir, il n’est pas loin de penser que ce sera la dernière. C’est compter sans la toute-puissance du destin, qui se manifestera à travers Marie. La tournée d’automne est le récit, tout en nuances et en douceur, de la rencontre entre un homme et une femme, et ne dit au fond qu’une chose: la vie, têtue et forte, aura toujours le dessus.

3

Le poids de la neige de Christian Guay-Poliquin

Le mot de l’éditeur: Dans une véranda cousue de courants d’air, en retrait d’un village sans électricité, s’organise la vie de Matthias et d’un homme accidenté qui lui a été confié juste avant l’hiver. Telle a été l’entente: le vieil homme assurera la rémission du plus jeune en échange de bois de chauffage, de vivres et, surtout, d’une place dans le convoi qui partira pour la ville au printemps. Les centimètres de neige s’accumulent et chaque journée apporte son lot de défis. Près du poêle à bois, les deux individus tissent laborieusement leur complicité au gré des conversations et des visites de Joseph, Jonas, Jean, Jude, José et de la belle Maria. Les rumeurs du village pénètrent dans les méandres du décor, l’hiver pèse, la tension est palpable. Tiendront-ils le coup?

4

Ce qu’on respire sur Tatouine de Jean-Christophe Réhel

Le mot de l’éditeur: La route est longue d’un sous-sol de Repen­ti­gny jusqu’à la pla­nète Tatouine. Sur­tout si l’on passe par le Super C, Cen­tral Park et le sei­zième étage du CHUM. Mais, pour l’esprit obses­sif, rêveur et décalé du nar­ra­teur, ces détours sont autant d’aventures salutaires. Jean-­Christophe Réhel explore dans ce roman hors norme, tou­chant et drôle les thèmes qui lui sont chers: la soli­tude, la fatigue et la maladie.

5

Volkswagen blues de Jacques Poulin

Le mot de l’éditeur: Un écrivain part à la recherche de son frère Théo dont il est sans nouvelles depuis plusieurs années. Amorcé à Gaspé, au Québec, son périple le conduira jusqu’à San Francisco, non sans un détour du côté de l’Amérique profonde, celle des grandes villes (Detroit, Chicago), des lieux chargés d’histoire, des villages perdus. Au début du voyage, Jack fait la rencontre d’une jeune métisse surnommée affectueusement “la Grande Sauterelle” en raison de sa haute et maigre silhouette. En sa compagnie, il entreprend une véritable traversée à rebours de ses racines canadiennes-françaises sur le continent américain, tandis que la jeune femme tente de définir les contours d’une fragile identité amérindienne.

6

Les fous de Bassan de Anne Hébert

Le mot de l’éditeur: Le vent, la pluie, la rumeur de la mer et la pesanteur du passé font de Griffin Creek, petit village du Québec, un lieu étrange et presque hors du monde. Un soir de l’été 1936, deux adolescentes vives et lumineuses, enviées ou désirées pour leur beauté par toute la petite communauté protestante du village, disparaissent près du rivage. À travers la voix ou les lettres de différents personnages, on assiste à la tragédie qui commence à se jouer, bouleversant ce village figé dans la tradition et le respect des Commandements.

7

La bête creuse de Christophe Bernard

Le mot de l’éditeur: Gaspésie, 1911. Le village de La Frayère a un nouveau facteur, Victor Bradley, de Paspébiac, rouquin vantard aux yeux vairons. Son arrivée rappelle à un joueur de tours, Monti Bouge, la promesse de vengeance qu’il s’était faite enfant. Entre eux se déclare alors une guerre de ruses et de mauvais coups, qui se poursuivra par-delà la mort. Mais auparavant, elle entraîne Monti loin de chez lui, dans un Klondike égaré d’où il revient cousu d’or et transformé. Et avec plus d’ennemis.

Près d’un siècle plus tard, son petit-fils François, historien obsessionnel et traqué, déjà au bout du rouleau à 30 ans, est convaincu que l’alcoolisme héréditaire qui pèse sur les Bouge a pour origine une malédiction. Il entend le prouver et s’en affranchir du même coup.

8

L’orangeraie de Larry Tremblay

Le mot de l’éditeur: Quand Amed pleure, Aziz pleure aussi. Quand Aziz rit, Amed rit aussi. Ces frères jumeaux auraient pu vivre paisiblement à l’ombre des orangers. Mais un obus traverse le ciel, tuant leurs grands-parents. La guerre s’empare de leur enfance et sépare leurs destins. Des hommes viennent réclamer vengeance pour le sang versé. Amed, à moins que ce ne soit Aziz, devra consentir au plus grand des sacrifices. Et tous payeront le tribut des martyrs, les morts comme ceux qui restent.

9

Autopsie d’une femme plate de Marie-Renée Lavoie

Le mot de l’éditeur: “J’aime quelqu’un d’autre”. Ma tête s’est remplie de sang. Mes yeux, sous la poussée, ont vibré dans leur orbite; quelques millilitres de plus et ils s’exorbitaient. Ça m’a paru tellement insensé que j’ai jeté un œil à la télé en souhaitant que les mots viennent d’ailleurs. Mais les deux vedettes qui essayaient de fourrer un poulet au prosciutto riaient à gorge déployée. Elles ne parlaient pas de désamour. “Diane… Je voulais pas… C’est pas toi…”.

10

Roux clair naturel de Fanie Demeule

Le mot de l’éditeur: Entre détresse et exaltation, la narratrice de Déterrer les os retrace la formation de son identité de rousse, une performance exposant la porosité des frontières entre vérité et mensonge, réel et fiction. Confession paniquée au parfum d’ammoniac, Roux clair naturel témoigne de la difficulté à assumer une identité choisie dans un monde où les faits objectifs ont préséance sur l’expression d’une vérité subjective. «C’est un sang plus limpide qui se déverse dans mes veines et irrigue mon cerveau, qui se met à voyager jusqu’à mon coeur. Un sang roux, un nectar pur, glorieux.»

11

Naufrage de Biz

Le mot de l’éditeur: Frédérick forme un couple heureux avec Marieke. Ensemble, ils ont un fils, Nestor, qui fait leur joie. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si Fred, analyste au module Analyse et statistique du ministère des Structures, n’avait pas soudain été muté aux Archives, ce qui équivaut, il le constate rapidement, à un tablettage en règle. Comment peut-on accomplir quoi que ce soit aux Archives, où personne ne semble travailler, sans avoir un code pour utiliser son ordinateur? Comment peut-on rester sain d’esprit dans ces méandres bureaucratiques qui nient la valeur de l’individu? Comment demeurer équilibré quand le tapis se dérobe sous vos pieds?

12

La bête à sa mère de David Goudreault

Le mot de l’éditeur: “Ma mère se suicidait souvent. Elle a commencé toute jeune, en amatrice. Très vite, maman a su obtenir la reconnaissance des psychiatres et les égards réservés aux grands malades. Pendant que je collectionnais des cartes de hockey, elle accumulait les diagnostics”. Le drame familial d’un homme seul. Et des chats qui croisent sa route.

13

Le plongeur de Stéphanie Larue

Le mot de l’éditeur: Nous sommes à Montréal au début de l’hiver 2002. Le narrateur n’a pas vingt ans. Il aime Lovecraft, le métal, les comic books et la science-fiction. Étudiant en graphisme, il dessine depuis toujours et veut devenir bédéiste et illustrateur. Mais depuis des mois, il évite ses amis, ment, s’endette, aspiré dans un tourbillon qui menace d’engouffrer sa vie entière: c’est un joueur. Il joue aux loteries vidéo et tout son argent y passe. Il se retrouve à bout de ressources, isolé, sans appartement. C’est à ce moment qu’il devient plongeur au restaurant La Trattoria, où il se liera d’amitié avec Bébert, un cuisinier expérimenté, ogre infatigable au bagou de rappeur, encore jeune mais déjà usé par l’alcool et le speed. Pendant un mois et demi, ils enchaîneront ensemble les shifts de soir et les doubles, et Bébert tiendra auprès du plongeur le rôle de mentor malgré lui et de flamboyant Virgile de la nuit.

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