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Accouchement: à partir de quand doit-on reprendre une contraception?

Par Tatiana Czerepaniak

Lorsqu’on accouche, on a souvent bien d’autres choses à faire que de penser à sa contraception… Et pourtant, c’est un sujet auquel il va falloir réfléchir, à moins que vous ne souhaitiez retomber enceinte – très – rapidement.

Mais à partir de quand faut-il s’inquiéter de sa contraception? Et surtout, laquelle choisir après l’accouchement? On fait le point sur les moyens contraceptifs possibles.

Contraception après l’accouchement: on fait le point!

Si on sait qu’il n’y a pas d’ovulation possible les 21 jours qui suivent l’accouchement, il faudra ensuite prévoir de reprendre une contraception, du moins si vous n’allaitez pas! En effet, les jeunes mamans ayant choisi de nourrir leur bébé au lait artificiel peuvent ovuler à partir de la quatrième semaine qui suit la naissance de bébé, et vivre un retour de couche – qui sont les premières règles après l’accouchement et dont nous vous parlons en détail dans cet article – vers la sixième semaine.

Lors de la consultation post-accouchement avec votre gynécologue entre la quatrième et la septième semaine après la naissance du bébé, il sera alors important de discuter de la contraception que vous souhaitez adopter. Une fois qu’il vous aura ausculté et qu’il se sera assuré que votre corps se remet correctement de l’accouchement, il pourra vous conseiller sur le choix du contraceptif.

Que faire si le désir revient?

Si vous souhaitez avoir un moment intime avec votre compagnon avant la reprise d’une contraception, un conseil: protégez-vous à l’aide d’une méthode barrière telle que le préservatif masculin ou féminin, les gels spermicides ou contentez-vous de caresses et de préliminaires… qui sont une bonne manière de reprendre sa sexualité en douceur!

L’allaitement, un contraceptif? Oui… et non!

On dit souvent que l’allaitement maternel a des vertus contraceptives… Et si cette information n’est pas totalement fausse, l’allaitement bloque l’ovulation sous certaines conditions uniquement. Voici lesquelles:

  • Votre allaitement est exclusif.
  • Votre bébé tête 6 fois par jour.
  • Les tétées sont espacées de maximum 4 heures.

En bref, si vous ne donnez pas à votre bébé que du lait maternel et que vous alternez avec un biberon de lait en poudre ou avec une purée, s’il tète moins de 6 fois et que les tétées sont espacées d’une demi-journée ou plus, sachez qu’il est fort probable que votre corps remette en route une ovulation.

C’est la raison pour laquelle les mamans qui allaitent des bébés de plus de 6 mois et ne prennent pas de contraception courent plus de risque de tomber enceinte! La meilleure chose à faire si vous souhaitez éviter une potentielle grossesse est alors de prendre rendez-vous avec votre gynécologue dès que vous ne rentrez plus dans ces conditions, ou si vous avez remarqué une perte de sang, même légère. Pour vous prémunir de toute grossesse et en attendant votre consultation, le préservatif est, de nouveau, la meilleure solution.

Quelle contraception adopter?

Les femmes ont tendance à s’en remettre au choix de leur médecin qui propose une contraception qu’il estime être bonne pour elles. Mais en vérité, il est important de bien s’informer, afin de connaître les alternatives possibles mais aussi les plus envisageables selon votre corps et votre mode de vie.

La pilule

C’est l’un des moyens contraceptifs les plus courants. Après un accouchement, deux types de pilules sont possibles:

  • Si vous allaitez toujours bébé: votre gynécologue vous proposera certainement une pilule micro-progestative, appelée “micro-pilule”, qui ne contient qu’une seule hormone, la progestérone, et ce, en quantité faible mais suffisante pour bloquer l’ovulation d’une femme allaitante. Faiblement dosée, on lui connaît peu de contre-indications et d’effets secondaires, si ce n’est quelques petits saignements. En outre, il semblerait qu’elle réduise les symptômes prémenstruels.
  • Si vous n’allaitez pas votre bébé: alors votre médecin pourrait vous prescrire une pilule combinée, qui contient deux hormones: la progestérone et l’œstrogène. Elle a pour mission de bloquer l’ovulation, mais aussi de modifier la glaire cervicale afin de rendre difficile le travail des spermatozoïdes et d’empêcher la nidation d’un potentiel œuf fécondé. On lui connaît plusieurs effets secondaires possibles tels que les maux de tête, la nausée (voire des vomissements), une baisse de la libido, une sensibilité accrue au niveau de la poitrine et un changement d’humeur. Elle est contre-indiquée en cas de diabète, d’hypertension, de problèmes de coagulation du sang, de cardiopathie, de problèmes de foie, de migraines chroniques et de tabagisme, d’antécédents de phlébite et principalement pour les femmes de plus de 35.

La pilule doit se prendre oralement, à raison d’une fois par jour. Dès son arrêt, des règles sont enclenchées ainsi qu’un nouveau cycle et, sans reprise de la pilule, vous pouvez de nouveau tomber enceinte.

L’implant

De la taille d’un petit bâtonnet, l’implant contraceptif est posé sous la peau de la jeune maman et diffuse une hormone – la progestérone – dans le sang. Si elle contient moins de contre-indications que la pilule combinée, elle est contre-indiquée aux femmes souffrants de troubles hépatiques, ayant des antécédents de phlébite ou d’embolie pulmonaire ou ayant eu un cancer du sein ou de l’utérus.

Sa durée de vie étant de trois ans environ, ce moyen de contraception est particulièrement intéressant pour les femmes n’ayant pas envie de devoir penser à prendre la pilule chaque jour, ou qui ont tendance à l’oublier facilement. Ses effets secondaires connus sont: règles irrégulières, maux de tête, spotting et modification de la libido. Il est compatible avec l’allaitement.

Le stérilet

Ce moyen de contraception, appelé dispositif intra-utérin (DIU), se met à l’intérieur de l’utérus. Souvent présenté en forme de “T”, il en existe deux types: le stérilet en cuivre et le stérilet hormonal.

  • Le stérilet en cuivre: le cuivre, enroulé autour de la tige en plastique du stérilet, ne contient aucune hormone et agit comme une barrière chimique. Le cuivre va en effet empêcher les spermatozoïdes de remonter dans la trompe et modifier l’endomètre, le rendant moins enclin à accueillir un œuf. Une nidation est alors impossible. Ce type de contraceptif est particulièrement intéressant pour les femmes souffrant d’importants effets secondaires ou de contre-indications à la prise d’hormones. Une fois en place, il peut rester pendant une assez longue durée, entre 5 et 7 ans environ. Si c’est un moyen de contraception de plus en plus prisé par celles qui ne souhaitent pas ingérer d’hormones artificielles, il a néanmoins quelques effets secondaires: règles – parfois beaucoup – plus abondantes et plus longues, spotting et risque de perforation de l’utérus.
  • Le stérilet hormonal: il diffuse de la progestérone dans l’utérus, afin de modifier la glaire cervicale et rend quasiment impossible le voyage des spermatozoïdes et la nidation. Contrairement à la pilule, le stérilet hormonal ne va pas bloquer l’ovulation et ne contient qu’une seule hormone artificielle. Ce qui fait de lui un contraceptif intéressant pour les femmes ne supportant pas la pilule combinée. Ses principaux effets secondaires sont: le spotting, les nausées, les maux de tête et les pertes vaginales. Il peut aussi être responsable de l’arrivée de kystes sur les ovaires.

Ces deux moyens de contraception sont compatibles avec l’allaitement.

L’anneau vaginal

Ce petit anneau en plastique se glisse au fond du vagin pendant tout son cycle. Tout comme la pilule combinée, il diffuse des hormones artificielles qui vont contraindre une potentielle grossesse. L’anneau vaginal est déconseillé aux fumeuses de plus de 35 ans et aux femmes souffrant d’hypertension, de diabète, de problèmes cardio-vasculaires ou atteintes de cancers.

Il doit être retiré après 21 jours afin d’induire les règles. À la fin de celles-ci, la femme devra en disposer un nouveau pour garantir un effet contraceptif. Ses effets secondaires sont identiques à ceux de la pilule combinée et il est déconseillé en cas d’allaitement.

Le patch

À l’instar du patch anti-tabac, ce moyen de contraception se présente comme un petit carré de 5 cm environ, à coller sur le corps. Le patch va diffuser deux hormones artificielles, un œstrogène et un progestatif. Pendant le cycle, trois patchs seront nécessaires, puisqu’un patch diffuse ses hormones pendant 7 jours. Les hormones bloquent l’ovulation et empêchent la nidification. Tout comme la pilule, il est formellement déconseillé aux femmes souffrant de maladies circulatoires et cardio-vasculaires, de diabète, d’hypertension, de migraines, de maladies du foie, de phlébite, d’antécédents de thrombose et de cancer du sein et est, lui aussi, déconseillé en cas d’allaitement.

Attention, il est interdit de le mettre sur les seins! De plus, il peut occasionner réactions cutanées, spotting et sautes d’humeur.

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