Mamans solos: les bons réseaux
Bonne nouvelle: il existe un tas d’initiatives solidaires, en Belgique, pour alléger le quotidien des mamans qui élèvent seules leur enfant.
Élever des enfants en duo n’a rien d’évident. Et le challenge est encore plus corsé quand il faut le relever seule. Selon Statbel, au 1er janvier 2024, 9,9% des ménages belges étaient composés d’un seul parent avec un ou plusieurs enfants. “Au cours des dernières décennies, on a observé une tendance à la hausse de la proportion de ménages monoparentaux (…) Depuis 2015, la part des ménages monoparentaux en Belgique semble se stabiliser.”
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S’adapter sans cesse
Ces parents solos doivent porter sur leurs épaules la charge mentale et la responsabilité de leur parentalité. C’est le cas d’Anne-Catherine, maman de Pia et Mila, qu’elle élève seule depuis 2017: “Étant donné que j’ai un tempérament indépendant, que je gagne ma vie correctement et que je gérais en grande partie l’éducation des enfants, je pensais qu’être seule avec eux ne ferait pas une grande différence avec ma vie de couple. Mais je dois avouer que j’en ai bavé… Il a fallu trouver un logement plus petit, revoir notre train de vie à la baisse et tout réorganiser. Mais ce qui me pèse le plus, c’est que je n’ai aucune minute à moi. J’ai parfois l’impression d’être tout l’équipage d’un paquebot à moi seule. C’est épuisant.”
De vrais soucis financiers
Cette constitution familiale confronte souvent les parents solos, qui sont des mamans dans 85% des cas, à de sérieux défis, comme le souligne Clémence Garcia, juriste à La Maison des Parents solos: “Ce n’est pas la monoparentalité qui est problématique en soi, mais tous les facteurs annexes qui complexifient le quotidien et fragilisent les familles, notamment financièrement.”
Selon Le Baromètre des Parents 2024 réalisé par la Ligue des familles, 63% des parents solos ont eu des difficultés financières dans les mois qui ont suivi leur séparation/divorce. C’est un peu plus le cas des femmes (à 65% contre 59% pour les hommes).
Ce n’est pas la monoparentalité qui est problématique, mais les facteurs annexes qui complexifient le quotidien et fragilisent.
Être une famille monoparentale amène à une précarisation, mais aussi à un isolement social et à plus de surcharge mentale. “Les débuts de la séparation ont été terriblement éprouvants, nous confie Anne-Catherine. Je ne sais pas le nombre de portes qu’il a fallu pousser pour trouver les réponses aux questions que je me posais et m’informer sur les aides auxquelles je pouvais prétendre. Heureusement, j’ai pu compter sur l’expérience et le soutien de mamans dans la même situation.”
Solos mais pas seules!
Il existe une réelle solidarité entre les parents solos, ainsi que des associations et des groupes qui sont là, bien présents, pour les aider. Aperçu de ces réseaux et projets créés pour répondre aux défis des familles monoparentales. Et parfois spécialement des femmes.
Besoin d’échange?
“J’ai l’impression que mes proches ne réalisent pas du tout ce que je vis. J’ai besoin d’être entourée de femmes qui me comprennent et avec qui échanger sur nos réalités ”: Cindy, 44 ans
- Si vous ressentez la même chose, le collectif des Mères Veilleuses est un réseau d’entraide et de solidarité dédié aux mamans solos de Belgique. Soutien psychologique et juridique, échange de bons plans et possibilités de rencontres entre mamans isolées, cette page Facebook est un incontournable!
- On aime le groupe Facebook Les mamans solo BELGIQUE qui offre des conseils et un espace de parole pour échanger des conseils ou des émotions.
Besoin d’informations fiables?
“Je suis sur le point de me séparer de mon compagnon, et je ne sais pas à qui m’adresser pour m’accompagner dans mes démarches”: Jacynthe, 24 ans
- La Maison des Parents solos propose un accompagnement global et gratuit aux familles monoparentales. Un travail à différents niveaux (juridique, social, financier, psychologique et pratique) et en collaboration avec les acteurs du secteur qui permet d’activer les solutions adaptées à chaque situation. Elle soumet aussi des activités collectives pour les enfants et leur parent afin de leur offrir une bulle d’oxygène.
Besoin de soutien?
“Ce qui me plombe, c’est d’être la seule personne sur laquelle ma fille puisse compter. J’aimerais qu’un autre adulte prenne le relais parfois”: Rokia, 27 ans
- L’association Le Petit vélo jaune part du postulat que “la première fois qu’il enfourche son vélo, l’apprenti(e) cycliste a besoin du soutien bienveillant d’une personne capable de lui donner toute la confiance nécessaire”, et propose de l’aide aux parents (solos ou pas) en situation de précarité, de fragilité et/ou d’isolement. Comment? Via un accompagnement gratuit destiné à mettre en valeur les forces et compétences éducatives des parents, à renforcer leur désir parental et soutenir leurs démarches.
- L’asbl Tout un village propose un accompagnement solidaire à destination des familles domiciliées sur le territoire d’Ottignies, Louvain-La-Neuve et Court-Saint-Etienne, dans le Brabant wallon.
- On épingle également ces sites officiels: parentsolo.brussels (Bruxelles) et famillemonoparentale.wallonie.be (Wallonie). Ils centralisent les aides par région (logement, emploi, budget, santé, mobilité…).
Besoin de vacances?
“J’ai déjà du mal avec les dépenses du mois, alors les vacances, ça passe souvent à la trappe”: Melinda, 36 ans
- Et si vous prêtiez ou échangiez votre maison avec d’autres familles monoparentales, pour permettre l’évasion? C’est l’idée de Mariama, maman solo de 4 enfants, qui adore bourlinguer avec sa tribu: “J’ai beaucoup voyagé en me logeant chez l’habitant ou sur Airbnb, mais ce n’est pas forcément donné. Pour diminuer le budget, j’ai eu l’idée de créer un groupe Facebook basé sur la confiance.” Une sympathique initiative à retrouver ici.
- Parce que partir seule avec ses enfants n’a rien d’évident, Maud et Néo ont créé le groupe “Vacances et voyages pour familles monoparentales et parents célibataires”. L’idée? Diviser les coûts et multiplier les souvenirs.
- Envie de partir sans les enfants? Les Covoyageurs est la première agence de voyages et réseau social entièrement dédié aux célibataires et parents solos.
Besoin d’un toit?
“Nous, les mamans solos, on a un mal fou à obtenir un logement”: Laurence, 50 ans
- C’est pour répondre à ce type de problématique que certains parents optent pour la colocation. Tentée par l’idée? Filez sur le groupe Facebook Les bons plans de colocation monoparentale-Belgique, 100% belge, et qui réunit des parents souhaitant s’allier pour alléger les coûts d’un logement. Propositions de colocations, mises à disposition d’une chambre, partages d’astuces et de témoignages: un sacré coup de pouce!
- Le site habitat-groupe.be centralise quant à lui les informations et petites annonces pour des logements partagés à Bruxelles et en Wallonie. Hyper utile.
Texte: Marie Bryon
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