© Getty Images

Belgique: comment les parents séparés ont-ils géré le confinement?

Le confinement a obligé les parents séparés à repenser leur organisation. Certains avaient même pris le parti de laisser la garde à l'autre adulte pour éviter les déplacements et les potentielles contaminations. Cinq mamans témoignent sur leur trois mois de confinement.

En Belgique, toutes les familles n’ont pas été égales face au confinement. Si elles ont certes toutes été largement impactées dans leur quotidien, certaines ont plutôt bien vécu cette période si particulière, tandis que d’autres ont eu plus de mal à tout gérer de front, comme nous l’a expliqué Isabelle Roskam, docteure en psychologie à l’Université catholique de Louvain, dans cet article. Et les parents séparés sont certainement de ceux qui ont été les plus bouleversés par cette situation sans précédent.

Sophie Wilmès, notre Première ministre, s’était voulue rassurante lors de la première conférence de presse: “Nous ne souhaitons pas priver les parents de leurs enfants, et les enfants de leurs parents”. Les directives ne les y contraignaient pas, mais dans les faits, certains parents ont pour autant dû prendre la décision de chambouler leur tour de garde: pas d’opportunité de télétravailler, fonction dans le secteur médical, raisons évidentes de santé, etc.

Un seul parent “de garde”

Virginie est infirmière et a choisi de laisser ses enfants chez leur papa: “Pendant l’épidémie, mon ex-mari et moi avons pris la décision que nos enfants resteraient chez lui le temps du confinement. Comme je travaille dans le secteur de la santé, j’ai été fort sollicitée par mon emploi durant le pic. Ce fut un choix difficile et ils m’ont énormément manqué, mais c’était la meilleure solution”.

Jennifer a gardé ses enfants pendant tout le confinement: “Le père de mes enfants n’a pas pris sa garde car il est diabétique, et donc personne à risque. J’ai géré seule nos deux enfants jusqu’à la fin du confinement. Ce ne fut pas évident: le peu de temps que je pouvais leur consacrer en semaine, c’était pour faire leurs devoirs. En cette période, il a fallu réussir à jongler entre le télétravail, l’école, la maison… Heureusement que j’ai un jardin”.

Des habitudes inchangées

Sophie est maman de trois enfants. Pour elle, la garde alternée a continué: “Mon ex-mari et moi avons tous les deux la chance de pouvoir télétravailler, alors on a continué la garde alternée comme elle était prévue. C’était important pour nos enfants de continuer à voir leur papa et leur maman. Leur quotidien est déjà chamboulé et cela s’est vite ressenti dans leur comportement, alors je n’ose imaginer s’ils avaient été privés de l’un de nous”.

Laura a un fils et a choisi, avec le papa, de poursuivre l’organisation habituelle: “J’avais Lucas lorsque le confinement a été annoncé, mon ex-compagnon et moi nous sommes tout de suite contactés pour voir comment on allait gérer la situation. En toute honnêteté, on a beaucoup hésité. On a donc demandé à notre fils ce qu’il souhaitait et pour lui, c’était clair: il voulait voir ses deux parents. Alors on a décidé de continuer la garde normale: 9 jours chez moi, 5 chez son papa. J’avoue que ces jours sans mon fils m’ont permis de souffler un peu”.

Les mamans solos trinquent

Si aucune situation n’est facile, les parents solos ont trinqué tout particulièrement. Ils ont dû s’occuper d’un ou de plusieurs enfants, tout en continuant à gérer le quotidien, un télétravail, voire un travail à l’extérieur, sans avoir la possibilité de donner le relais à qui que ce soit. Si habituellement, ils pouvaient compter sur le soutien de l’école mais aussi d’un ou plusieurs proches (grands-parents, voisins…), le confinement leur a en effet retiré la possibilité de passer la main. Une situation qui a créé des angoisses, tant pour le parent que pour l’enfant.

Sandrine est maman d’un enfant qui souffre de troubles de l’attention: “Je suis en télétravail depuis que l’école a fermé, et mon fils a des troubles de l’attention. Franchement ce n’est pas évident, ce confinement. En travaillant à la maison, on pense qu’on aura du temps à consacrer, mais c’est plutôt le contraire. Mon fils a été déboussolé par cette épidémie et a perdu ses repères. On y est arrivé, mais ce ne fut pas simple tous les jours, et on est très heureux de la réouverture des écoles.

Plus d’articles sur le confinement

Pour ne rien manquer de nos conseils et actualités, suivez Mamans & Femmes d’Aujourd’hui sur FacebookInstagram et Pinterest, et inscrivez-vous à notre newsletter. Sans oublier nos pages Femmes d’Aujourd’hui et Délices

Contenu des partenaires

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.