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Enfants et réseaux sociaux: à partir de quel âge pouvons-nous leur donner accès?

Par Tatiana Czerepaniak
Si les réseaux sociaux font aujourd'hui partie de notre vie, ils font aussi partie de celle de nos enfants. Mais les parents ne connaissent pas toujours l'âge pour pouvoir s'y inscrire. Nous faisons le tour du sujet avec vous.

On le sait, les médecins et les spécialistes de l’enfance conseillent aux parents d’éloigner un maximum leurs enfants des écrans. Cela dit, il est un fait certain que ceux-ci font aujourd’hui partie de notre quotidien. Mais, si plus petit votre enfant se contentera de jouer aux jeux et applications que vous lui proposez, il risque en grandissant de vouloir en savoir plus sur les réseaux sociaux et de s’y inscrire. Et bien que de prime abord, les réseaux sociaux peuvent paraître comme étant un chouette moyen de communiquer, ils peuvent aussi être néfastes à la vie de votre enfant. Chaque parent est donc en droit de se poser la question de quand et comment peut-on donner accès aux réseaux sociaux à son enfant.

L’âge légal pour s’inscrire sur les réseaux sociaux en Belgique

Jusqu’il y a peu, les pays européens ne se souciaient pas vraiment d’établir un âge minimum pour accéder aux réseaux sociaux, mais il semblerait que ceux-ci commencent à prendre les choses en main. C’est ainsi qu’un règlement européen, passé en mai 2018, propose par défaut l’âge de 16 ans pour permettre aux jeunes de s’inscrire sur les réseaux sans autorisation parentale, tout en laissant le choix à chaque pays d’adapter cet âge selon leurs réalités culturelles.

La France a donc choisi de mettre la limite de la majorité virtuelle à 15 ans, et l’Espagne à 14 ans. Mais selon le Belge Philippe De Backer, secrétaire d’État à la protection de la vie privée, permettre aux jeunes d’accéder librement aux réseaux sociaux dès 13 ans est plus réaliste. Il a précisé que cet âge lui semblait mieux correspondre à la réalité quotidienne de très nombreux jeunes belges, qui surfent déjà sur Internet depuis un certain temps. La commission de la vie privée ainsi que l’État belge soutient donc cette “majorité numérique” à partir de 13 ans, reconnaissant dans l’adolescent de cet âge une certaine faculté d’autonomie intellectuelle lui permettant d’accéder aux réseaux sociaux avec discernement.

Et en pratique?

Bien que l’Europe tend donc vers une officialisation de l’âge minimum, la pratique semble plus sinueuse. Selon certains chiffres, un enfant sur quatre, âgé de 9 à 10 ans, serait déjà actif sur les réseaux sociaux. En effet, si Facebook “interdit” toute inscription avant l’âge de 13 ans, la plateforme ne contrôle pas l’accès. Il est donc très facile pour un jeune de s’y inscrire en se vieillissant, sans que cela ne soit vu par Facebook. Il semble alors primordial que, quelque soit l’âge fixé légalement, les parents puissent éduquer leurs enfants à la bonne utilisation des réseaux sociaux, afin qu’ils restent en sécurité.

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