apprendre à lire
Les méthodes syllabique et semi-globale ont le vent en poupe. © Getty Images

La méthode syllabique pour apprendre à lire est-elle la meilleure?

Par Tatiana Czerepaniak

Les élèves de première primaire découvrent l’apprentissage de la lecture en suivant la méthode de prédilection de leur instituteur. On fait le point sur la méthode syllabique, préconisée par les chercheurs francophones.

Lorsque votre enfant arrive en première année primaire, c’est toute une aventure qui commence, dont celle de l’apprentissage de la lecture. Une aventure passionnante, mais qui peut être semée de doutes, pour les kids comme pour les parents. En Belgique francophone, les approches divergent en effet d’une école à l’autre et même d’un professeur à l’autre.

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Méthode globale ou syllabique?

La méthode de lecture dite globale invite l’enfant à considérer le mot dans son ensemble. Elle est adoptée par certains types d’enseignements et certains enseignants en Fédération Wallonie-Bruxelles. Mais elle soulève des questions depuis longtemps auprès des chercheurs francophones, qui estiment qu’elle peut entraîner démotivation, retard d’apprentissage et, chez certains élèves, une tendance à la dyslexie.

La méthode syllabique, elle, propose d’identifier de manière visuelle et auditive les lettres au sein d’un mot, et d’associer, par la suite, une lettre à d’autres lettres pour créer des syllabes. Un enfant apprenant à lire avec la méthode syllabique est donc amené à repérer visuellement les lettres (il y a un L dans lapin), à retenir leurs sons (le L fait “l…”) et à comprendre que les lettres, collées entre elles, produisent un son (L et A font “la”).

Pourquoi la méthode syllabique est jugée plus efficace?

La méthode syllabique construit un apprentissage de la lecture brique par brique, quand la méthode globale a tendance à faire l’inverse: donner le mur déjà construit, et demander à l’enfant de le déconstruire en briques. Aussi appelée méthode Decroly, la méthode globale fait débat par sa forme plus analytique de l’apprentissage de la lecture. Elle se base sur l’idée que l’enfant perçoit principalement ce qui a un sens pour lui (les mots “chat”, “maman”, “papa”…) et propose aux élèves de mémoriser les mots en blocs, sans enseigner ce qui les constitue. Une aubaine pour certains enfants mais pas évidente pour tous.

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La tendance est au compromis

En Belgique, au sein de l’enseignement fondamental de la communauté française, certains enseignants mixent désormais les méthodes, avec une méthode dite semi-globale. Utilisées chacune au bon moment, elles permettraient, selon leurs dires, “un apprentissage de la lecture optimal pour les élèves”, ces derniers ayant chacun leur degré d’attention propre et leur esprit d’analyse.

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