Comment alléger votre charge mentale? Impliquez vos enfants!
L’entretien du foyer ne doit pas être la seule responsabilité des parents, les enfants peuvent y participer à leur mesure. De quoi réduire cette impression de “Je ne m’arrête pas”.
Le partage des tâches est un sujet qui peut être l’objet de nombreux conflits au sein des familles: aujourd’hui encore, les femmes passent près de deux fois plus de temps à s’occuper des tâches que leur partenaire.
C’est l’Observatoire français des inégalités qui l’affirme: les hommes consacrent 1h45 par jour aux tâches, contre 3 heures pour leurs compagnes. De plus, les femmes ont davantage tendance à endosser des tâches récurrentes telles que la lessive, la vaisselle, la cuisine… pendant que les hommes s’attachent à celles qui sont occasionnelles: sortir les poubelles, s’occuper des travaux, tondre la pelouse, etc. Une réalité qui fait exploser la charge mentale des femmes, qui doivent souvent grignoter sur leur temps libre et de travail pour réussir à gérer tout de front.
Dans notre société moderne, les enfants sont de moins en moins sollicités pour mettre la main à la pâte
Mais ce n’est pas là le seul problème: dans notre société moderne, les enfants sont de moins en mois sollicités pour mettre la main à la pâte. Selon un sondage réalisé par le fabricant d’électroménagers Indesit, en 2019, à peine 40% des parents déclarent demander à leurs enfants de participer.
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Participation des enfants: les bienfaits
Si ce sont les adultes qui prennent sur leurs épaules la plupart des obligations, les petits peuvent aussi participer de manière active à l’entretien du foyer. Une pratique qui permet d’alléger la charge mentale des adultes, en plus de responsabiliser les kids. Selon Julie Lythcott-Haims, qui a écrit How to raise an adult (“Comment élever un adulte”, non traduit), faire participer les enfants aux tâches inhérentes à la famille leur permettrait de comprendre que “dans la vie, ils doivent travailler pour atteindre un certain bien-être”. Elle ajoute que les enfants qui ne participent pas aux tâches “développent moins de compétences-clés qui les aideront dans leur vie future”. Un parti pris dont il peut être intéressant de s’inspirer dans notre quotidien.
D’autres spécialistes l’attestent: demander aux enfants de joindre le mouvement, est bénéfique sur différents aspects.
- Ils développent le sens des responsabilités
- Ils acquièrent le sens de l’effort
- Ils font preuve d’une plus grande autonomie
- Ils apprennent à organiser leur temps
- Ils se sentent utiles
- Les garçons s’impliqueraient plus aisément dans une répartition équitable des tâches une fois en couple
Les tâches à confier, par tranche d’âge
Il s’agit donc d’impliquer vos (petits-)enfants selon leur maturité et leur âge, en leur proposant des missions à effectuer régulièrement.
À 2 ou 3 ans: faire comme les grands
À cet âge-là, l’objectif est l’imitation et la participation, symbolique.
- Ramasser les jouets, objets… qui traînent et les ranger.
- Mettre manteaux et chaussures au vestiaire.
- Ranger les livres dans la bibliothèque.
- Mettre les vêtements sales dans le panier à linge.
- Essuyer une petite tache avec une éponge.
Vers 4-5 ans: les responsabilités commencent
C’est l’âge où ils veulent faire “tout seuls”. Autant en profiter!
- Aider à mettre et débarrasser la table.
- Faire son lit.
- Passer le balai pour ramasser les miettes sous/autour de la table.
- Ranger les vêtements (préalablement pliés) dans la garde-robe.
- Arroser les plantes
De 6 à 8 ans: les guider vers l’autonomie
À l’école, ils apprennent à suivre des consignes. Et si on faisait pareil à la maison?
- Remplir et vider le lave-vaisselle ou essuyer la vaisselle.
- Ranger sa chambre.
- Plier le linge simple.
- Laver des légumes.
- Préparer son sac de sport.
- Retirer les mauvaises herbes.
De 9 à 11 ans: une responsabilisation réelle
Les voilà prêts à assumer des tâches du quotidien avec de moins en moins de supervision.
- Passer l’aspirateur.
- Sortir les poubelles.
- Préparer un petit-déjeuner ou un goûter.
- Dépoussiérer.
- Changer ses draps.
12 ans et plus: presque comme un adulte
Désormais (pré)ados, ils sont sont capables de gérer des tâches complètes et régulières.
- Faire les courses.
- Préparer à manger.
- Garder un petit frère/petite sœur pour de courtes périodes.
- Faire une lessive (programme simple).
- Participer à l’entretien d’un jardin.
Nos 4 astuces pour qu’ils s’impliquent
Pour que les tâches ménagères ne soient pas vues comme des tâches destinées aux adultes mais davantage comme des rituels à faire par tous, l’idéal est d’impliquer les enfants dès leur plus jeune âge. Pour cela, premier conseil: tout passe par l’imitation, n’hésitez ainsi pas à leur montrer comment faire. Et pensez aussi à ceci…
- Faites passer ça pour un jeu: en mettant par exemple une playlist sympa qui marquera le début des corvées. Vous pouvez aussi faire la course à celui qui range le plus vite.
- Encouragez: expliquez qu’il est normal que chaque membre de la famille fasse en sorte que la maison soit un lieu de vie agréable. Quand un enfant entreprend une tâche ménagère, remerciez-le pour son initiative. Il ne fait pas correctement les choses? N’hésitez pas à lui montrer plusieurs fois la marche à suivre.
- Soyez patients et bienveillants: acceptez que les choses ne soient pas faites comme si vous les faisiez vous-même, et voyez cela comme un apprentissage qui prend du temps.
- Ne promettez pas de récompense: les tâches ménagères ne doivent pas faire l’objet d’une récompense, puisque l’idée est que l’enfant trouve naturel et logique de participer.
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