Malade voiture
Le mal des transports peut survenir à n'importe quel moment, que vous soyez sensible ou non! © Getty Images

Je suis malade en voiture, que faire?

Par Justine Leupe

Pour réduire le mal des transports (aussi bien en avion, en bateau, en train, en car ou en voiture), optez pour l’homéopathie, l’acupuncture, des antihistaminiques ou encore de la musique. Il ne vous reste qu’à trouver ce qui vous fait le plus de bien.

Vous vous réjouissez de partir en vacances, les dernières valises viennent tout juste d’être posées dans le coffre de la voiture. Après quelques heures de route, le mal de voyage vous gagne, une situation bien désagréable… Heureusement, des solutions existent!

Pourquoi est-on malade en transports?

Le mal des transports est appelé cinétose dans le jargon médical. Les causes et les symptômes sont les mêmes peu importe le moyen de locomotion. D’ailleurs, un manège ou un roller-coaster peut rendre malade. Et cela est dû à la perception que l’on a des choses lorsqu’on est en mouvance sans bouger nous-même.

Un problème de perception

Il s’agit “d’un conflit entre la perception visuelle, la perception de l’oreille interne et les différents capteurs musculaires”, explique Valérie Wiener, docteur au service d’oto-rhino-laryngologie des Cliniques universitaires Saint-Luc, sur le site de l’hôpital.

Les yeux, concentrés sur un livre, ne perçoivent le mouvement, alors que l’oreille interne et les capteurs musculaires enregistrent un autre type d’information, à savoir: le véhicule est en train de bouger.

“Imaginons une personne occupée à lire un livre ou qui consulte une carte dans une voiture en mouvement. Ses yeux, concentrés sur le livre ou la carte, ne vont pas percevoir la sensation de mouvement du véhicule, alors que l’oreille interne et les capteurs musculaires (qui enregistrent les vibrations ressenties dans la voiture) vont enregistrer un autre type d’information, à savoir: le véhicule est en train de bouger”.

L’équilibre est perturbé

Notre centre d’équilibre, situé dans notre cerveau, est un peu perdu car il reçoit des informations contradictoires: la personne est assise, et donc statique, mais tout bouge autour d’elle. Notre centre d’équilibre ne sait plus ce qu’il doit faire, c’est donc à ce moment-là que le mal des transports apparaît.

Le mal de voyage peut s’aggraver si on ne voit pas l’horizon (par exemple, dans un avion ou à l’arrière de la voiture). Souvent, plus les mouvements sont violents, plus il est probable de tomber malade.

Quand surviennent les symptômes du mal de voyage?

Les conséquences de ce mal des transports peuvent être variées:

  • nausées,
  • vomissements,
  • maux de tête,
  • ventre dérangé,
  • troubles de l’équilibre,
  • vertiges,
  • fatigue,
  • bouffées de chaleur…

Tout le monde peut ressentir ces dérangements à tout moment. Vous pouvez ne jamais avoir ressenti ces maux et qu’ils surviennent une fois lors d’un long voyage. Il n’y a pas de règle, mais si une personne est à jeun, fatiguée, dans un espace exigu ou même stressée, elle sera plus vite touchée par le mal de voyage.

S’il faut vraiment donner une théorie, il a été observé que les enfants (entre 3 et 12 ans) sont souvent les plus touchés tout comme les adultes de plus de 60 ans. Les femmes semblent plus sensibles que les hommes et encore plus si elles sont enceintes.

Quels remèdes? 4 pistes

“Il est conseillé de manger léger et le moins gras possible avant le trajet, de prendre l’air régulièrement, de s’hydrater et d’éviter la consommation d’alcool”, conseille Dr Valérie Wiener. Il est possible de prévenir le mal des transports ou, du moins, à le réduire.

1. Regarder au loin

Certaines mesures sont à prendre selon le moyen de transport:

  • En voiture: l’idéal est de ne pas lire, de regarder à l’extérieur en fixant l’horizon (cela permet de rappeler que l’on bouge).
  • En train: les recommandations sont les mêmes.
  • Sur un bateau: se mettre au frais, dehors et à l’avant ou au milieu du bateau, si possible en fixant un point à l’horizon.

De manière générale, regarder le paysage qui défile à travers la fenêtre n’est pas recommandé.

2. Être stable

Pendant le voyage, il est important de trouver un endroit stable. Dans un avion, il s’agit de s’asseoir à l’un des sièges situés au niveau des ailes. Sur un bateau, c’est au milieu du cargo, et dans une voiture ou un bus, c’est à l’avant.

3. Être au frais

Les odeurs telles que la fumée de cigarette, l’odeur de nourriture grasse ou l’odeur d’essence accentue l’état nauséeux. Il est donc important de respirer l’air frais autant que possible. Par exemple, sur un bateau, rester sur le pont. Et en voiture, ouvrir une fenêtre et faire régulièrement de pauses.

4. Se relaxer

Quand les nausées se font sentir, il faut prendre le temps de respirer calmement et se relaxer car le stress et la fatigue favorisent le mal de voyage.

Homéopathie, kiné vestibulaire, acuponcture…

Rien ne fonctionne dans les remèdes cités ci-dessus? Il est possible de tenter:

  • les médicaments homéopathiques, certaines huiles essentielles peuvent être efficaces (la menthe poivrée par exemple).
  • la prise d’antihistaminiques, mais ces derniers peuvent avoir un effet sédatif.
  • l’option bande d’acupression. Ce bracelet élastique avec un bouton en plastique donne une pression constante à l’intérieur du poignet. Cela empêche ou réduit le sentiment nauséeux. Ils sont élaborés sur base des points d’acuponcture.
  • la prise de chewing-gums contre les maux des transports.
  • la pose de patchs contre le mal du voyage: ils contiennent de la scopolamine, une substance qui peut prévenir les symptômes du mal du voyage.
  • la mise en place de séances de kinésithérapie vestibulaire qui peut traiter le problème sur du long terme.
  • d’écouter de la musique avec des écouteurs, le son peut permettre de diminuer l’hyper excitation de l’oreille interne.

Les remèdes ne manquent pas, le tout est de trouver celui qui convient. Selon vos maux, l’avis d’un(e) médecin généraliste n’est jamais de trop.

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