La série britannique date de 2021 et est toujours incontournable. © All3media international

Pourquoi vous devez regarder la série It’s a Sin

Par Soline de Groeve

Dotée d’un casting impressionnant, cette mini-série raconte la poussée du sida au sein de la communauté gay de Londres dans les années 80. Drôle et ultra-touchante.

Actuellement diffusée sur France 2 et disponible gratuitement sur Auvio, It’s a Sin (“C’est un péché”) est sans aucun doute l’une des meilleures séries des dernières années. Créé par Russell T Davies (l’homme derrière l’excellent Years & Years), ce programme de cinq épisodes relate le quotidien d’un groupe d’amis LGBTQIA+, de 1981 à 1991.

De New York à Londres: un virus ravageur

Ritchie, 18 ans, quitte l’Île de Wight pour Londres où il entame des études de Droit et vit ouvertement son homosexualité, qu’il cache toutefois à ses parents. Roscoe, ouvrier du bâtiment et queer, s’enfuit du foyer familial avant que son père ne l’emmène au Nigéria pour le laver de son péché. Colin, originaire du Pays de Galles, débarque dans la capitale pour entreprendre une formation chez un tailleur. Les trois jeunes hommes vont être amenés à vivre ensemble, ainsi qu’avec Ash et Jill, seule fille de la bande. Alors que l’homosexualité n’est plus illégale, mais pas encore tolérée, ils profitent pleinement de la vie nocturne de Londres où liberté, sexe et alcool sont les mots d’ordre. Jusqu’à ce qu’un mystérieux virus débarque de New York, ne touchant que la communauté gay, et dont on ne sait absolument rien, si ce n’est qu’il est fatal.

Une maladie de “déviants”

Rapidement, l’ambiance festive et la frénésie des années 80 s’estompent pour laisser place à l’incompréhension, l’angoisse et la honte. Après avoir nié l’existence du virus (“une invention des labos”, “un plan anti-gays”), ces jeunes aux rêves plein la tête doivent faire face à la réalité. Ils affrontent les hôpitaux qui se transforment en mouroirs et voient les membres de leur communauté disparaître un à un.

It’s a Sin révèle alors comment les malades touchés par le sida étaient traités: ignorant tout du virus, le corps médical les enferme dans des chambres dont ne sortent que des sacs mortuaires, tandis que les pompes funèbres refusent d’enterrer les corps. Dans un climat largement homophobe, les familles renient même leurs proches, atteints de cette maladie de “déviants”. Quant aux médias et aux politiques, ils passent sous silence la terrible épidémie… À travers le personnage de Jill, la série met également en avant la place de la femme dans la lutte contre le VIH: le virus touche principalement les gays, mais les femmes sont elles aussi en première ligne!

Une série essentielle

Avec ses personnages attachants (le casting est impeccable), It’s a Sin nous plonge dans les années sombres du sida. Au bout des cinq épisodes, reste un goût amer: malgré les avancées des dernières décennies, on déplore le manque d’informations actuel sur la maladie et ses dangers. Sidaction tirait d’ailleurs la sonnette d’alarme lors la pandémie de coronavirus, qui a drastiquement fait diminuer le nombre de tests de dépistage! Aussi drôle qu’émouvante et d’une justesse incroyable, It’s a Sin serait-elle l’outil de sensibilisation qui manquait?

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