Ne cherchez pas trop loin la clé du bonheur. Il se pourrait qu’elle soit là, juste où vous êtes. © Freepik

Bonne nouvelle: la clé du bonheur est sous nos yeux, comment l’atteindre?

On a tendance à chercher le bonheur dans les grandes leçons extérieures, dans la consommation, dans l’exceptionnel. Et si le bonheur au contraire était sous nos yeux, dans les petits moments simples du quotidien?

Sujet dans l’air du temps? 2 grands noms du développement personnel, Ilios Kotsou et Fabrice Midal, sortent chacun un livre sur les petits moments simples du quotidien, porteurs selon eux de sagesse et de puissance transformatrice. Pour ces spécialistes, la clé du bonheur se trouve sous nos yeux, dans les expériences du quotidien.

Ils ne sont pas les seuls à le dire: depuis la nuit des temps, les grandes traditions spirituelles de l’humanité nous invitent à revenir à la simplicité du quotidien. Étonnant, non? A priori, on aurait plutôt tendance à voir le quotidien comme banal et triste.

La sagesse des petits moments du quotidien

Pour Fabrice Midal, philosophe et auteur de La magie de l’ordinaire, ce sont les expériences du quotidien qui viennent transformer notre existence: là où on était coincée, là où on ne voyait plus d’espoir, une rencontre, un déclic, une synchronicité… font que des portes s’ouvrent et que l’on retrouve du pouvoir sur sa vie. “Ce que j’ai compris avec le temps, dit de son côté Ilios Kotsou, docteur en psychologie, spécialiste de la pleine conscience et de la psychologie positive et auteur de La sagesse des petits riens, c’est que ce qui m’enseigne le plus, ce ne sont pas les grandes leçons extérieures, ni les expériences exceptionnelles que j’ai longtemps attendues. Ce sont les toutes petites choses du quotidien. C’est dans les petites joies, les petits frottement, que la vie me parle vraiment.”

5 joies à la portée de tous

Ces 5 joies ne sont que des exemples, à chacun(e) de trouver ce qui lui fait (vraiment) plaisir.

1. S’émerveiller des beautés du monde qui nous entoure

“S’autoriser à poser un regard neuf sur ce que l’on croit déjà connaître, pour redécouvrir ce qui est là, juste sous nos yeux”, conseille Ilios Kotsou. Cela peut être le feuillage aux mille couleurs de votre jardin, le rendez-vous plein de saveur à la boulangerie, l’éclat de rire de votre enfant plongé dans un livre, la maison à laquelle vous n’aviez jamais porté attention dans votre quartier… Mais aussi les objets du quotidien qui nous rendent service jour après jour: le lave-vaisselle qui nous simplifie la vie, la brosse à dents qui sauve notre dentition, l’ordinateur qui nous met en lien avec le monde entier ou encore la machine à café qui nous fait ce délicieux macchiato…

2. Et si on laissait libre cours à nos 5 sens?

Vous est-il déjà arrivé de rentrer à la maison en fin de journée sans avoir rien vu du paysage, et en vous demandant comment vous étiez arrivée jusque-là? Comme si vous étiez ailleurs. Étrange capacité que de marcher sans regarder, entendre sans écouter, goûter sans savourer, toucher sans sentir… “Nous vivons parfois emprisonné·e·s dans notre tête, écrit Ilios Kotsou, oublieux·euses de ce contact plus direct avec le monde que nous offrent nos sens lorsque nous y sommes vraiment attentif(ve)s: sentir, ressentir, goûter, écouter, regarder.”

3. Dire waouh (et comprendre pourquoi!)

Vous dites “waouh” face à la nouvelle coiffure d’une collègue, à un merveilleux bouquet de fleurs, un paysage inattendu, un coucher de soleil somptueux ou un écureuil qui traverse la route? C’est bien, mais n’en restez pas là. Ne balayez pas trop vite ce petit cadeau de la vie en passant à autre chose. Arrêtez-vous un instant et interrogez-vous: pourquoi êtes-vous si touchée? Qu’est-ce que ce “moment waouh” qui surgit dans votre quotidien vient vous dire de vous, de vos envies, de vos rêves?

C’est dans les petites joies, les petits frottement que la vie me parle vraiment. 

Dans son livre, Fabrice Midal raconte avoir été surpris, lors d’une promenade dans le Jura, par 3 vaches blanches qui ont surgi devant lui. “J’aurais pu passer mon chemin, raconte-t-il, mais j’ai choisi de déballer le cadeau pour écouter ce que me disait l’objet de ma surprise. (…) Il se dégageait de ces trois vaches un profond sentiment de tranquillité, de paix. C’est du moins ce que j’ai perçu d’elles à ce moment précis où j’avais effectivement besoin de retrouver la paix.”

4. Puiser sa sécurité dans le moment présent

Vous pensez que vous profiterez de la vie quand vous aurez réalisé votre rêve, quand vous aurez changé de boulot ou que vos enfants seront plus autonomes? Et si vous commenciez aujourd’hui, tout de suite? Chaque instant peut être précieux à condition de s’arrêter, de mettre ses pensées sur pause et de voir vraiment ce qui se passe autour de vous, comme s’il n’existait rien d’autre sur terre. Cette vision, inspirée de la méditation de pleine conscience, que Fabrice Midal prône dans chacun de ses livres, a trouvé, pour le plus grand bonheur du philosophe, confirmation dans les recherches actuelles: des découvertes récentes ont en effet établi que “la guérison de la souffrance, l’apaisement de la maladie psychique impliquent de revenir à la magie de l’ordinaire qui s’éprouve en revenant simplement là, dans le maintenant – accompagné peut-être de la présence d’un autre être humain”, seul endroit où nous soyons réellement à l’abri. “C’est en retrouvant notre corps, cite-t-il, en revenant à notre présence, en nous contentant par exemple de nous asseoir pour de bon dans le fauteuil en présence du thérapeute qu’un vrai changement peut avoir lieu.”

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5. Regarder vers l’extérieur (plutôt que vers son nombril!)

Combien de temps perd-on à se regarder le nombril? Est-ce que je fais bien? Qu’est-ce que les autres pensent de moi? Pourquoi ai-je dit ça? Pourquoi suis-je si nulle? “Ne te regarde pas, conseille Fabrice Midal dans son livre. Oublie-toi. Oublie-la conscience que tu as de toi. Chaque fois que l’on se regarde faire, on perd pied parce qu’un doute s’instille. Regarde plutôt ce qui t’entoure. Entre en lien avec la situation. Fais ce qu’il y a à faire, sans panique, sans angoisse.”

En un mot, ouvrez-vous à la magie du quotidien. “Les moments de grâce adviennent sans prévenir, conclut Fabrice Midal, sans que l’on sache pourquoi. La seule règle à adopter est alors de ne se poser aucune question, de s’autoriser à plonger dans le moment… et de se laisser pleinement absorber par la magie.”

À lire aussi:
La magie de l’ordinaire, Fabrice Midal, éd. Flammarion.
La sagesse des petits riens, Ilios Kotsou, éd. Robert Laffont.

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