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Pourquoi vous devriez oser dire “non” sans vous justifier

Il n’est pas facile de dire “non”. Le faire sans entrer dans la justification l’est encore moins. Et pourtant, qu’est-ce que ça peut être salvateur! On vous explique pourquoi il faut et comment on peut y arriver.

“Non” a beau être l’un des plus petits mots de la langue française, il est aussi l’un des plus redoutés. Difficile à entendre et difficile à formuler, tant il nous renvoie à nos propres peurs et blessures: peur de faire du mal, de ne pas plaire, d’être jugé, de décevoir ou d’entrer dans le conflit. Des craintes qui peuvent être liées à notre éducation, notre culture, mais aussi à nos expériences de vie. Ces points viennent alors entraver notre faculté à refuser certaines demandes, propositions ou situations, même ce qui est objectivement néfaste pour nous.

Peur de dire “non”, la faute à qui?

Les experts en parentalité positive sont formels: l’éducation que nous recevons joue un rôle décisif dans la construction de notre assertivité. Un enfant peu ou pas écouté, jamais pris au sérieux, à qui l’on a demandé d’obéir sans réfléchir et/ou de constamment faire les choses pour “faire plaisir” (à papa, maman, mamy, aux instits…), aura tendance à ne pas se sentir légitime d’exprimer ses émotions et de poser ses limites, même à l’âge adulte.

4 raisons de dire “non”

Pourtant, dire “non” a une fonction cruciale dans la construction de notre identité. Cela permet de…

  • Dire qui l’on est: puisque ce sont aussi nos limites qui nous définissent en tant qu’individu, dire “non” permet d’exprimer qui nous sommes.
  • Respecter qui l’on est: en disant “non”, on affirme nos valeurs et nos besoins et on s’écoute.
  • Se protéger: de situations ou de relations peu confortables, malsaines, voire toxiques.
  • Faire valoir ses droits: en tant que femme, travailleuse, mère de famille, par exemple, ou simplement comme être humain.

Refuser sans se justifier, pourquoi c’est essentiel

Si dire “non” est déjà un vrai défi pour certaines personnes, le faire sans se justifier l’est encore plus: lorsqu’on se sent peu légitime ou coupable à l’idée d’affirmer notre refus, nous avons effectivement tendance à vouloir dire pourquoi. Le problème, c’est que cela peut donner à notre interlocuteur l’impression qu’on n’est pas certain de notre décision. Il se peut qu’il/elle tente de nous faire changer d’avis et nous fasse dépenser un paquet d’énergie au passage.

En outre, ce désir de ne pas blesser nous pousse parfois à formuler de fausses excuses ou des demi-vérités. Résultat: une baisse d’estime de soi, et éventuellement des conflits avec l’autre personne, pour peu qu’il/elle découvre la vérité.

5 conseils pour y arriver

1. Soyez dans l’empathie, pas dans la sympathie

Lorsqu’on doit dire “non”, on a tendance à imaginer ce que l’autre pourrait ressentir: “Comment va-t-il le prendre?”, “Et s’il était triste, fâché, déçu?”. Résultat: on développe de la pitié pour l’autre et notre sentiment de culpabilité est tel qu’on en arrive à se justifier. Si ce mécanisme vous parle, un conseil: sortez de la sympathie – qui vous est, dans ce cas, néfaste – pour entrer dans l’empathie. Ce principe invite à se mettre à la place de l’autre avec un recul suffisant pour ne pas imaginer ses potentielles émotions.

2. Ne répondez pas immédiatement

Demander à l’autre un délai de réponse aura un effet doublement bénéfique: cela vous permettra tout d’abord d’être certain(e) de votre choix – il serait dommage de refuser une chouette opportunité par peur ou à cause du syndrome de l’imposteur -,  mais aussi de faire comprendre à votre interlocuteur que vous avez pris en considération sa demande. Si votre réponse reste la même, il sera alors plus facile d’annoncer à la personne qu’après mûre réflexion, vous préférez refuser sans vous justifier.

3. Remerciez pour la proposition

Refuser sans explication reste compliqué pour vous? Dans ce cas, remerciez l’autre pour sa proposition. Une courtoisie qui vous évitera de vous justifier et qui empêchera votre interlocuteur de réclamer des explications. Exemple: “C’est vraiment gentil de ta part, mais je ne suis pas disponible”.

4. Faites court

Surtout, évitez les longs discours! Loin d’être bénéfiques, ils nous mènent souvent à nous justifier sans qu’on ne s’en rende compte. Pour ne pas tomber dans le piège, il vaut mieux rester vague, en disant par exemple “Merci pour ton invitation, mais ce n’est pas possible pour moi”. Simple et efficace!

5. Proposez une alternative

Proposer une solution bis est une merveilleuse manière de poser ses limites sans avoir à se justifier, le tout en répondant à la demande de la personne en face de vous. Cela vous permet de déplacer le problème de manière saine (pour autant que l’alternative vous convienne évidemment). Essayez par exemple: “Je ne pourrai pas t’aider pour le déménagement de samedi, mais j’ai du temps le mois prochain pour défaire quelques caisses un soir”.

Pour aller plus loin dans la réflexion

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